-ad, -iad

De Arbres
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Le suffixe -ad ou -iad qui dénote le contenu ou la durée est très productif. Il est globalement similaire au suffixe -ée en français.


(1) 'Neus ket debret 'met 'r begad.
ne1 a pas mang.é seulement un bouch.ée
'Il n'a mangé qu'une bouchée.'
Cornouaillais (Riec), Bouzeg (1986:I)


Le suffixe -ad, -iad dénote donc des noms concrets, mais a aussi des usages plus abstraits avec des noms d'évènements, de maladies, de coups… Le suffixe -ad, -iad qui forme des noms d'humains animés comme les habitant.e.s d'un pays est étymologiquement différent et est resté différent puisqu'il prend un pluriel en -iz et est toujours masculin. Ces deux suffixes sont traités ensemble dans cet article pour pouvoir discuter des indices de leur fusion possiblement en cours dans les dialectes où le pluriel -iz s'affaiblit.


Morphologie

allomorphes -ad et -iad

Le morphème -ad peut se trouver sous la forme -iad.


(1) Ur porzhiad mat a vugale zo.
un cour.ée bien de1 enfant.s est
'La cour est pleine d'enfants.'
Léonard, Madeg (2013:8)


(2) Teir loaiad bemdez he-doa da gemered.
trois cuillère.ée chaque.jour 3SGF avait à1 prend.re
'Elle devait en prendre trois cuillerées par jour.'
Léonard (Plouzane), Briant-Cadiou (1998:25)

genre

En standard, le suffixe -ad, -iad est endocentrique; il obtient un nom de même genre que la racine sur laquelle il s'affixe (Le Gonidec 1850:20, Kervella 1947:§830, Press 1986:63, Goyat 2012:315).

 Le Gonidec (1850:20,21):
 "Les noms terminés en ad, comme bagad 'batelée', dournad 'poignée', etc., prennent le genre du nom dont ils sont dérivés. Exemples : boutek 'hotte' est du masculin, boutégad, 'hottée', est aussi du masculin; bâg 'bateau' est du féminin : bagad 'batelée', est aussi du féminin ; karr 'charrette', karrad 'charretée', masculins. Kaloun 'cœur', kalounad (*), 'plein le cœur', féminins. Dourn 'main', dournad 'poignée', masculins, etc."


(3) Ze, evelkent, a oa eur galonad dezi da gaoud.
ça tout.de.même R1 était un 1cœur.-ée à.elle à1 avoir
'C'était tout de même un crève-cœur pour elle.'
Trégorrois, Gros (1989:'kalon')


(4) en eun torkad
en un troupeau
'en un troupeau'
Standard, Le Bozec (1933:82)


Hemon (1975a:§20, n1) note une tendance en Léon à interpréter les noms en -ad comme féminins (eur c'hinaouad vara 'une bouchée de pain', Breton de 1871, HTC. p. 97).

Il faut traiter à part les noms d'animés qui ont l'opposition de genre -ad, -iad vs. -adez, -iadez. Dans le cas de eneziad, construit sur le nom féminin enez, le genre masculin vient d'un suffixe exocentrique masculin -iad qui est différent. Trépos (1968:§129) considère que "-iad n'est masculin que dans ces noms d'animés", comme tremeniad 'passant' sur le verbe tremen 'passer' ou eneziad 'insulaire' sur enez 'île'.

nombre

Le pluriel distingue nettement deux suffixes en -ad, -iad différents.

Le suffixe -ad de contenant prend un pluriel syntaxique en -où (Mouladuriou Hor Yezh 1993:221). Le suffixe des habitants d'un lieu est -iz: Breizhad 'breton' donne Breizhiz au pluriel.


variation vannetaise ?

Falc'hun & Fleuriot (1978-79:4B) citent comme pluriel vannetais le suffixe -ad, mais n'ajoutent pas d'évidence grammaticale. Ils citent ruskad 'ruche', kerdad 'corde (de bois)' et feskad 'faisceau'.

Le Bayon (1878:12) considère aussi que le suffixe -ad est une marque de féminin pluriel. La confusion vient plausiblement du fait qu'à ce suffixe -ad sur nom collectif peut être substituée une finale en -ennoù, effectivement féminin pluriel.


(5) ur bern burbu 'un tas de pustules' > burbu est un nom collectif Standard, mentionné dans Menard & Kadored (2001)
burbuen 'pustule' singulatif en -enn sur nom collectif Vannetais, mentionné dans Le Bayon (1878:12)
burbuennoù 'pustules' pluriel en -où sur singulatif en -enn sur nom collectif Standard, mentionné dans Menard & Kadored (2001)
burbuad 'pustules d'un membre' Vannetais, mentionné dans Le Bayon (1878:12)


Le suffixe -ad, même s'il peut effectivement dénoter des entités plurielles dans le monde, transforme un nom syntaxiquement pluriel comme un nom collectif en un nom syntaxiquement singulier. Le suffixe -ad n'obtient pas non plus de genre féminin (ur vurbuen, 'une pustule' mais er burbuad, 'les pustules d'un membre', Le Bayon 1878:12).


bases

noms collectifs

Les noms collectifs peuvent être suffixés en -ad. On obtient alors comme dénotation le contenu sémantiquement pluriel d'un ensemble singulier.


adjectifs numéraux cardinaux

(6) evit kas un daouzegad boutailhoù gwin.
pour envoyer un douze.ée bouteille.s vin
'pour envoyer une douzaine de bouteilles de vin'
Standard, Herri (1982:57)


(7) korventenn vras an daou-ugentadoù
tempête 1grande le quarante.ée.s
'la grande tempête des années quarante'
Standard, Denez (1993:24)

base composée

Le suffixe -ad se trouve sur des bases elles-mêmes composées, comme dans un dregantad 'un pourcentage' qui est formé sur le syntagme prépositionnel dre gant littéralement 'par cent'.


(8) ur Breizh-atav-ad eus e seurt.
un Bretagne-toujours-ad de son1 sorte
'un nationaliste breton de son acabit'
Standard, Denez (1993:24)

composition de suffixes

-adenn, -adeg

Le suffixe -ad peut sélectionner des bases verbales, pour former des noms d'action. Il est alors obligatoirement suivi des suffixes -enn (finale -adenn d'une action individuelle) ou -eg (finale -adeg d'une action collective).


-ennad vs. -adenn

Le suffixe -ad, -iad peut précéder ou suivre le suffixe singulatif -enn.


(8) Aze a zo sardin ? - Ya, ul livadenn.
R est sardine oui un couleur.contenant.singulatif
'Y-a-t-il de la sardine là ? - Oui, une mince couche.' (très peu)
Trégorrois, Gros (1970b:'livadenn')


(9) ur werennad
un 1verre.SG.ée
'un verre plein'
Favereau 1997:§141)


-iadenn

(10) N'eus ket bet kavet meur a gêriadenn
ne1 est pas été trouv.é maintes de1 vill.age
'Plus d'un village n'a pas été trouvé… '
Gourmelon (2014:137)

-atadur

On trouve deux fois le même suffixe -ad dans la finale complexe -atadur.

Le nom abstrait rummatadur 'classification' est formé du nom rummad de finale -ad 'groupe', puis le verbe léger -a reconnaissable par son sens itératif et son dévoisement. La présence du -d montre qu'un second suffixe -ad est présent, avant le -ur des noms abstraits.

Sémantique

marque du contenu

productivité

Le suffixe -ad marque le contenu de manière très productive, encore plus que le français -ée (* églisée, ?#bonnetée).


(1) Ne oa ken un hanter ilizad.
ne1 était que un moitié églis.ée
'L'église n'était qu'à moitié remplie.'
Léonard, Madeg (2013:8)


(2) Ur bonedad kistin zo deuet gantañ.
un bonnet.ée châtaignes est ven.u avec.lui
'Il a ramené plein son bonnet de châtaignes.'
Léonard, Madeg (2013:8)


Trépos (2001:75) donne tiad 'maisonnée', bozad 'poignée (les deux mains réunies)', dornad 'poignée (une main fermée)', loaiad 'cuillerée'.


nombre

Sur un nom collectif, -ad marque un ensemble singulier d'entité plurielles.


(3) kibrien 'un chevron' kibriad 'les chevrons d'un toit' kibrieu 'des chevrons'
gourien 'une racine' gouriad 'les racines d'un arbre' gourienneu 'des racines'
kerlen 'un cercle' kerlad 'les cercles d'un fût' kerleu 'des cercles'
Vannetais, Le Bayon (1878:17)


Après le préfixe privatif di-, ce même ensemble peut être obtenu sans le suffixe -ad (gourien 'racine' > dihouriennein 'déraciner', Vannetais, Le Bayon (1878:9).


sémantique de 'contenu' sans -ad

Le nom de mesure litr dénote par essence un contenu, mais le suffixe -ad peut apparaître sur lui dans litrad, sémantiquement redondant.


(4) Ugent litrad a ya ba 'r sailh-mañ.
vingt litre R1 va dans le seau-ci
'Ce seau contient vingt litres.'
Vannetais (Le Scorff), Ar Borgn (2011:27)


Le nom banne 'verre (de)' est sémantiquement l'équivalent de gwerennad 'contenu d'un verre', mais ne comprend pas le suffixe -ad.


(5) Darev eo da vanne kafe da glouaraat.
mûr est ton1 verre café pour1 tiéd.ir
'Ton café va être tiède.'
Gourmelon (2014:40)


nom abstrait, imagé

Le contenant peut être un nom abstrait, comme dans le cas de koulzad 'temps, moment'.


(6) Ne oa ket kalz a veajourien, daoust ma oa kroget koulzad an touristañ.
ne1 était pas beaucoup de voyag.eurs bien que était commenc.é période.ée le tourisme
'Il n'y avait pas beaucoup de voyageurs, bien que la haute saison eût commencé.'
Beyer (2009:6)


Le contenu peut aussi être imagé (le contenu d'un gilet).


(7) Tapet ur jiletennad gantañ.
attrap.é un gilet.ée avec.lui
'Il a pris une cuite.' (plein le gilet)
Cornouaillais (Riec), Bouzeg (1986:II)

marque de longueur

Kervella (1947:§830) note que le suffixe -ad peut dénoter une mesure de longueur plutôt que de contenu (kammad, troatad).

Cependant, l'absence de lénition dans ces cas lui fait suggérer une dérivation en -hed 'longueur' (troad - hed). Goyat (2012:320) analyse similairement /'møtad/, meutad en /pouce+longueur/, '25 mm' et /'trwatad/, troatad en /pied+longueur/, '32 cm'.


(8) Monet a rae a bihan fourchad.
aller R faisait à petit pas.long
'Il allait à petits pas.'
Vannetais (Le Scorff), Ar Borgn (2011:45)


(9) Ur meudad lagoud-jistr
un pouc.ée eau-de-vie-cidre
'Un pouce, un doigt d'eau-de-vie.'
Vannetais (Le Scorff), Ar Borgn (2011:36)


maladie

Le suffixe -ad apparaît dans des noms de maladies (Kervella 1947:§830, Chalm 2008:W-213). La base réfère au membre atteint.


(1) fri 'nez' > friad

'mal au nez, rhinite, cuite'


(2) Hennez e-neus tapet eur gouzougad.
celui-là R a attrap.é un cou.ée
'Celui-là a attrapé mal au cou.'
Trégorrois, Gros (1984:347)


(3) Pebez kalonad d'eur vamm !
quel cœur.ée à un 1mère
'Quel crève-cœur pour une mère !'
Trégorrois, Gros (1984:432)

coup

Le suffixe -ad apparaît dans des noms de coups (Ernault 1903:209, Kervella 1947:§830, Chalm 2008:W-213). La base dénote alors le membre atteint ou l'outil utilisé pour frapper.


(4) eur vazad eur skouarnad
un 1bâtonn.ée un oreill.ée
'un coup de bâton', 'un coup sur l'oreille (une gifle)'
Trégorrois, Gros (1984:347)


(5) paka eul leurennad
attraper un sol.ée
'tomber de tout son poids sur le sol'
Cornouaillais (L'Hôpital-Camfrout), Le Gall (1957:'leurennad')


(6) eur roustat eus ar goassa tout…
un racl.ée de le pire tout
'une raclée de la pire espèce'
Léonard pré-moderne (Plouider, 1905), Burel (2012:192)

noms d'animés

Le suffixe -ad, iad est aussi utilisé pour la dérivation des noms d'êtres animés.


(1) Pep dén a zo gaouiad.
chaque personne R1 est mensonge.eur
'Tout homme est menteur.'
Standard, Vallée (1926:34)


La base peut être un verbe ou un nom. Trépos (2001:77) donne tremeniad 'passant' et reuziad 'malheureux'. Chalm (2008:W-213) donne lore 'laurier' > loread 'lauréat'.

Le sens obtenu peut être très varié. L'animé a une lecture faiblement agentive. Si X est l'agent et N ou V représentent la base:

'X POSSEDE N' (loread 'lauréat')
'X PRODUIT N' (gaouiad 'menteur')
'X FAIT PARTIE DE N' (adarmead 'réserviste')
'X FAIT V' (tremeniad 'passant')


Les noms d'animés en -ad, -iad ont une dérivation nominale classique: les marques du féminin sont -adez, -iadez. Les marques du pluriel sont en -idi ou en -aded.


(2) tro an adarmeaded da vont kuit
tour le second.soldat.ée.s de1 aller parti
'le tour des réservistes de partir'
Standard, Herri (1982:15)


habitants

La dérivation en -ad, -iad est utilisée pour dénoter l'habitant.e d'un pays (Brest, brestad, 'brestois'; brestadez, 'brestoise'). Le pluriel est alors irrégulier au masculin, avec le suffixe -iz: brestiz (masc. PL).

Vallée (1980:XVII) donne meneziad 'montagnard', eneziad 'insulaire', Sant-Briegad 'Briochin'.

Selon Gros (1984:347), "le suffixe -ad marquant l'habitant n'est plus très vivant en Trégor. On y connaît encore Tregeriad, 'Trégorrois', Leoniad, 'Léonard', Kernevad, 'Cornouaillais', ces deux derniers devenant souvent au pluriel Leoniarded et Kernevarded, au lieu des pluriels réguliers Leoniz et Kerneviz."

Sous la lecture d'animé ('habitant'), ce suffixe a un pluriel -iz. Il est prononcé /-aez, -aes / à Groix au singulier, et /-i:z/ au pluriel (Ternes 1970:205).


porteurs de théorie

Vallée (1980:XVII) pointe que le suffixe -ad, -iad peut être employé au sens de "disciple de, membre associé, partisan". Il donne (Sant-)Francezad 'disciple de Saint-François, franciscain', douead 'théiste', platonad 'platonicien'.


-er, -our vs. -ad, -iad

Le Roux (1915:67), Vallée (1931:XVII), Kervella (1947:§831) notent que la différence sémantique entre le suffixe -er, -our et le suffixe -ad, -iad "distingue les sens actif et passif".


(7) kaner 'chanteur' vs. kaniad 'chantre' Le Roux (1915:67)
donezoner, donezonour 'donateur' vs. donezoniad 'donataire' Vallée (1931:XVII)
dilezer, dilezour 'cédant' vs. dileziad 'cessionnaire' Vallée (1931:XVII)
prizonier 'personne qui fait de la prison' vs. prizoniad 'personne détenue, incarcérée' Kervella (1947:§831)

-ant vs. -iad

Le Roux (1915:82) note une concurrence entre les suffixes -ant et -iad dans 'externe', diavaezand (Jaffrennou 1914) et diaveziad (Le Gon.).


évènement

Kervella (1947:§830) signale des formations de noms d'évènements en -ad sur une racine verbale. Il donne berad (diverradenn), dlead, krogad.

Par extension, on trouve le suffixe -ad sur des noms dénotant des actions collectives. Kervella (1947:§830) donne gwiad, ruskad, kregad, kerlad.


durée: -vezh, -iad, -vezhiad

Le suffixe -iad peut parfois se retrouver en concurrence avec le suffixe plus productif et largement répandu -vezh pour marquer la durée (Helias 1986:13). On peut trouver, logiquement, la finale -vezhiad, mais aussi seulement -iad.


(1) … rak daou vloavezhiad a ranke dezhañ.
car deux1 ann.ée.contenu R devait à.lui
'… parce qu'il lui devait deux années.' (de loyer)
Léonard (Bodilis), Ar Floc'h (1985:22)


(2) Pa goumañsemp deviñ bezhin, e veze great ur sizhuniad deviñ bezhin !
quand1 commencions brûler goémon R était fa.it un semain.ée brûler goémon
'Quand nous commencions à brûler, nous le faisions pendant une semaine complète.'
Léonard (Plougerneau), Elégoët (1982:43)


(3) mare kreisteiziad labour
moment milieu.journ.ée travail
'période de travail de 12h à 15h'
Cornouaillais (Bannalec), Bouzec & al. (2017:146)


Sémantiquement, il s'agit souvent 'de ce qui est produit ou dû dans une durée de temps', mais il y a de la variation dialectale dans l'étendue sémantique du suffixe. À Cléguérec en Morbihan, Thibault (1914:6) donne / miját / 'durée d'un mois', sans alternative en -vezh.

Diachronie et horizons comparatifs

Deshayes (2003:39) distingue en breton deux suffixes comme source pour le breton moderne -ad:

le suffixe -ad marquant les noms d'animés, qui correspond au cornique -as
le suffixe -ad marquant la notion de contenu, de durée, qui correspond au gallois -aid, -ad.


La terminaison latine du participe passé -āta a donné en ancien français des noms qui dénotent une action comme montée, ou bien une mesure, un contenu. Bonnard & Régnier (1989:25) donnent palmee (XII°) 'coup de la paume' ou 'contenu de la main'. Les sens multiples de jornee 'durée d'un jour', 'étape d'un jour' ou 'tâche journalière' fournissent un bon parallèle au suffixe -ad, -iad du breton. Guillevic & Le Goff (1902) mettent en relation le suffixe -ad, -iad de noms abstraits avec le latin -atus, et les noms d'habitants avec le latin -atis.


Le suffixe -ée du français moderne, sur le modèle de maison > maisonnée, reste usité pour les contenus. Cependant, cette suffixation est beaucoup plus productive en breton qu'elle ne l'est en français moderne, où on ne pourrait pas prendre la racine du mot 'peuple' et rajouter son contenant -ée, pour donner *'une peuplée'.


(1) N' heller ket dastum rac'h parlant un den ha nebeutoc'h c'hoazh ur boblañsad tud.
ne1 peut.on pas rassembler tout parlé un personne et peu.plus encore un popul.ation gens
'On ne peut pas collecter tout le parlé de quelqu'un, et encore moins celui d'une population.'
Vannetais (Kistinid), Nicolas (2005:7)

À ne pas confondre

Le suffixe -ach, -aj semble avoir un allomorphe en -ad- (au moins en Léon devant un pluriel).


(2) an defotadou beb sizun: sukr, holen, kafe …
le .faut.age.s chaque semaine sucre sel café
'les produits de nécessité hebdomadaires : sucre, sel, café… '
Léonard (Plouzane), Briant-Cadiou (1998:13)


Il existe en breton trois suffixes -at: un suffixe -at qui a servi à former des adjectifs comme hegarat, 'aimable' et dereat, 'convenable', un suffixe -at exclamatif sur les adjectifs, et un autre qui est un suffixe verbal de l'infinitif comme dans labourat 'travailler'.

Enfin, certaines finales en -ad n'ont rien à voir. Pour le haut-vannetais, Delanoy (2010) donne tiad 'langue' équivalent au KLT teod.

Terminologie

Les noms d'habitant.e.s d'un pays sont désignés en breton par l'expression anv broiz.