-ennoù

De Arbres

Une finale en -ennoù marque le pluriel en -où d'un nom singulier en -enn.


(1) Ar paotr koz a ra laourassennoù runkunuz kenkoulz en ti evel er-mêz.
le gârs vieux R fait crachat.s répugn.ant autant en.le maison comme dehors
'Le vieux lance de gros crachats dégoûtants, tant dans la maison que dehors.'
Trégorrois, Gros (1984:358)


(2) Pa vehe gwraet loeroù get gargouilhennoù ar baotred, ne vankahe ket james !
quand1 serait fa.it chaussette.s avec gosiers le 1homme.s ne1 manquerait pas jamais
'Si l'on faisait des chaussettes avec le gosier des hommes, il n'en manquerait jamais !'
Vannetais (Plouay, Le Scorff), J. Guillemeot
cité dans Ar Borgn (2011:26)


Bases des finales en -ennoù

singuliers

La base a parfois l'air au singulier. Le suffixe -enn double donc la marque du singulier. La marque du pluriel -où apparaît en toute fin, mais le résultat n'est pas nettement pluriel. La traduction de Kervella suggère un indéfini de choix libre au singulier, mais il s'agit en fait d'une approximation, qui peut aussi référer à plusieurs entités (Vallée 1980:'quelque').


(3) geriennoù faziennoù hiniennoù
mot.SG.PL faute.SG.PL N.SG.PL
'quelque mot/un mot quelconque' 'quelque faute/une faute quelconque' 'quelqu'un'
Standard, Kervella (1947:§341)

massiques

Les finales en -ennoù sont des formes plurielles pour les bases au singulier en -enn dérivés des massiques.


(4) Penevet da andouilhennoù, ne vije ket bet c'hoaz echu ar brezel.
si.ce.n'est ton1 andouille.s ne1 serait pas été encore fini le guerre
'Sans tes andouilles, la guerre ne serait pas finie.'
Standard, Riou (1941:125)


collectifs

Il est rare de trouver, au moins en corpus, des finales -ennoù sur une base de nom collectif (donc plurielle).

Kervella (1947:§341) signale des finales en -ennoù qui dénotent des entités singulières.


(5) un nebeut koumoul = koumoulennoù = ur goumoulenn bennak
un peu nuages nuages.SG.PL un nuage quelque/quelconque
'des nuages, un peu de nuages, quelque nuage.'
Standard, Kervella (1947:§338)


Favereau (1997:§83) citant Humphreys (1995) traduit par 'un petit nombre de'. Gourmelon (2014:23) donne koumoulennoù 'quelques nuages', steredennoù 'quelques étoiles', pluennoù erc'h 'des plumes de neige', greunennoù ur chapeled 'les graines d'un chapelet', skantennoù war ar c'hroc'hen 'des squames sur la peau'. Le sens donné par Drezen est, lui, compatible avec un nombre important.


(6) o tarlipat enezennoù diniverus
à4 pfx.lécher île.s.SG.s in.nombreux
'en léchouillant d'innombrables îles'
Standard, Drezen (1932:9)