Deviñ

De Arbres

Le verbe deviñ signifie 'brûler'.


(1) Pa goumañsemp deviñ bezhin, e veze great ur sizhuniad deviñ bezhin !
quand1 commencions brûler goémon R était fa.it un semain.ée brûler goémon
'Quand nous commencions à brûler, nous le faisions pendant une semaine complète.'
Léonard (Plougerneau), Elégoët (1982:43)


Morphologie

dérivation

Le suffixe -adur obtient 'chaleur'.


(2) N'eus ket graet a devadur c'hoazh evit an hañv.
ne1 est pas fa.it de1 brûl.ure encore pour le été
'Il n'a pas encore fait chaud, cet été.'
Trégorrois (Prat, 1987), Konan (2017:66)


participe

(3) Arru eo pare-zevet ar skillou.
arriv.é est presque1-brûlé le bûche.s
'Les bûches sont presque toutes brûlées.'
Trégorrois, Gros (1970b:'pare')


variation et répartition dialectale

La carte 150 de l'ALBB documente la variation dialectale de la traduction de brûler du bois. Les différentes formes de deviñ se trouvent partout en KLT. La forme majoritaire en vannetais est loskeiñ, qui rappelle un point de collecte tout au Nord, avec loskat à Plougasnou. On trouve des formes de poazhañ en breton central et à Plougastel-Daoulas. On trouve des formes de rostañ en Cornouaillais de l'est maritime et à Belle-Île-en-mer.


(4) Amañ ez eus devet koad.
ici R+C est brûlé bois
'On a brûlé du bois ici.'
Léonard (Plougerneau), M-L. B. (04/2016)


(5) Amañ ez eus devet koad.
ici R+C est brûlé bois
'On a brûlé du bois ici.'
Léonard (Lesneven/Kerlouan), Y. M. (04/2016)


(6) De'et 'zo bet koad anmañ.
brûl.é est été bois ici
'On a brûlé du bois ici.'
Cornouaillais (Scaër/Bannalec), H. Gaudart (04/2016)


mots composés

(7) Me am-eus bet kalondev goude kreisteiz aze pa oan er park.
moi R.1SG a eu cœur1.brûle après mi.jour ici quand1 étais en.le champ
'J'ai eu des brûlures d'estomac cet après-midi quand j'étais au champ.'
Trégorrois, Gros (1989:'dèvi')


Expressions

emaomp devet, 'on est cuits'

(1) Paour keaz Maze, emaomp devet.
pauvre-cher Maze sommes brûl.é
'Mon pauvre Maze, on est cuits.'
Léonard, Perrot (1907:27)

Diachronie

En vieux breton, Evans & Fleuriot (1985) donnent deuu- /dew/ 'brûlure, combustion', deuuetic /dewedig/ 'brûlé, calciné', pluriel deuuticion /dewedigion/.