L'état construit

De Arbres
(Redirigé depuis État construit)

L'état construit est une structure directe où un dépendant du nom possesseur est introduit sans l'aide d'une préposition.

Cette structure est prototypiquement reconnaissable par l'absence de article défini à l'initiale. La présence de l'article rendrait en effet la construction agrammaticale (*al liou ar goañv).


(1) Hizio n'eus ket med ø liou ar goañv war an amzer.
aujourd'hui ne1 est pas mais couleur le hiver sur le temps
'Aujourd'hui le temps n'a que l'apparence de l'hiver.'
Trégorrois, Gros (1970b:§'liou')


Morphologie

mutation

Le nom possédé ne provoque normalement pas de mutation consonantique sur le groupe nominal du possesseur qui le suit. En (1), la structure d'état construit est précédée de la préposition da1 qui provoque une lénition. Cette lénition est ici transmise à l'interrogatif possessif piv 'qui'.


(1) N'eus forz da di biou ez in, e vin degemeret mad.
ne1 est cas à1 maison 1qui R irai R serai accueill.i bien
'N'importe chez qui j'irai, je serai bien reçu.'
Trégorrois, Gros (1989:'forz')


Syntaxe

pas d'article

En breton standard et dans la plupart des dialectes, l'état construit est incompatible avec la réalisation d'un article devant le nom tête, celui qui tient le rôle du possédé. L'article est donc canoniquement absent à l'initiale d'une structure possessive directe.


(1) { kambr / * (ar) gambr } ar vugale
chambre le 1enfant.s
'la chambre des enfants'
Trégorrois (Planiel), M-N. Kadour-Le Gonidec, kontañ kaoz (12/2017)


(2) ø kramm ar vugale
chambre le 1enfant.s
'la chambre des enfants'
Cornouaillais (Douarnenez), kontañ kaoz (12/2017)


La phrase en (3) montre que le syntagme nominal possesseur peut, lui, contenir un article, et que dans les structures de double possession, chaque structure possessive correspond ainsi à une absence d'article devant le possédé.


(3) ø toenn ø ti ar pesketaer
toit maison le pêcheur
'le toit de la maison du pêcheur.'
Press (1986:211)


donc pas de démonstratif

Le démonstratif analytique impose un article défini avant le nom suivi d'un adverbe déictique spatial de type -mañ, -se, -hont (ar vuoc'h-se, /la vache ci/, 'cette vache').

Gourmelon (2014:92) note que ces démonstratifs analytiques finissant par -mañ, -se, ne sont pas compatibles avec la structure possessive directe (ar c'horn-mañ eus ar sal, et non pas * ar c'horn-mañ ar sal).


variation dialectale avec article

En KLT, on trouve sporadiquement des occurrences d'état construits précédés d'un article. Ces formes sont rares, mais collectées un peu partout.


(1) Ema ar zouben al leaz o vont war an daol ! Souben a leaz, ha bara gwenn…
est le soupe le lait à4 aller sur le 1table soupe de1 lait et pain blanc
'La soupe au lait est servie ! Soupe au lait et pain blanc… '
Cornouaillais / Léon, Croq (1908:62)


(2) Brilli fresk… Eun diner ar vrellenn
maquereau.x frais un dîner le 1maquereau
'des maquereaux frais… un dîner de maquereau.
Lothey/Standard, Riou (1941:22)


(3) hag e veze laket sier war ar plañch ar grignol
et R4 était m.is sac.s sur le plancher le grenier
'et on posait des sacs sur le plancher du grenier'
Cornouaillais (Sein), Fagon & Riou (2015:'dibaba')


Dans Kergoat (1976) à Plogonneg en Cornouaille, 'la charette des foins' est toujours appelée ar charr ar foenn. Dans a-benn e veze devezh ar charr ar foenn, 'quand c'était la journée de la charrette de foin', on voit un état construit avec un déterminant à l'intérieur d'un état construit plus standard, sans déterminant. La sémantique de 'charrette de foin' ne permet pas de réanaliser le tout en une structure prépositionnelle où hag aurait été prononcé /a/, et l'article élidé (* ar charr (hag) ar foenn). En note p. 54, Lukian Kergoat donne aussi an dud ar gêr-mañ. Près de là à Locronan sous le Bois du Duc, sur un fronton de maison (du XIXe ?), est gravé C'hoat an Duc.


(4) C'hwi oa e-barzh ar c'houch an dud a oa araok […] ?.
vous était dans le équipe le gens R1 était avant
'Vous étiez dans l'équipe de ceux d'avant ?'
Cornouaillais (Plogonnec), Kergoat (1976:46)


A Bégard en Trégor, Tangi Yekel signale, à côté des états construits classiques qui se trouvent aussi en corpus, des structures possessives avec un article à l'initiale. Cet article est indépendamment rarement prononcé lui-même dans cette variété, mais la lénition sur les noms féminins mutables est le signe de sa présence au niveau syntaxique.


(5) (ar) gambr ar vugale
le 1chambre le 1enfant.s
'la chambre des enfants'
Trégorrois (Bégard), Yekel (2016:'ar renadenn-dra')


Yekel (2016:'ar renadenn-dra') rapporte que si certains locuteurs traditionnels, comme sa grand-mère née en 1928, ne produisent jamais la forme avec un déterminant, d'autres locuteurs traditionnels ont même pour elle une préférence.


(6) Arri eo (ar) vazh ar paotr kozh !
arriv.é est le 1bâton le gars vieux
'Voilà le bâton du vieux !'
Trégorrois (Bégard), locuteur né en 1915, Yekel (2016:'ar renadenn-dra')


(7) (ar) volotenn an hini bihan
le 1balle le N petit
'la balle du petit'
Trégorrois (Bégard), Yekel (2016:'ar renadenn-dra')


(8) (an) dro ar porzh

'le tour de la cour'
Bégard, Yekel (2016:'ar renadenn-dra')


(9) mar kerez e kemerimp an trein div heur hanter
si4 aimes R4 prendrons le train deux heure demi
'Si tu veux, nous prendrons le train de deux heures et demi.'
Léonard, Ar Floc'h (1913)


partie/tout

Les exemples de structures possessives avec article à l'initiale en cornouaillais de l'est maritime et en pays Glazik illustrent une relation sémantique de partie/tout. Bouzec & al. (2017:200, 205) donnent un état construit en équivalent standardisé de ces structures: e deun ar stank 'au fond du vallon' et e deun ar prat 'au fond du champ'. C'est d'autant plus frappant que ce dialecte élide beaucoup d'articles.


(1) Ba n deun m prad oa un takad lerc'h ' oa ket 'mè' boull'nn.
dans un fond le champ R était un endroit ne1 était pas seulement boue
'Dans le bas de la prairie, il y avait un endroit où il n'y avait que de la boue.'
Cornouaillais de l'est maritime, Bouzec & al. (2017:205)


(2) 'N dorn m baël'nn zo tomm-ru.
Dorn ar baelon zo tomm-ruz Équivalent standardisé
le main le 1poële est chaud-rouge
'La queue de la poêle est brûlante !'
Cornouaillais de l'est maritime, Bouzec & al. (2017:410)


(3) [ kemnal ˈtxɐu zøs, họf ox ˈoto ]
Kement-all traoù ez-eus, e-barzh ar c'houfr hoc'h oto !
autant-autre choses est dans le 5coffre votre+C,3 auto
'Il y a tellement de choses, dans votre coffre !'
Cornouaillais (Briec), Noyer (2019:163)

cas litigieux

Il est important de traiter à part les dialectes où le partitif eus/hag est réalisé par une voyelle /a/.

Le trégorrois Konan (1954) utilise D'ar c'houlz mañ 'r bloaz 'à ce moment là de l'année' pour D'ar c'houlz-mañ a'r (eus ar) bloaz. Il est difficile de dire si syntaxiquement, la tournure comprend ou pas la préposition hag, car l'environnement phonologique pourrait l'effacer.

Mathelier (2017:411) propose qu'en dialecte guérandais la fusion morphologique de la préposition et de l'article donne ar. Les constructions partitives pourraient donc être confondues avec un état construit avec article (un deñ ar vro-héoñ 'un homme de ce pays là-bas', en trédéo an daol 'les pieds de la table'). Dans ces dialectes où /ãn, al, ar/ peut réaliser une préposition et un article, on devra tester l'état construit avec des possédés indéfinis, des noms propres ou précédés d'un possessif. C'est ce que faisait Ernault (1883:104) quand il notait littéralement er vateic'h a me sat = er vateic'h me sat, ce qui suppose que la préposition est absente syntaxiquement, puisque le contexte ne fournit pas de motivation phonologique à l'effacer.


D'autres sources de confusion existent. En (1), le /ʁ/ pourrait provenir non pas de l'article ar mais de la préposition complexe e-barzh.


(1) [ pe hɛmp ba ʁ sal aʁgwiju ]
pa yemp 'barzh (ar) sal ar gouelioù...
quand1 allions dans le salle le fête.s
'Quand nous allions à la salle des fêtes… '
Breton central (Duault), Avezard-Roger (2004a:448)


On retrouve aussi une structure possessive avec article en 1576 dans la Vie de Sainte Catherine, mais dans les cas où le nom "possesseur" est anv 'nom', il pourrait s'agir dans cette tournure d'une apposition.


(2) prest da meruell euit an hanoff hon saluer iesus-christ
prêt à mourir pour le nom notre sauveur Jésus-Christ
'prêts à mourir pour le nom de notre sauveur Jésus-Christ'
Moyen breton (1576), Ca., Ernault (1887a:90,91)


De façon dialectalement plus large, et en breton moderne, on trouve aussi, mais c'est probablement une consonne épenthétique, la préposition e suivie d'un article devant un nom commençant par une voyelle (en anv Doue, en anv hor salver 'au nom de Dieu') avec une productivité relative (en anv ar gevredigezh 'au nom de l'association'). Ci-dessous, le /n/ pourrait être ainsi purement phonologique, motivé par la voyelle à l'initiale de ostaleri.


(3) … an tonton Laou a ranke lipat ur bigorn en ostaleri ar gar.
le tonton Laou R1 devait lécher un petit.truc en+C café le gare
'… le tonton Laou devait boire un petit coup au café de la gare.'
Léonard (Bodilis), Ar Floc'h (1985:35)


(4) … en atantoù brasoc'h an trowardroioù
en+C ferme.s grand.plus le alentour.s
'… dans les plus grandes fermes alentours'
Cornouaillais (Bigouden), Coz (2015:16)


(5) en orjalenn ar pellgomzer

'dans le fil du téléphone'
Standard, An Here (2003:9)


Certains auteurs comme le trégorrois Erwan Moal utilisent aussi une forme en invariable de cette préposition, qui se trouve donc devant une consonne.


(6) en toull an hent-se
en.le trou le chemin.
'dans le creux de ce chemin'
Trégorrois (Tréguier), Ar Moal (1902:14)

diachronie

(6) An buhez Sant Gwenole abat kentaf eus a Landevennec
le vie saint Gwenole abbé premier de de Landevennec
'La vie de Saint-Gwénolé premier abbé de Landévennec'
Léonard (Berrien), 1580, GW.


Le Berre (2009:17) relève dans le Stabat Mater de Guéguen de 1622 an casty he map 'la détresse de son fils' (v. 15-16). Il note qu'on trouve "assez souvent dans des textes du 19e siècle des formules à l'ancienne comme an departamant Finister, an aoutrou 'n escop Kemper."

restrictions sur le possesseur

pas de pronom fort indépendant

Jouitteau (2005/2010:chap.4) note que l'état construit n'est pas disponible pour les pronoms (he zi 'sa maison', mais pas * ti hi). C'est vrai dans la langue pour les pronoms forts indépendants dans tous les dialectes.


Un exemple isolé est relevé dans Abeozeon.


(1) N'eo ket possupl, plac'h-kaezh-me ! eme Seza...
ne1 est pas possible fille-cher-moi dit Seza
'Ce n'est pas possible, ma pauvre ! dit Seza… '
Léonard, Abeozen (1969:125)


pronoms démonstratifs

En état construit, on trouve des pronoms démonstratifs dans le rôle de possesseur.


(2) An heñi gouez ba krabanou hezh beñ heñ n'a ket pell (a)nahoñ.
le celui R1 tombe dans paluches celui-là ben lui ne1 va pas loin P.lui
'Celui qui tombe entre ses paluches ne va pas loin.'
Breton central (Plouyé), Lozac'h (2014:'mond')


(3) Famill homañ a gendalh d'ar galleg evel ar re all endro dezi.
famille celle-ci R1 continue de le français comme le ceux autre autour de.elle
'Sa famille (à elle) continue en français comme les autres autour d'elle.'
Léonard, Miossec (1980:69)


pronoms interrogatifs

On peut aussi trouver des pronoms interrogatifs en rôle de possesseur.


(4) N'eus forz da di biou ez in, e vin degemeret mad.
ne1 est importance à1 maison qui R4 irai R4 serai accueill.i bien
'N'importe chez qui j'irai, je serai bien reçu.'
Trégorrois, Gros (1989:'forz')


pas de fraction en rôle de possesseur

Gourmelon (2014:91) note que hanter ne peut pas avoir de complément direct lorsqu'il est utilisé en tant que fraction (un hanter eus/ag an dud, 'la moitié des gens', mais pas * hanter an dud).

Lorsque hanter est un nom, le complément direct est disponible (betek hanter ma divesker, 'jusqu'à la moitié de mes épaules', ou hanter ar miz, 'la moitié du mois', Gourmelon 2014:91).


pas d'ordinal en rôle de possesseur

Gourmelon (2014:91) note que les ordinaux comme eil, trede, ne sont pas disponibles dans l'état construit.


restrictions sur le possédé

modification uniquement adjectivale

Le nom du possédé peut être modifié par un adjectif, plusieurs adjectifs, ou des adjectifs coordonnés mais pas par un syntagme prépositionnel ou une relative (Stephens 1992, 1993).


(1) merc'h henañ ar roue
fille vieux.le.plus le roi
'la fille aînée du roi'
Trégorrois, Stephens (1992:154)


les noms abstraits sans possesseurs

Gourmelon (2014:92) considère que les noms gwel, anaoudegezh, soñj, kont, ezhomm, dizober ne peuvent avoir de complément direct (ar gwel eus ar gwad, 'la vue du sang', ar soñj deus ar reuz oa bet, 'la pensée du reuz qu'il y a eu', ar gont eus ma dispignoù, 'le compte de mes dépenses').


Ezhomm 'besoin' peut avoir un complément direct, mais pas dans la structure possessive d'un état construit.


(5) An dud o deus ezhomm dour evit chom beo.
le 1gens 3PL a besoin eau pour rester vivant
'On a besoin d'eau pour survivre.'
Léonard (Plougerneau), M-L. B. (04/2016)


hypothèse casuelle

Jouitteau (2005/2010:chap.4) propose que l'état construit est aussi représenté dans le groupe verbal, entre la tête verbale et son argument interne. Comme dans le système nominal, le cas direct n'est pas disponible pour les pronoms (he gwelout, 'la voir', mais *gwelout hi).

Dans cette hypothèse, le breton n'a pas d'équivalent du Cas accusatif, et il n'existe qu'une opposition cas direct/cas indirect.

Sémantique

le dépendant du nom au-delà du possesseur

Le spectre sémantique de ce qui peut apparaître en second terme est plus large que la possession à strictement parler, même si le dépendant du nom est canoniquement un possesseur dans l'état construit


(1) O sacha e-giz-mañ war ø nask va buoc'h, a rankan da stleja ...
à4 tirer comme.ci sur chaîne mon2 vache R1 dois de1 trainer
'En tirant ainsi sur la chaîne de ma vache, que je dois trainer.'
Cornouaillais (Pleyben), Ar Floc'h (1950:57)


Sa sémantique excède cependant la possession. En (2), la relation est partie/tout.


(2) Hennez a oa e ø bord eur batiment a lïen.
celui-là R était en bord un bâtiment à1 voile
'Celui-là était à bord d'un navire à voiles.'
Trégorrois, Gros (1970b:§'lien')


En (3), la matière d'un contenu.


(3) Evit ober dezho diskenn e lonkas Yann meur a skudellad laezh.
pour faire pour.eux descendre R avala Yann moulte de écuelle.ée lait
'Yann avala plus d'une écuelle de lait pour les faire descendre (les crêpes).'
Cornouaillais (Pleyben), ar Gow (1999:51)


En (4), eñvorioù 'souvenirs' est un argument du nom niver.


(4) an niver eñvorioù
le nombre souvenir.s
'le nombre de souvenirs'
Standard, Drezen (1932:7)

alternatives à l'état construit

Lorsque l'article est présent devant le nom référant au possédé, le groupe référant au possesseur est introduit par une préposition.


(1) ø chapel gaerañ ar barrez état construit
ar chapel gaerañ eus ar barrez
le chapelle 1jolie.le.plus de le 1paroisse
'la plus belle chapelle de la paroisse.'
Cornouaillais (Plozévet), Goyat (2012:203)


Cette préposition est le plus souvent la préposition eus, mais on trouve aussi eus a, et Gros cite aussi une structure avec un possesseur introduit par la préposition da.


(2) … tri mis bennac goudé ar maro eus à Yvon...
trois mois quelconque après le mort de a Yvon
'Trois mois après la mort d'Yvon… '
Léonard pré-moderne (Plouider, 1905), Burel (2012:188)


(3) He bizaj a oa el liou d'ar pri.
son2 visage R était en.le couleur de le argile
'Son visage avait la couleur de l'argile.'
Trégorrois, Gros (1970b:§'liou')


Cette structure est inégalement acceptée à travers les dialectes. Mc Kenna (1988:§445) relève à Guéméné sur Scorff en alhue a en nor 'la clef de la porte'. Le Dû, natif du Trégor, dans sa lecture critique de McKenna, écrit explicitement que cette structure n'est pas "spontanée" et ne peut pas être correcte dans ce dialecte, au point qu'il postule qu'il s'agit d'une faute de Mc Kenna lors de l'élicitation.

Horizons comparatifs

Hingant (1868:132) note qu'il s'agit en breton de structures "où on mettrait un génitif en latin".

La construction dite de l'état construit est typique de l'hébreu et des différents dialectes de l'arabe (sauf un dialecte influencé par la langue romane castillane; l'arabe Shamaliya, cf. Ouhalla 2009). Selon Lumsden (1989), cette structure est aussi représentée en créole Haitien.

Terminologie

Kervella (1947:§359) utilise le terme renadenn anv pour 'modification nominale', et anv-kadarn renadenn anv pour l'état construit.


Bibliographie

breton


autres langues celtiques

  • Gealbháin, Séamas Ó. 1991. 'The double article and related features of genitive syntax in Old Irish and Middle Welsh', Celtica 22:119–144,pdf.
  • McCaughey, Terence P. 1976. 'The possessive construction in Scottish Gaelic', Celtica 11:141–149.


horizons théoriques

  • Borer, H. 1989 . 'On the morphological parallelism between compounds and constructs', G. Booij and J. van Marle (eds.) Morphology Yearbook. Dordrecht: Foris, 45-64.
  • Borer, H. 1996. 'The construct in review', Jacqueline Lecarme, Jean Lowenstamm & Shlonsky Ur (eds.) Studies in Afroasiatic Grammar, The Hague: Holland Academic Graphics: 30-61.
  • Borer, H. 1999. 'Deconstructing the construct', Kyle, Johnson, & Ian G. Roberts (eds.) Beyond Principles and Parameters, Dordrecht: Kluwer, 43-89.
  • Lumsden J.S. 1989. 'On the Distribution of Determiners in Haitian Creole', Revue québécoise de linguistique, vol. 18, n° 2, 65-93.
  • Ouhalla, J. 2009. 'Variation and Change in Possessive noun Phrases: The Evolution of the Analytic Type and Loss of the Synthetic Type', Brill's Annual of Afroasiatic Languages and Linguistics 1, 311–337. texte.
  • Haspelmath, Martin. 1999. 'Explaining Article-Possessor Complementarity: Economic Motivation in Noun Phrase Syntax', Language Vol. 75:2, 227-243.