Structures clivées

De Arbres
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Les structures clivées sont des phrases complexes comme en (1) qui articulent deux propositions dont le contenu sémantique serait exprimable en une seule, avec les mêmes conditions de vérité.


(1) TANGI eo a gar Agar.
Tangi est R1 aime Agar
'C'est Tangi qui aime Agar.'
Standard


L'effet obtenu est une focalisation. La phrase en (1) est entièrement équivalente à la proposition simple TANGI a gar Agar tant que l'intonation de focus y est bien réalisée. Les structures clivées sont très usitées en breton, avec des clivées simples ou récursives, faisant ou non usage des tournures en an hini comme en (2). Pour une analyse des clivées en breton, se reporter à Timm (1987b).


(2) [ Zé o ]
Se an hini eo.
ça le celui est
'C'est ça.'
Goëlo et Standard, Koadig (2010:101)


Morphologie

variation dialectale

copule emañ en vannetais et cornouaillais

En vannetais ou en cornouaillais de l'ouest, la copule peut être réalisée sous la forme emañ. En (1), le vannetais Herrieu utilise la première copule sous cette forme, puis la seconde sous la forme eo.


(1) Ar pezh a zo evidomp ema an anoued eo: na yen eo !
le ce.que R est pour.nous est le froid est que froid est
'Ce qu'il y a pour nous, c'est un coup de froid: qu'il fait froid !'
Vannetais, Herrieu (1994:15)


formes réduites, an hini, 'ni, n, nege

Le marqueur de clivée (eo) an hini eo peut être morphologiquement très réduit, jusqu'à ne plus être réalisé que par an hini avec une ellipse de la copule eo, ou même seulement ' n. Ces formes réduites sont étudiées plus bas dans la partie syntaxique car elles n'ont pas les mêmes propriétés que les clivées "pleines".


(3) Piv n' a teue da gargañ anezhañ en-dro neuze ?
qui FOC R venait pour1 charger P.lui de-retour alors
' Alors c'est qui qui venait le charger de nouveau ?'
Cornouaillais (Plogonnec), Kergoat (1976:105)


Pour le haut-vannetais, Delanoy (2010) repère la forme abrégée de an hini, 'n, qui apparaît parfois devant la forme e 'est' de la copule (Ieù 'n e, 'C'est lui', cf. standard Eñ 'n hini eo).

Gweltaz Duval-Guennoc (c.p. 2023) relève la forme nege en cornouaillais chez Lionel Buannic et Nolwenn Korbell.

  • Ar memes spered nege ?
'C'est le même esprit ?'
Cornouaillais, Buannic (2021:8mn:48)


accentuation

 Gros (1984:125):
 "Eo (c'est, ce sont) marquant l'emphase, se place toujours après le mot (quel qu'il soit) ou le membre de phrase sur lequel on veut attirer l'attention. C'est ce mot ou ce membre de phrase qui porte l'accent tonique principal."
 Gros (1984:140):
 "C'est le mot mis en relief par eo ou an hini qui porte l'accent tonique principal, quel que soit ce mot."


Syntaxe des clivées simples

ordre des mots

Les clivées simples se composent du constituant de la phrase qui est focalisé, suivi d'une copule eo, puis du reste de la phrase (AGAR eo a garan 'J'aime AGAR, C'est Agar que j'aime').

Ces éléments ne fournissent pas d'arguments pour savoir s'il s'agit d'une seule proposition ou de deux, avec une relative. Si eo est un verbe avec deux arguments, alors il s'agit de deux propositions. Si eo est juste un marqueur focal, alors il est possible qu'il s'agisse d'une seule proposition matrice à la périphérie gauche enrichie.


L'argument focalisé par la clivée en eo n'est pas forcément à l'initiale.


(1) Pa hoc'h eus drougoù ema an toemmder eo kentoc'h hoc'h aesa evit m'ema an dour yen.
quand1 2PL a mau.x est le chal.eur est plutôt vous guérit que que est le eau froid
'Quand vous avez des douleurs, c'est la chaleur qui vous guérit plutôt que l'eau froide.'
Haut-vannetais (JMh), Louis (2015:233)


sujet(s) vide(s)

Lorsqu'un nom est clivé, il est possible de postuler la présence d'un pronom vide pro qui est le sujet de eo et la tête de la relative (AGAR eo [ pro a garan ] 'C'est Agar (la personne) que j'aime'). La syntaxe de eo nous renseigne sur ce sujet vide: il est à sa droite (autrement ce serait a zo), et est un pronom défini (autrement ce serait ez eus).

L'hypothèse que les clivées utilisent un sujet vide doit cependant postuler l'existence d'au moins deux sujets vides, l'un nominal et l'autre non, une sorte d'adverbe comme there en anglais, mais qui pourrait n'être pas prononcé. Lorsqu'un adverbe est clivé, on voit en effet que le sujet vide de eo n'est pas de catégorie nominale. En (2), on pourrait imaginer un sujet vide pronominal défini après eo qui dénoterait un lieu. Cependant, ce sujet pronominal ne serait pas compatible avec la forme emañ du verbe qui suit, car ce dernier signale un non-nominal immédiatement avant lui.


(2) A-hont eo ema e vag.
là-bas est * pro se.trouve son1 bateau
'C'est là-bas que se trouve son bateau.'
Trégorrois, Gros (1984:140)


Dans la construction traduite en français, le sujet de la copule ce, c' est phonologiquement réalisé devant la copule est. Le français n'a pas de verbe révélant sa catégorie comme emañ, mais le complémenteur a un effet similaire: lorsque la tête de la relative est adverbiale, le complémenteur est (C'est [ là-bas où se trouve son bateau ]). Lorsque la tête est ce, c' , le complémenteur que signale un antécédent nominal non-sujet de se trouver (C'est là-bas que se trouve son bateau).


diversité des éléments clivés

On peut cliver en breton beaucoup plus de types d'éléments qu'en français. On trouve par exemple des syntagmes verbaux en clivées, ou même des phrases entières.


(3) [ marsə dawzɛ̃k miliõ ]
marse ' oa daouzek milion 'oa.
peut-être R était douze million R était
'...peut-être que c'était douze millions (que c'était).'
Vannetais (Kistinid), Nicolas (2005:II.53)


(4) N'eo ket e vijent pounner, ne sikouront ket eo.
ne1 est pas R4 seraient lourd ne1 secourent pas est
'Ce n'est pas qu'ils soient lourds, mais ils ne nous aident pas.'
Léonard, Kervella (2009:107)


Syntaxe des clivées complexes

clivées récursives

Les clivées récursives bretonnes sont à l'origine de bretonnismes tels que C'est tricher que c'est !, Un homme bon que c'était.. Il s'agit d'une enchâssée composée uniquement d'une copule identificationnelle.


(1) Derc'hel a rae da lâret, mes lard n'eo ket kig eo.
continuer R faisait de dire mais dire ne1 est pas viande est
'Il continuait à dire, mais dire n'est pas viande.' (lar't vs. lard ).'
Vannetais (Le Scorff), Ar Borgn (2011:36)


(2) Ar re-ze n'eo ket tud int, ar re-ze a zo loened.
le ceux. ne1 est pas gens sont le ceux. R1 est animal.s
'Ceux-là ne sont pas des hommes, ce sont des brutes.'
Trégorrois, Gros (1970b:'loen').


(3) Ha ind e huilas uenan i naan ir mour ha ur siren e .
et eux R1 vit un à4 nager en.le mer que était un sirène R était
'Ils virent quelqu'un nager dans la mer, et c'était une sirène.' (que c'était)
Vannetais, An Diberder (2000:97)


Les clivées récursives focalisent aussi bien les syntagmes nominaux que verbaux. Ci-dessous, le syntagme verbal a été antéposé en zone focale dans une clivée au négatif, puis cette clivée négative a elle-même été clivée.


(4) N' eo ket divezvi eo a reen.
ne1 est pas des.saoûl.er est R faisais
'Je ne dessoûlais pas, au contraire !'
Trégorrois, Gros (1984:xx)


(5) A-dra-zur n'eo ket braoaad ar horn-bro eo a zo bet greet __
à-chose-sur [ ne1 est pas [VP bell.ir le 5coin-pays ]i est ] R1 est été fa.it (embellir le 5coin-pays)
'Pour sur, ça n'a pas embelli le coin.'
Léonard (Cléder), Seite (1998:135)


En (6), c'est le sujet d'un verbe passif, un ene, mat pe fall, qui est clivé. L'ensemble de la phrase est introduit par un mot interrogatif.


(6) Daoust ha n'eo ket evel un ene, mat pe fall eo a zo bet roet __ d'al louzaouenn ?
est-ce-que ne1 est pas comme [DP un âme bon ou mauvais ] est R est été donn.é à.le plantes.SG
'N'est-ce pas comme une âme, bonne ou mauvaise, qui a été donnée aux plantes ?'
Standard, Kervella (1993:87)


Les clivées récursives ne sont pas restreintes à la répétition d'un même verbe. En (5), il s'agit de deux formes différentes du verbe 'être', emañ et eo.


(5) N'ema ket e-kreiz an avel-suill eo !
ne1 est pas au-milieu le vent-brûle est
'Il est à l'abri.'
Trégorrois, Gros (1984:162)


La lecture peut être nettement contrastive par rapport à une entité saillante présente dans la phrase. En (6), l'entité contrastée a juste été introduite antérieurement dans le texte (il s'agit de rats qui tombent sur le locuteur).


(6) ... hag e tihunan en un taol, é soñjal ema un obus bennak eo.
et R4 réveille en un coup à4 penser est un obus quelconque est
'...et je me réveille brusquement, en pensant que c'est quelque obus.'
Vannetais, Herrieu (1994:223)


clivées en an hini

XP eo an hini eo

(1) Skañv end-eeun eo an hini e oa evit kouezhañ warne.
[PredP léger ] effectivement est le celui R était pour tomber sur.eux
'Il était effectivement leste pour leur tomber dessus.'
Standard, Ar Barzhig (1976:19)


(2) Ur baganez eo an hini e oa kentoc'h, stag ma oa ouzh brizhkredennoù...
[PredP un 1païenn.e ] est le celui R était plutôt attaché que était à -croyanc.SG.s
'C'était plutôt une païenne, attachée qu'elle était à des superstitions.'
Standard, ar Barzhig (1976:38)


XP eo an hini

(3) D'ar mare-se eo an hini ez ae ar maouezed d'e laerezh.
[PredP à1 le moment.ci ] est le celui R4 allait le femme.s à1 le1 voler
'C'est à ce moment là que les femmes allaient le voler.'
Standard, Ar Barzhig (1976:27)


XP an hini

(1) Ramp 'n hini a oa ar bizin.
glissant le celui <est> <pro> R était le goémon
'C'est surtout que le goémon était glissant.'
Trégorrois, Gros (1984:117)


(2) Dezo 'n hini vo ar gwasañ.
à.eux le celui <est> <pro> R sera le pire
'Ce sont eux qui en pâtiront le plus.'
Trégorrois, Gros (1984:120)


(3) an hini a rede war-lerc'h ur plac'h yaouank dianav.
lui le celui R courait après un fille jeune in.connu
'C'est lui qui courait après une jeune fille inconnue.'
Standard, Drezen (1990:45)

XP an hini eo

(4) Ul lazh an hani eo al labour-se.
un meurtre le celui est le travail.
'Ce travail-là est tuant, c'est un crève-bonhomme.'
Vannetais (Le Scorff), Ar Borgn (2011:50)


(5) Kement-se n'eo ket debriñ mes krignat an hani eo.
autant.ça ne1 est pas manger mais grignoter le celui est
'Cela n'est pas manger mais grignoter.'
Vannetais (Le Scorff), Ar Borgn (2011:57)

variation dialectale

restriction aux animés

Certaines variétés restreignent les clivées en an hini aux animés.


(1) Nina anini a droc'ho 'r wastell.
Nina an hini a droc'ho 'r wastell. Équivalent standardisé
Nina le celui R1 coupera le 1gâteau
'C'est Nina qui coupera le gâteau.'
Cornouaillais (Scaër/Bannalec), H. Gaudart (07/2022)


* 'r wastell an hini a droc'ho Nina.
* Troc'h 'r wastell 'ni eo 'raio Nina.
* Troc'h 'r wastell 'ni 'raio Nina.
* Troc'h 'r wastell anini 'raio Nina.


La même locutrice a pourtant des antépositions de groupe verbal avec focalisation du VP et, à l'écrit, des inanimés clivés.


(2) Troc'h 'r wastell ' raio Nina.
coupera le 1gâteau R1 fera Nina
'Nina coupera le gâteau.'
Cornouaillais (Scaër/Bannalec), H. Gaudart (07/2022)


(3) An tonkadur an hini eo...
le dest.in le celui est
'C'est le destin... '
Cornouaillais (Scaër/Bannalec), Gaudart (2022:22)

grammaticalisation de an hini en particule clitique de focus 'ni, 'n

La forme réduite ni, suivie ou non de la copule, grammaticalise parfois en une particule de focus clitique sur le bord droit du constituant focalisé.


(1) Evit Yann da spontañ dirakañ 'ni eo Lomm kreñv a-walc'h.
pour Yann de1 fray.er devant.lui focus est Lomm fort assez
'Lomm est assez fort pour effrayer Yann.'
Trégorrois, Stephens (1990:156)


(2) D'an dud da vont da verenn 'ni e vije sonet ar c'hloc'h.
à le 1gens de1 aller à1 dîner focus R4 serait sonn.é le 5cloche
'On sonnait la cloche pour les gens viennent dîner.'
Trégorrois, Stephens (1990:156)


Certains dialectes fournissent des arguments morphologiques pour une telle hypothèse. À Plogonnec en Cornouaille, la réduction peut être drastique.


(3) Piv n' a teue da gargañ anezhañ en-dro neuze ?
qui focus R venait pour1 charger P.lui de-retour alors
'Alors qui venait le charger de nouveau ?'
Cornouaillais (Plogonnec), Kergoat (1976:105)


À Plozévet, par exemple, la réalisation de hini est /hwɛ/ en isolation, /ˌɛ/ après un article défini, /'hwi/ lorsque suivi d'un pronom écho, ou bien encore /'ɥi/ et /'wɛ/ en alternance libre après pep. L'élément ni qui apparaît dans les structures de focalisation préverbale est donc morphologiquement distinct de toutes les autres formes de hini.


(4) [ 'ʃãn ni ɛ nøz ˌlarɛd ãn 'draˌhe]
Chann (an hi-?) ni eo 'neus laret an dra-se Équivalent standardisé
Jeanne (le ?) FOC est a d.it le 1chose.ci
'C'est Jeanne qui a dit cela.'
Cornouaillais (Plozévet), Goyat (2012:232)


(5) /'me ni ɛ/

moi ni est
'C'est moi.'
Plozévet, Goyat (2012:232)


clitique sur une tête, X an hini, X 'ni vs. * X eo

L'argument le plus fort du statut clitique de 'ni tient dans sa grammaticalité sur les têtes verbales. Finalement, une tête verbale peut aussi être clivée dans les structures en an hini, comme noté dans Trépos (2001:§438). Press (1986:189) pointe le contraste avec les clivées en eo, qui sont agrammaticales avec une tête verbale antéposée. Il ajoute que la donnée grammaticale Gwelout 'ni 'ra Yann e vignonez "peut être considérée comme non-standard".


(6) Gwelout 'ni / * eo ra Yann e vignonez.
voir FOC / fa.it Yann son1 ami.e
'Yann VOIT son amie.'
Non-standard, Press (1986:189)

Sémantique

clivées déontiques

Parfois, le sens de la clivée est clairement déontique (il faut.. il ne faut pas... ). Il s'agit sans doute d'une ellipse.


(10) N'eo ket chom amañ eo da ouroulat.
ne1 est pas rester ici est pour1 bavarder
'Ce n'est pas rester à bavarder (que c'est) qu'il faut faire.'
Léonard, Kervella (2009:207)

Structure informationnelle

Les clivées ont un effet focalisant sur leur argument, dans le sens où un élément est considéré comme mis en valeur par rapport à d'autres référents (C'est JOJO qui a pris les clefs (pas Mylène)). Cela ne veut pas dire qu'il y a une emphase dès qu'une clivée est utilisée.

Noyer (2019:244) note par exemple en breton de Briec que des structures en an hini eo peuvent ne pas marquer d'emphase.


(1) CONTEXTE: donnant le téléphone à quelqu'un:
[ˈpjea ni e]
Pierre an hini eo.
Pierre le celui est
'C'est Pierre.'
Cornouaillais (Briec), Noyer (2019:244)


La modification par une relative fait partie des contextes où l'emphase n'est pas sensible.


(2) [ɐ ˈplɑ᷉ tənsə ni e, nøs lak a ʃas ve klɑ᷉ ]
Ar plantenn-se (an) hini eo, e neus lakaet ar chas da vez klañv.
le plantes.SG.ci le celui est R a m.is le chiens à1 être malade
'C'est cette plante qui a rendu les chiens malades.'
Cornouaillais (Briec), Noyer (2019:244)


Horizons comparatifs

En français de Basse-Bretagne, les clivées en que c'est / que c'était sont très répandues. On peut cliver des éléments impossibles à cliver en français standard, comme une phrase entière, imposant alors un focus sur son entier, ou un adjectif:


Vous êtes allée à votre voiture que c'est !
(Brest, infirmière hôpital Morvan, [10/01/2014])
Aujourd'hui, il passe par Brest, que c'est, et moi, je veux encourager mon favori.
(Brest, Péron 2001:84)
Joli que c'était, à ouar et à entend', qu'on aurait dit une vraie ritraite aux flambeaux.,
(Brest, Péron 2001:62)


Structure informationnelle

Les clivées sont indissociables d'un effet de focus, mais le type particulier de ce focus serait à analyser. En grec chypriote, par exemple, les clivées imposent un focus identificationel qui prédit la possibilité des quantifieurs compatibles avec ce focus (Kanikli 2016).


Terminologie

Le terme anglais pour clivée est cleft.

Bibliographie

breton


langues en contact

  • Kuyumcuyan, Annie (éd.). 2018. Autour des pseudos-clivées, Scolia 32. texte.


horizons théoriques

  • Declerk, R. 1994. 'The taxonomy and interpretation of clefts and pseudoclefts', Lingua 9 (1):183–220.
  • Dikken, Marcel den. 2005. 'Specificational Copular Sentences and Pseudoclefts', Martin Everaert And Henk Van Riemsdijk (éds.), The Blackwell companion to Syntax, Blackwell Publishing, vol IV, chap.61.
  • Heycock, C. 2012. 'Specification, equation, and agreement in copular sentences', The Canadian Journal of Linguistics/La revue canadienne de linguistique 57(2), 209-240.
  • Higgins, F. R. 1973. The Pseudo-cleft Construction In English, Ph.D. thesis, Massachusetts Institute of Technology, Cambridge, MA.
  • Kanikli, Antri. 2016. 'The distribution of quantifiers in clefts', Lingua 171:24-36.
  • Karssenberg, Lena, Karen Lahousse, Béatrice Lamiroy, Stefania Marzo & Ana Drobnjakovic. 2019. 'Non-prototypical clefts: Formal, semantic and information-structural properties', Non-prototypical clefts, Belgian Journal of Linguistics 32:1, John Benjamins, 1-20.
  • Wirth, J. 1978. 'The derivation of cleft sentences in English', Glossa 12(1 ):58-82.