Le sujet

De Arbres
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Le sujet désigne une fonction grammaticale spécifique, de la même façon que le complément désigne une fonction grammaticale spécifique.


Ce que l'on nomme sujet répond à un réseau de propriétés typologiques:


Le sujet en breton a, en plus, les propriétés suivantes:


Inventaire des formes du sujet

groupe nominal lexical

Un syntagme nominal sujet n'a pa de morphologie casuelle lorsqu'il est lexical, contrairement par exemple au latin.


pronoms sujets

Du côté des pronoms, la fonction sujet peut être assumée par différents pronoms comme les pronoms forts indépendants ou les pronoms écho.


les formes en -a

Le paradigme des pronoms incorporés à la préposition support a (ac'hanon, anezhañ… ) peuvent aussi assumer le rôle de sujet dans le cas des construction ECM. En (1), la forme pronominale incorporée anezh est le sujet de la petite proposition (SC). Le verbe ECM gortoz 'attendre' assigne exceptionnellement le Cas de l'objet à l'élément sujet de la petite proposition.


(1) Gortoz anezan da zont.
attends [SC P.lui de1 venir ]
'Attends qu'il vienne.'
Standard, Académie bretonne (1922:153)


Les pronoms incorporés à la préposition support a peuvent aussi co-référer avec le sujet de la phrase dans les structures de résomption du sujet.

L'exemple en (2) montre un pronom incorporé dans une préposition a qui est co-référent avec le sujet de la phrase (voir l'article sur la résomption du sujet 'à la Cornouaillaise').


(2) Ar pemoc'h, nag e rae un toull en douar, ' rae ket droug ebet anezh.
le cochon bien.que R4 faisait un trou en.le terre ne1 faisait pas mal aucun P.lui
'Le cochon, même s'il faisait des trous dans le sol, il ne faisait aucun mal.'
Haut-vannetais (Jo Sergent), Louis (2015:214)


En (3), qui n'est ni une structure résomptive ni une construction ECM, ac'hanon ne peut être que le prédicat (da gefrisa est le sujet).


(3) Salv e vefe ac'hanon-me da gefrisa.
pourvu.que R serait P.moi-moi ton1 fiancée
'Pourvu que ce soit moi ta fiancée.'
Standard, Drezen (1990:60)

sujets non-prononcés

Il y a en breton quatre sujets qui ne se prononcent pas. Ils ont des propriétés différentes.

sujet propositionnel

Une proposition peut être elle-même le sujet d'une autre proposition.

Woolford (1991:513) note que les sujets propositionnels, dans les langues VSO, doivent "suivre tous les compléments du verbe, au moins en jacalteque (Craig 1977), chamorro (Chung 1989), gallois et irlandais (Sproat 1985:210). Ils n'apparaissent donc pas au même emplacement que les sujets lexicaux ou pronominaux, et sont extraposés en périphérie droite de la phrase.


Syntaxe

le sujet dans la structure verbale

Le sujet est généré dans la structure verbale en spécifieur de ''v''P. L'ordre des structures infinitives est canoniquement SVO.


verbes détransitifs

Il existe en breton des verbes à alternance sujet/argument oblique, où l'expérienceur est tour à tour le sujet direct de la phrase ou bien introduit par la préposition da, connue pour assigner le rôle d'expérienceur. Ce sont des verbes détransitifs.


mouvements du sujet dans la phrase

Le sujet peut apparaître dans des sites différents de la structure de la phrase.

On peut le trouver en initiale de phrase. Grâce entre autres aux quantifieurs flottants, on peut déceler que ce sujet pré-tensé est un sujet dérivé, qui a bougé de plus bas dans la structure.

En (1), le pronom fort indépendant ni est remonté en zone prétensée, laissant dans sa position d'origine le quantifieur tout qui le modifie. En (1), le sujet préverbal ni est donc originaire d'une position à droite du verbe: il vient du champ du milieu.


(1) Ni yaio tout _ d'ar memes oferenn.
nous ira tous à le même office
'Nous irons tous au même office.'
Cornouaillais (Riec), Bouzeg (1986:III)


la remontée du sujet

identification du site de base

Depuis les années 80, les analyses ont varié dans l'identification de la position de base du sujet, au gré des possibilités offertes par une structure de IP et de VP de plus en plus riche:

une position interne au VP, Woolford (1991)
une position sœur du VP, Hendrick (1988)
une position adjointe au VP, Rouveret (1990)
le specifieur de IP, Emonds (1979), Sproat (1985)


Hendrick (1988, 1990:150-158) argumente pour l'existence en breton d'une structure VP non plate, avec un constituant incluant le verbe et son objet, à l'exclusion du sujet. Cette hypothèse est largement acceptée depuis, pour les verbes transitifs, en breton et d'ailleurs dans les autres langues du monde.

Depuis la généralisation de l'hypothèse du vP étendu, on considère que le sujet est généré, suivant son rôle thématique, soit en argument interne ou externe de la structure verbale. L'argument externe, comme typiquement l'agent, est généré en position de spécifieur d'un vP étendu. L'argument interne, comme typiquement le patient, est généré en position interne au VP. Cet argument est le sujet de la phrase si le verbe est un inaccusatif.


mouvement du sujet

En (1), le sujet est ar Charlez. Si l'absence de pause intonative ne le place pas en périphérie droite de la phrase, le sujet est soit dans sa position initiale (in-situ), soit remonté un peu plus haut dans la structures. Tous les autres éléments peuvent cependant apparaître avant lui.


(1) N'eo nag ur skoanard nag ur falleganig ar Charlez.
ne1 est ni un gringalet ni un mauvais.DIM.DIM le Charlez
'Le Charlez n'est ni un gringalet ni un souffreteux.'
Trégorrois (Perros-Guirec), Konan (1954)


Jouitteau (2005/2010:chap 2,3.3) a montré que le sujet, dans une proposition tensée, n'est pas in situ en breton. Il quitte la structure verbale où il a été généré pour opérer une remontée dans le champ du milieu.

 Jouitteau (2010:151)
 "[…] il est plausible que le sujet soit dans une position dérivée en breton, même si les arguments sont moins forts que dans les autres langues celtiques. L'argument des verbes à montée n'est pas concluant, le test des adverbes est faible, et il n'existe pas en breton de mouvement de l'objet dans les propositions infinitives. Sous une hypothèse où la particule aspectuelle est générée sous le sujet dans la structure verbale, le seul test qui appuie la conclusion que le sujet quitte le vP en breton est le test du vP antéposé."


argument du vP antéposé

Le test du vP antéposé consiste à monter une structure verbale à l'initiale de phrase, comme en zone de topique ou de focus, pour voir si on peut y déceler l'effet d'une trace d'évacuation du sujet. Si on en trouve, alors la structure verbale contient une trace du sujet, et donc le sujet est monté hors de la structure verbale lors de la dérivation de la phrase.

En (1), le réfléchi o unan n'est licite qu'au pluriel, ce qui indique qu'il est c-commandé par un élément non-prononcé plus haut que lui: la trace, dans la structure verbale, du sujet an dud-se qui est remonté hors du vP.


(1) Komz { o unan / * e unan } neus soñjet Paol ' rae an dud-se.
[vP ti parler leur2 un / son un ] R.a pens.é Paol R faisait le 1gens.
'Paol pensait que ces gens-là se parlaient à eux-mêmes.'
Standard, Jouitteau (2010:148)


En (2), le réfléchi en em, 'se' est licite, ce qui indique qu'il est c-commandé par un élément non-prononcé plus haut que lui: la trace, dans la structure verbale, du sujet an daou-se qui est remonté hors du vP.


(2) En em garout e lare Paol ' rae an daou-se.
[vP ti se1i aimer ] R disait Paol R faisait le deux.i
'Paol disait que ces deux-là s'aimaient.'
Standard, Jouitteau (2010:148)

incise après le sujet

Ce résultat est au moins consistant avec la possibilité d'une incise après le sujet.


(3) Dond a ray an amzer, am-eus aon, da varraoui a-raog an noz.
venir R1 fera le temps je pense à1 averse.s.er avant le nuit
'Je pense que le temps tournera à l'averse avant la nuit.'
Cornouaillais (L'Hôpital-Camfrout), Le Gall (1957:'barraoui')


remontée basse du sujet

Le sujet remonte en breton assez bas dans la structure, ce qui le différencie du gallois (Borsley & Roberts 1996:46, Jouitteau 2005/2010:153-160).

Dans l'article sur les ordres verbe-sujet, on voit qu'entre l'élément tensé et un sujet à sa droite peuvent apparaître des éléments aussi divers qu'un adverbe, un expérienceur, un syntagme locatif, un prédicat (1), un objet ou encore un participe.


(1) Bez' e vo pesketaer Yannig a-hed e vuhez.
être R sera pêcheur Yannig de-long son1 vie
'Yannig sera pêcheur toute sa vie.'
Standard, Press (1986:196)


Plusieurs de ces éléments peuvent intervenir.


(2) Me a gred alato e planto patatez (Simone) er bloavezh-mañ (Simone) egist he amezog.
moi R1 crois pourtant R4 plantera patates Simone en.le ann.ée.ci Simone comme son2 voisin
'Je crois cependant que Simone plantera des patates cette année comme son voisin.'
Léonard (Lesneven/Kerlouan), A. M. (04/2016b)


(3) Bed en deus (ur servicher bennak) renket (ur servicher bennak) pep taol (ur servicher bennak).
eu 3SGM a un serveur quelconque rangé un serveur quelconque chaque table un serveur quelconque
'Un serveur a rangé chaque table/ toutes les tables.'
Léonard (Plougerneau), M-L. B. (05/2016)

un verbe exceptionnel pour la distribution du sujet: emañ

Contrairement à la situation avec tous les autres verbes, le verbe emañ, la forme de situation de 'être', impose un sujet directement postverbal dans les structures locatives (Emañ (Marijo) el levraoueg (*Marijo)) et progressives (Emañ (Marijo) o lenn (*Marijo)) (Hewitt 1988). Ce n'est pas le cas dans les structures prédicatives (Emañ (*Marijo) brav (Marijo)) et lorsque emañ peut être utilisé comme un auxiliaire (Emañ (*Marijo) degouezhet (Marijo)).

Emañ est plausiblement plus haut dans la structure que les autres verbes, car les syntagmes qui apparaissent devant lui sont restreints à la lecture de focus.


horizons comparatifs

Dans les autres langues celtiques, Le verbe tensé et le sujet qui le suit ne peuvent pas être séparés. Le sujet est remonté tellement haut dans la structure que rien ne peut plus s'intercaler entre eux. Cela fait une grande différence avec le breton où, il est possible de voir plusieurs sortes d'éléments intervenir entre le verbe tensé et son sujet. En breton, seul le verbe emañ se comporte comme un verbe typiquement celtique.

Sémantique

place du sujet et portée des quantifieurs

lecture de portée restreinte du sujet

Les sujets préverbaux comme postverbaux du breton peuvent avoir une portée restreinte sur un quantifieur (Jouitteau 2005/2010:172). En (1) et (2): Pour chaque mairie y, il existe un drapeau x tel qu'il y flotte..


(1) War pep ti-kêr hich ur banniel bennak.
sur chaque maison-kêr flotte un drapeau quelconque
'Un drapeau quelconque flotte sur chaque mairie.'
Cornouaillais (Scaër/Bannalec), H. Gaudart (05/2016)


(2) Brom (ur banniel bennak) hich (ur banniel bennak) war pep ti-kêr.
maintenant un drapeau quelconque flotte un drapeau quelconque sur chaque maison-kêr
'Un drapeau quelconque flotte sur chaque mairie.'
Cornouaillais (Scaër/Bannalec), H. Gaudart (05/2016)


Le contexte en (3) imposait une lecture à portée large pour l'objet, et donc à portée restreinte pour le sujet: 'Chaque dessin de fleur a été déchiré par l'enfant qui l'avait fait'. Le sujet est licite devant ou après le verbe.


(3) Ur bugel bennak neus roget pep tresadenn a ziskouev ur boked.

Be neus roget ur bugel bennak pep tresadenn a ziskouev ur boked.
Cornouaillais (Scaër/Bannalec), H. Gaudart (05/2016)


lecture de portée large du sujet

En (4), Le contexte d'élicitation donnait explicitement un étudiant et 287 livres, imposant une portée large (Il existe un étudiant x tel que x a rangé chaque livre). Le sujet préverbal comme postverbal peut avoir cette portée large.


(4) Renket neus ur studier pep levr.
rang.é a un étudi.ant chaque livre
'Un étudiant a rangé chaque livre.'
Cornouaillais (Scaër/Bannalec), H. Gaudart (05/2016)


(5) Ur studier neus renket pep levr.
un étudi.ant a rangé chaque livre
'Un étudiant a rangé chaque livre.'
Cornouaillais (Scaër/Bannalec), H. Gaudart (05/2016)

Ordre des mots et structure informationnelle

Les sujets ne sont pas distribués pareillement dans la phrase selon qu'ils sont lexicaux ou pronominaux, ce qui revient à une différence de structure informationnelle car les co-référents des pronoms sont donnés dans le contexte de l'énoncé, alors que les sujets lexicaux apportent plutôt de l'information nouvelle. Kennard (2013:117) trouve ainsi que les locuteurs traditionnels et les jeunes locuteurs des sytèmes d'immersion aux alentours de Quimper ont une tendance nette à utiliser les sujets lexicaux devant le verbe tensé, alors que ces ordres sont très rares pour les pronoms sujets.

Les variétés de breton varient aussi selon la structure informationnelle attachée aux ordres de mot SVO, avec un sujet prétensé.


Diachronie

moyen breton

Le moyen breton offre plus de possibilités pour le sujet d'un verbe réflexif en em, avec un redoublement du marquage du sujet. Widmer (2017:234) analyse hos- en (1) comme un morphème d'accord qu'il assimile au paradigme du verbe endevout/kaout 'avoir'.


(1) rouanez en vn hent hos-em-caffas.
roi.s en un route 3PL-se-trouva
'Les rois étaient en route.' (vers Bethléem)
Moyen breton (1650), Nl. 428
cité dans Widmer (2017:234)


Horizons comparatifs

En français, certaines constructions sont des arguments acceptables pour des prédicats, mais pas pour des sujets.


(3) Je mange [ plus souvent de pâtes que de riz ] .

Il y a [ plus souvent de pâtes que de riz ] .
#/* [ Plus souvent de pâtes que de riz ] sont mangés en Italie.
#/* [ Plus souvent de pâtes que de riz ] accompagnaient les plats.


En breton en (4), cette même construction existe mais l'argument est acceptable comme sujet (La forme a du rannig n'est pas un indice de la catégorie syntaxique des éléments initiaux, car seul le rannig a subsiste en trégorrois).


(4) Aliesoh a grohen leue a ya da zeha evid a grohen buoh.
souvent.plus de1 peau veau R va à1 sécher que de1 peau vache
'Il meurt plus de jeunes que de vieux'
Trégorrois, Gros (1970b:§'leue')

À ne pas confondre

topique vs. sujet

Dans les grammaires pédagogiques, on peut trouver l'idée que le sujet est "ce dont on parle". Cette idée se vérifie dans beaucoup de phrases dans la mesure où la plupart des sujets sont des topiques dans la structure informationnelle. Cependant, elle est fausse puisque les sujets sont loins d'être restreints à une lecture de topique (Quant aux gâteaux, j'en ai pas vu la couleur.) ou même de focus (J'ai vu UN CANARD VERT sur le toit.


agent vs. sujet

Si le sujet d'un verbe transitif est prototypiquement un agent (Le chat mange la souris.), les sujets peuvent porter toutes sortes d'autres rôles thématiques (expérienceur, patient, etc.). Le sujet d'un verbe inaccusatif est ainsi un expérienceur (Le chat apparaît.). Le sujet d'un verbe transitif à la voix passive (La souris est mangée par le chat.) est l'objet de ce même verbe à la voix active (Le chat mange la souris.).


Terminologie

Kervella (1947) utilise le terme rener, ce qui signifie littéralement 'meneur'.


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