Park

De Arbres
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Le nom park dénote un 'champ'.


(1) Alies gwech, mestr an ti a vije er park o labourat…
souvent fois maître le maison R1 serait en.le champ à4 travailler
'Bien souvent, le maître de maison était à travailler aux champs… '
Léonard (Bodilis), Ar Floc'h (1985:119)


Morphologie

épenthèse parek

Après l'accent, les groupes de consonnes finales lc'h, rc'h, rk ou lz sont susceptibles de syllabifier en utilisant une voyelle épenthétique. L'accent devient alors régulièrement pénultième. Falc'hun (1950c:78) relève la prononciation "ar pārèG" ar park 'le champ'. La voyelle accentuée s'allonge en conséquence sur la coda de sa syllabe.


répartition dialectale

On relève park 'champ' dans tous les dialectes du KLT, en cornouaillais, en léonard et en trégorrois et en Goëlo (Koadig 2010:43), ainsi qu'en vannetais.


(2) Lezet en doa e bark hep bout hadet.
laiss.é avait son1 champ sans être sem.é
'Il avait laissé son champ non ensemencé.'
Vannetais (Le Scorff), Ar Borgn (2011:85)


Les noms prad 'pré' et tachenn 'terrain' sont en concurrence sémantique.


nombre

-où
(3) En bro Dreger a-dreuz parkoù
en pays Trégor à1.travers champ.s
'En Trégor à travers champs.'
Trégorrois, Berthou (1985:titre)


  • oñm varkou
notre champs
'nos champs'
Goëlo, Koadig (2010:43)


-eier
(4) Amañ en-dro d'ar Rest emañ ar parkeier toud war zinaou.
ici autour de le Rest est le champ.s tous sur1 pente
'Ici autour du Rest tous les champs sont en pente.'
Trégorrois, Gros (1996:259)


(5) Al lann a veze er gwaremmeier ar meinekañ parkeier a oa.
le lande R1 était en.le garenne.s le caillout.eux.le.plus champ.s R1 était
'Les landes de garennes étaient les plus caillouteuses.'
Cornouaillais (Plogonnec), Kergoat (1976:54)


(6) Pa vijen o c'hlizennañ ar saout e parkeier ar Bugn…
quand1 serais à4 rosée.SG.er le vaches en champ.s le Bugn
'Quand j'étais à faire paître les vaches dans les champs du Bugn.'
Léonard (Bodilis), Ar Floc'h (1985:20)


-où, -eier, ouier

Dans Herrieu (1994), le nom park 'champ' semble recevoir les deux suffixes pluriel - (p.19,26,37) et -ier (p.28,128,206) sans qu'une différence sémantique soit évidente. Il utilise aussi une forme de double pluriel -oùier.


(7) Er parkoùier ivez eh eus toulloù hag o gwelet ne raer ket, e-kreiz an teñvelded.
en.le parc.s.s aussi R est trou.s que les voir ne1 fa.it.on pas en.milieu le sombr.itude
'Dans les champs aussi se trouvent des trous qu'on ne voit pas dans la pénombre.'
Vannetais, Herrieu (1994:96)

Diachronie

Le terme est présent en breton pré-moderne (en vannetais pré-moderne Hingant 1868:§59, en léonard de Plouider 1905, Burel 2012:192).