Différences entre les versions de « Gleb »

De Arbres
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Le préfixe [[approximant]] ''[[ar-]]<sup>[[1]]</sup>'' obtient ''ar-[[sec'h|zec'h]]'' 'assez sec' comme ''ar-c'hleb'' 'assez humide' (''Trégorrois'', [[Ernault (1879-1880)|Ernault 1879-1880]]:147).
Le préfixe [[approximant]] ''[[ar-]]<sup>[[1]]</sup>'' obtient ''ar-[[sec'h|zec'h]]'' 'assez sec' comme ''ar-c'hleb'' 'assez humide' (''Trégorrois'', [[Ernault (1879-1880)|Ernault 1879-1880]]:147).


Il exite de nombreuses modifications exprimant la source de l'humidité. [[Bouzeg (1986)|Bouzeg (1986]]:38) donne, à Riec, ''glep tour teil'', 'tout mouillé' (/mouillé [[dour|eau]] [[teil|fumier]]/).
Il exite de nombreuses modifications qui expriment la source de l'humidité. [[Bouzeg (1986)|Bouzeg (1986]]:38) donne, à Riec, ''glep tour teil'', 'tout mouillé' (/mouillé [[dour|eau]] [[teil|fumier]]/).





Version du 20 juillet 2023 à 15:14

L'adjectif gleb signifie 'mouillé'.


(1) Erru oc'h gleb-mat, Jakez.
arrivé es mouillé-bien Jakez
'Tu t'es bien mouillé, Jakez.'
Trégorrois, Duval (1961)


Morphologie

variation dialectale

Pour le haut-vannetais du XXI°, Delanoy (2010) donne glib. En Basse-cornouaille, Ofis (2003) donne la même voyelle avec [gli:b] (avant voisée).


(2) Me meus ma chosetoù glip.
moi 1SG.a mon2 chaussette.s mouillé
'J'ai les chaussettes mouillées.'
Cornouaillais (Locronan), A-M. Louboutin (10/2021)


dérivation

atténuateurs

Gros (1984:369) donne, avec le préfixe ar-, arhleb 'humide'.

Favereau (1993) donne, avec le préfixe dam-, damc'hleb 'humecter'.


(3) Drouk-hirnez ez eus ennon hiziv d'am bro c'hleborek ha glas.
mal.longu.eur R+C est en.moi aujourd'hui à mon2 pays 1humid.ess.é et vert
'Je me languis aujourd'hui de mon pays humide et vert.'
Standard, Drezen (1932:11)


participe

On trouve les formes glebiet et glepet.


(4) Pa vez glebiet ar biz e ya al lesk kuit.
Pa1 est mouillé le doigt R va le brûle parti
'Quand on mouille le doigt, la sensation de brûlure disparaît.'
Trégorrois, Gros (1984:392)


(5) ha ne veze ket c'hoant e vije glepet ar bara gant an dour-mor.
et ne1 était pas envie R serait mouillé le pain avec le eau-mer
'Et on ne voulait pas que le pain soit mouillé d'eau de mer.'
Léonard (Plougerneau), Elégoët (1982:10)


(6) Pa lammomp en un toull dour ez omp glepet.
quand1 sautons en un trou eau R sommes mouill.é
'Si on saute dans une piscine, on est mouillé.'
Léonard (Plougerneau), M-L. B. (04/2016)


(7) Pa sauter er pissine, e veher glepet.
quand1 saute.on den.le "piscine" R4 est.on mouill.é
'Si on saute dans une piscine, on est mouillé.'
Léonard (Lesneven/Kerlouan), Y. M. (04/2016)


infinitif

(7) Ar vrumenn-ze na glebiañ na sehañ ne ra.
le 1brume- ni mouiller ni sécher ne1 fa.it
'Cette brume-là ni ne mouille ni ne sèche (elle ne sert à rien).'
Trégorrois, Gros (1984:79)


modification

Le préfixe approximant ar-1 obtient ar-zec'h 'assez sec' comme ar-c'hleb 'assez humide' (Trégorrois, Ernault 1879-1880:147).

Il exite de nombreuses modifications qui expriment la source de l'humidité. Bouzeg (1986:38) donne, à Riec, glep tour teil, 'tout mouillé' (/mouillé eau fumier/).


(8) Gléb-gliz eo ar geot.
mouillé-rosée est le herbe
'L'herbe est trempée de rosée.'
Léonard, Drezen
Seite & Stéphan (1957:145)

Sémantique

Le sens de 'mouillé' peut aussi être obtenu par le préfixe dour- 'eau, liquide' (dourlêz 'lait mouillé d'eau', Gros 1984:384).


En (1), Huguette Gaudart utilise gleb dans une expression figée ki gleb qui n'implique pas forcément d'humidité.


(1) Gallon tchet mont er-maez be zo daou gi glep dirak ma nor.
peux pas aller dehors être y.a deux1 chien mauvais devant mon2 porte
'Je ne peux pas sortir, j'ai deux chiens inconnus devant ma porte.'
Cornouaillais (Scaër/Bannalec), H. Gaudart (03/2017)

Bibliographie