Différences entre les versions de « Le futur proche »
(→'aller pour, venir pour' : majuscule) |
(→'Aller pour, venir pour' : marque de conjugaison) |
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|(4)|| Diskenn alese || mar karez,|| petramant ||'''eh ez da''' gaoud! | |(4)|| Diskenn alese || mar karez,|| petramant ||'''eh ez da''' gaoud! | ||
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| || [[diskenn|descends]] [[alese|d.ici]] ||[[ma|si]]<sup>[[+C]]</sup> [[karout| | | || [[diskenn|descends]] [[alese|d.ici]] ||[[ma|si]]<sup>[[+C]]</sup> [[karout|aimes]] || [[peotramant|ou.autrement]] ||[[R]] [[mont|vas]] [[da|pour]]<sup>[[1]]</sup> [[kaout|avoir]] | ||
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|||colspan="4" | 'Tâche de descendre de là sans quoi tu vas recevoir une volée!' | |||colspan="4" | 'Tâche de descendre de là sans quoi tu vas recevoir une volée!' |
Version du 29 décembre 2017 à 14:05
Le futur proche, ou futur immédiat, est rendu par différentes constructions analytiques, comme o tiblas 'sur le point de'.
(1) | 'Oan just | 'tiblas | mont betek du-se. | |||||
étais juste | à déplacer | aller jusqu'à côté-ci | ||||||
'J'étais juste sur le point d'aller là-bas.' | Haut-cornouaillais (Rieg), Bouzeg (1986:36) |
Dans le futur proche, le temps de la phrase est ordonné avant la borne de début d'une action.
Formes prépositionnelles
Plusieurs prépositions sont utilisées dans les constructions analytiques de futur proche: war-bouez, war-var, war-nez, war-sin...
(2) | Skuiz-maro eo; | war-bouez | chom klañv | ema. | |||||
fatigué-mort est | sur-poids | rester malade | est | ||||||
'Il est très fatigué, il est sur le point de tomber malade.' | Ar Merser (2009:585) |
'Aller pour, venir pour'
Les constructions aller vers / à / pour et venir vers / à / pour obtiennent un futur proche, avec une transposition du spatial au temporel où le temps de la phrase approche (sans la franchir) la borne de début d'une action future.
(3) | Me a zo | o vond | da labourat. | ||||||
moi R est | à4 aller | de1 travailler | |||||||
'Je vais travailler.' | Ar Merser (2009:585) |
(4) | Diskenn alese | mar karez, | petramant | eh ez da gaoud! | ||
descends d.ici | si+C aimes | ou.autrement | R vas pour1 avoir | |||
'Tâche de descendre de là sans quoi tu vas recevoir une volée!' | ||||||
Trégorrois, Gros (1989:'diskenn') |
horizons comparatifs
français de Basse-Bretagne
En français de Basse-Bretagne, on note l'expression venir pour. C'est une grammaticalisation du verbe lexical de déplacement venir avec une proposition circonstancielle de but introduite par pour.
(5) Et là alors, je vois auprès de chez Plouhinec les chevaux qui viennent, avec les casques, la garde nationale!
- Qui viennent alors pour sortir, pour renverser le monde quoi, pour les faire partir.
- Douarnenez, Martin (1994:147)
français standard
La grammaticalisation de tournures spatiales avec un verbe de déplacement pour former le futur proche est commun en français standard:
(6) Elle est sur le point de de retourner le potager.
(7) Je vais te dire tes quatre vérités.
Cependant, s'il est possible en français d'obtenir des lectures de futur proche avec un verbe synthétique au présent, ce n'est pas le cas en breton (Kerrain 2001).
(8) | Dilun | ez in | da Wened. | Kerrain (2001) | ||
lundi | R4 irai | à1 Vannes | ||||
'Lundi je vais à Vannes.' |
(9) | Arc’hoazh | e vo lamet | ar barvioù | evit mann. | Kerrain (2001) | ||
demain | R4 sera enlevé | le barbes | pour zéro | ||||
'Demain on rase gratis.' |
Terminologie
Kervella (1947) utilise le terme amzer da zont tost 'futur proche'.