Différences entre les versions de « -e(z) (PL.) »
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|(1)|| N'oa || nemedon || er || straed, || etre || an ti'''ez''' || liv || an dienn. | |(1)|| N'oa || nemedon || er || straed, || etre || an ti'''ez''' || liv || an dienn. | ||
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||| [[ne]]<sup>[[1]]</sup> [[eo|était]] || [[nemet|seulement]].[[pronom incorporé|moi]] || [[P.e|en]].[[art|le]] || [[straed|rue]] || [[etre|entre]] || [[art|le]] [[ti|maison]].s || [[liv|couleur]] || [[art|le]] [[dienn|crème]] | ||| [[ne|ne]]<sup>[[1]]</sup> [[eo|était]] || [[nemet|seulement]].[[pronom incorporé|moi]] || [[P.e|en]].[[art|le]] || [[straed|rue]] || [[etre|entre]] || [[art|le]] [[ti|maison]].s || [[liv|couleur]] || [[art|le]] [[dienn|crème]] | ||
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||| colspan="15" | 'Il n'y avait dans la rue que moi, entre les maisons crème.' | ||| colspan="15" | 'Il n'y avait dans la rue que moi, entre les maisons crème.' |
Version du 14 juin 2023 à 22:54
Le suffixe -e(z) est une marque de pluriel peu répandue.
(1) | N'oa | nemedon | er | straed, | etre | an tiez | liv | an dienn. | |||||||||||
ne1 était | seulement.moi | en.le | rue | entre | le maison.s | couleur | le crème | ||||||||||||
'Il n'y avait dans la rue que moi, entre les maisons crème.' | |||||||||||||||||||
Standard, Drezen (1932:5) |
Morphologie
variation dialectale
Dans la carte 17 de l'ALBB, traduction de '(Voilà) des messieurs', on voit apparaître le morphème -e du pluriel en Trégor.
Falc'hun & Fleuriot (1978-79:4B) citent gwreg/gwragez, ti/tiez, ael/aelez sous cette forme pour le Léon. Ils donnent les formes gwrage/grage, tier hors du Léon.
(2) | Ar gwragez | a | veze | heligentañ | etreze | evit | bevañ | ar vesaerien | diouzh | o | gwellañ. | ||||||
le femme.s | R1 | était | ≈qui.mieux-mieux | entre.eux | pour | nourrir | le 1bergers | de | leur2 | mieux | |||||||
'Les femmes étaient en compétition pour nourrir les bergers de leur mieux.' | |||||||||||||||||
Standard, ar Barzhig (1976:33) |
allomorphe en -ne(z)?
Hemon (2000:§24,8) signale deux noms où il dit ne pas s'expliquer la présence de la consonne /n/ avant le suffixe -ezh. Il note une analogie avec la finale /n/ de itron. Il ne s'agit pas dans ces cas du suffixe -nezh car la base n'est pas adjectivale.
Diachronie
(3) | rouanez | en | vn | hent | hos-em-caffas. | |||||||||||||
roi.s | en | un | route | 3PL-se-trouva | ||||||||||||||
'Les rois étaient en route.' (vers Bethléem) | ||||||||||||||||||
Moyen breton (1650), Nl. 428 | ||||||||||||||||||
cité dans Widmer (2017:234) |
À ne pas confondre
Le suffixe -e(z) pluriel est à distinguer du suffixe -e(z) singulier, aussi rare (levenez, 'joie'). Il est aussi à différencier des autres suffixes qui prennent au moins une des formes en /es, ez, e/. Ils se trouvent sous les formes écrites -ez, -e(z), -ezh.
Le suffixe -ez de nom collectif obtient par exemple un sens très différent (bues, vieux breton 'enclos pour les vaches', Fleuriot 1964:339f).
Favereau (1997:§168) propose de reconnaitre dans buhez, 'vie'; gwirionez, 'vérité' et truez, 'pitié' le suffixe -ezh (N.) de follezh, 'folie'. Cependant, au moins en synchronie, -ezh (N.) et -e(z) ont des prononciations très différenciées.