-ez, -e(z), -ezh

De Arbres

Il existe plusieurs suffixes qui prennent au moins une des formes en /es, ez, e/. Ils se trouvent sous les formes écrites -ez, -e(z), -ezh.


  • le suffixe -ez de marque du féminin (kanerez 'chanteuse')


Les emprunts au français à différentes époques ajoutent à la confusion. Dans les emprunts au français, une finale en é obtient -ez dans son équivalent breton (communauté > kommunotez, pavé > pavez, privé > prevez), et une finale en -ois, -ais obtient aussi une finale en -ez (François, Français > Fransez, Mordiern 1939:12, 13). L'emprunt au moyen français soufflet a donné le moyen breton soufflet (1499), puis soufletez, mais aussi souflez.

Un de ces suffixes pourrait être présent dans les finales de noms abstraits en -ezon (levezon 'influence', donezon 'don').

Trépos (1968:§129) signale deux noms masculins finissant en -ez, trebez 'trépied' et lakez 'laquais, valet'. Pour lui qui ne reconnaît qu'un seul suffixe -ez féminin, il ne s'agit pas d'un suffixe. En haut-vannetais, Delanoy (2010) donne orgléz 'orgues' comme masculin.

Fleuriot (1964:339f) donne le vieux breton bues 'enclos pour les vaches'.


à ne pas confondre

Helias (1986:13) propose de dériver pinvidigez 'richesse', sur l'adjectif pinvidig 'riche'. Il s'agit plus vraisemblablement en breton moderne du suffixe -edigezh, -idigezh.

Favereau (1997:§168) propose de reconnaitre dans buhez 'vie', gwirionez 'vérité' et truez 'pitié' le suffixe -ezh (N.) des noms abstraits. Cependant, au moins en synchronie, -ezh (N.) et -e(z) ont des prononciations très différenciées.

Favereau (1997:§168) donne kernezh 'disette' et furnezh 'sagesse' comme dérivés en -ezh, mais on reconnaît la consonne du suffixe -nezh.