Les appositions

De Arbres

L'apposition est une notion plus descriptive que formelle. On parle d'apposition quand de deux structures juxtaposées, l'une, appelée l'appositive, définit ou modifie l'autre, appelée l'ancre.


L'apposition nominale typique est ainsi du type: Yann, ma mignon, 'Yann, mon ami', où l'appositive ma mignon modifie de façon non-restrictive l'ancre Yann.

L'apposition peut aussi être utilisée pour former des relatives non-restrictives, auquel cas seule l'ancre est un groupe nominal (DP).

En breton, dans les relatives non-restrictives, n'apparaît aucun complémenteur. Le DP ancre qui est modifié co-réfère obligatoirement avec un ou plusieurs pronoms dans la relative.


(1) E sujidi nemeto a oa ar mul Alejandro ha [ daou gi-bleiz [ o mouezhioù braouac’hus ] ].
son sujets seulement.eux R était le mule Alejandro et deux1 chien-loup leur voix terrifiant
'Ses seuls sujets étaient la mule Alejandro et deux chien-loups aux aboiements terrifiants.'
Standard, Drezen (1990:49)


(2) Peziou daoulagad dezo o selled ouzin-me.
morceaux 2.œil à.eux à regarder à.moi-moi
'me regardant avec de grands yeux' Trégorrois, Gros (1970:154)


On note alors parfois une disparition de l'article défini en tête de relative.


(3) Sellout a reas kurius ouzh [ paotr [ e sae wenn ] ].
regarder R fit curieusement à gars son robe1 blanc
'Il regarda curieusement l'homme en robe blanche.' standard, Drezen (1990:29)


On note aussi des structures appositives, marquées par une pause prosodique, à la sémantique restrictive.


(4) Ur mell paotr, diskoaz ledan dezh.
le grand gars 2.épaule large à.lui
'Un sacré gaillard aux épaules larges.' Le Scorff, Ar Borgn (2011:76)