Différences entre les versions de « Pronom impersonnel »
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Au contraire des passifs, les verbes à la forme impersonnelle peuvent être aussi bien transitifs, inergatifs ou inaccusatifs (Belvins 2003). Le seul verbe qui n'aie pas la possibilité d'apparaître avec la marque de l'impersonnel est le verbe [[Variations_des_règles_de_conjugaison_du_verbe_'avoir'#Traits_exceptionnels_du_verbe_.27kaout.27|''kaout'', 'avoir']] ([[Leclerc (1986)|Leclerc 1986]]:75). | Au contraire des passifs, les verbes à la forme impersonnelle peuvent être aussi bien transitifs, inergatifs ou inaccusatifs (Belvins 2003). Le seul verbe qui n'aie pas la possibilité d'apparaître avec la marque de l'impersonnel est le verbe [[Variations_des_règles_de_conjugaison_du_verbe_'avoir'#Traits_exceptionnels_du_verbe_.27kaout.27|''kaout'', 'avoir']] ([[Leclerc (1986)|Leclerc 1986]]:75). |
Version du 7 février 2012 à 17:04
Il existe en breton au moins deux pronoms impersonnels distincts. Il s'agit pour le premier d'un pronom vide déclenchant une marque particulière de l'accord verbal (-er). Le second est un pronom impersonnel, créé à partir d'une grammaticalisation du groupe nominal [un homme]: an nen ou an den.
Les deux pronoms peuvent exister tous deux dans la grammaire d'un même locuteur. Dans sa traduction de Soljenitsyn, Ti Vatriona, Ernest ar Barzhig utilise les deux marqueurs consécutivement dans la bouche de Matriona (1).
(1) | Pa ne | oar ket | an nen, | pa ne reer | tamm kegin ebet, | ||
quand ne | sait.3SG pas | le homme | quand ne fait.IMP | morceau cuisine aucun | |||
penaos | e c'hellfed | degemer | unan bennak? | ||||
comment | R peut.IMP | accueillir | un quelconque? | ||||
'Quand on ne sait pas, quand on ne cuisine pas du tout, comment accueillir quelqu'un?.' | |||||||
standard, ar Barzhig (1976:23) |
Dans un registre littéraire différent, la bande dessinée, la traduction de Derib (1982) en (2), on note aussi un usage consécutif de ces deux pronoms impersonnels.
(2) | Jeremie: | Neu'he 'ranker lavar' de'he!... | |||
alors R doit.IMP dire à.3PL | |||||
‘On doit leur dire, alors!’ |
Whitecrow: | N'eo ket ken aes-se ma faotrig. | Dreist-holl p'eman 'n'en brizhouenn. | ||||
ne est pas autant facile-que.ça mon gars.petit | Sur-tout quand est IMP métis. | |||||
‘Ce n'est pas aussi facile, mon garçon. Surtout quand on est métis.’ | ||||||
traducteur Derib (1982:32) |
accord
Les deux pronoms doivent être différenciés: ils n'ont pas la même syntaxe. Par exemple, ils ne déclenchent pas le même accord: le pronom an nen ne peut pas déclencher le même accord verbal que le pronom vide.
(2) | An nen ne oar | / | * ouzer ket bepred. | |||||
On ne sait | / | *savons pas toujours | ||||||
‘On ne sait pas toujours.’ | Rieg, | Mona Bouzeg, p.c. (01/2009) |
Le pronom vide impersonnel
Le pronom vide impersonnel déclenche typiquement la marque de conjugaison -er sur le verbe au présent.
(2) | Lavaret e vije | ez eur bet | Ø | o c'hoari got dre aman. | |
dit R serait | R est.IMP été | IMP | P jouer billes par ici | ||
‘On dirait qu'on a joué aux billes, par ici.’ | léonard, Kerrien (2000:6) |
Les formes impersonnelles en -er et -ed, typiques des langues celtiques, constituent une septième forme dans les paradigmes de conjugaison. Elles réfèrent à un être humain potentiel dont l'identité n'est pas spécifiable, ou dont le locuteur ne veut pas spécifier l'identité. Le sens est donc très proche du français on. (Hewitt 2002:30)
Distribution
paradigmes verbaux
Ce pronom impersonnel existe dans les paradigmes verbaux à tous les temps et tous les modes (pour un paradigme complet, se reporter pour le trégorrois à Leclerc 1986:68,4°, pour le Goélo à Koadig 2010:30).
Au contraire des passifs, les verbes à la forme impersonnelle peuvent être aussi bien transitifs, inergatifs ou inaccusatifs (Belvins 2003). Le seul verbe qui n'aie pas la possibilité d'apparaître avec la marque de l'impersonnel est le verbe kaout, 'avoir' (Leclerc 1986:75).
paradigmes pronominaux
Ledunois (2002:136) considère que la marque impersonnelle est restreinte aux paradigmes verbaux. Il cite cependant lui-même des prépositions qui l'incorporent, comme warnor ('sur soi', Ledunois 2002:190).
(3) emezor, /dit.IMP/, 'dit-on' (Ledunois 2002:190)
(4) dirazer, /devant.IMP/, 'devant soi' (Trépos 1980:100)
On trouve aussi parfois la marque impersonnelle comme pronom incorporé dans des structures réflexives comme en (5):
(5) | Goulenn a reer | ouzor an-unan | ha n'eo ket an anv-ze | eun distresadur [...] | |
demande R fait.IMP | à.IMP le-un | si ne est pas le nom-ci | un transformation | ||
‘On se demande si ce nom n'est pas une transformation.’ | léonard (Kleder), Seite (1998:88) |
Le pronom impersonnel vide pourrait être présent aussi dans les infinitives (3). C'est cependant délicat à prouver car l'évidence morphologique y est nulle, et la lecture impersonnelle est assez similaire à un pronom de choix arbitraire.
(5) | Hennez | a zo | eur gramenn loustoni | e-touez e vleo war e vruched | da | PRO | raskañ gant ar forh. |
celui.ci | R y.a | un couche crasse | parmi son chevelure sur son poitrine | à | IMP | râcler avec la fourche | |
‘Il y a parmi les poils sur sa poitrine une couche de crasse à racler à la fourche.’ trégorrois, Gros |
(6) | Ar pehed | a lez | [ | PRO | hen ober ]. | ||
le péché | R laisse | IMP | 3SG faire | ||||
'Le péché se laisse faire.' | trégorrois, Gros (1984:207) | ||||||
('le péché laisse quelqu'un.e le faire') |
sémantique
Ledunois (2002:195) considère que l'impersonnel "n'a pas de référent". C'est faux: un référent sujet est bien sémantiquement calculé. Il est délicat mais possible d'établir des test syntaxiques qui permettent d'étudier les différentes lectures de cet impersonnel.
La lecture de l'impersonnel glisse parfois vers la première personne. En (y), l'impersonnel coréfère avec le pronom antécédent 1PL.
(y) | Ar pezh a zo dimpz, | honz lod | eus madoù ar bobl, | n'hellerz ket asantiñ koll anezhañ. | ||
le ce.que R est à.nous | notre part | de biens le peuple | ne peut.IMP pas consentir perdre P.lui. | |||
'Ce qui nous appartient, notre part des biens du peuple, on ne peut pas consentir à le perdre.' | ||||||
Treger (Kaouenneg)/standard, ar Barzhig (1976:72) |
variations dialectales
L'impersonnel est globalement présent dans la plupart des dialectes, vannetais et KLT.
(x) | N'heller ket dastum | rac'h parlant un den | ha nebeutoc'h c'hoazh | ur boblañsad tud. |
ne peut.IMP pas rassembler | tout parlé un homme | et moins.plus encore | un population gens | |
'On ne peut pas collecter tout le parlé de quelqu'un, et encore moins celui d'une population.' | ||||
vannetais (Kistinid), Nicolas (2005:7) |
Cependant, certaines variétés de breton n'utilisent jamais le pronom vide impersonnel. Plourin (1982:664) signale ainsi qu'à Langonnet, la conjugaison impersonnelle est inconnue.
Les cartes de l'ALBB qui concernent des impersonnels, c'est à dire la traduction de quand on chante, carte 353, et la traduction de on ne sait pas cartes 250 et 251, montrent une tendance à user de stratégies alternatives (surtout le passif) dans une une aire Est/Sud-Est.
Les variations dans les réponses aux traductions sur ces deux phrases pourraient aussi être dues aussi à une intonation ou une structure informationnelle différente dans la phrase donnée en français.
horizons comparatifs
Les langues celtiques ont toutes des stratégies impersonnelles qui diffèrent du passif:
(1) | Táthar cairdiúil anseo. | |||||
est.IMP accueillant ici | ||||||
'Les gens sont accueillants ici.', 'On est accueillant ici.' | ||||||
Irlandais, Noonan (1994:288) |
(2) | Cuirfear | amárach | í | i reilg Chill Bhriocáin | th'éis Aifreann a haon a chlog. | |
enterrera.FUT.AUT.IMP | demain | 3SGF | dans cimetière Cill Bhriocáin | après messe une heure | ||
'Elle sera enterrée demain dans le cimetière de Cill Bhriocáin après la messe.' | ||||||
irlandais moderne, 'The Graveyard Corpus', Bennet, Dowd, Elfner, McCloskey (2010) |
Une forme de l'impersonnel dans les paradigmes verbaux existe en estonien et en finnois (Belvins 2003).
(1) | (a) | Poisid kaklesid õues. | / (b) | Õues kakeldi. | ||
garçons battaient.3PL dehors | / | dehors battit.IMP | ||||
'Les garçons se battaient dehors./ Des gens se battaient dehors' | ||||||
Estonian, Erelt et al. (1995:73), cité dans Belvins (2003) |
(2) | (a) | Talo tuhottin. | / (b) | Suomessa | ollaan | niin totisia. |
maison.NOM détruit.IMP | / | Finlande.INEssif | être.IMP.PRES | si sérieux.NOM.PL | ||
'La maison a été détruite (par qq)./ En Finlande, les gens sont si sérieux.' | ||||||
Finnois, Shore (1988:159), cité dans Belvins (2003) |
Belvins (2003) montre qu'en estonien comme en finnois ci-dessus, il ne s'agit pas de passifs (les verbes n'ont pas de restriction sur leur structure argumentale, le pronom sujet est obligatoirement humain et peut lier un réfléchi, et aucun complément d'agent ne peut être ajouté).
L'impersonnel 'an nen'
an den ou an nen, grammaticalisation du DP défini 'l'homme', oscille suivant les dialectes entre un pronom fort indépendant et un syntagme nominal.
Variation morphologique dialectale
Il n'est pas rare de voir dans la littérature un impersonnel apparaitre sous la forme sans nasalisation 'an den'.
A travers les dialectes, les formes varient entre an den, (a)n nen et n'in.
Humphreys (1995:335) signale la forme n'in en breton de Bothoa.
[ ə n'i:n ] on, quelqu'un wè:ra kə n'i:n / sait.3SG pas n'i:n / 'on ne sait pas.' pé vè scɥ'i:z ə n'i:n / quand est fatigué ə n'i:n / 'quand on est fatigué' Ce mot provient du mot /d'i:n/ 'personne, homme', dont il se distingue par la nasalisation de l'initiale.
Favereau 1997:§316) note aussi cette forme avec une nasale en Est-Cornouaille:
(1) | Ne | oar | ket | 'n nen. | Poher | |
'oera | ke' | 'n nin. | Pélem | |||
ne | sait.3SG | pas | IMP | |||
'On ne sait pas.', | Favereau 1997:§316) |
(2) | 'n nen | 'ouia | ket. | |||
IMP | R sait | pas | ||||
'On ne sait pas.', | Haute-Cornouaille Favereau 1997:§316) |
Gros, en trégorrois, l'utilise sous la forme DP eun den, homophone du DP indéfini 'un homme'.
Il est possible que le pronom varie aussi dans son comportement plus ou moins pronominal suivant les dialectes, impliquant alors des distributions différentes. Mona Bouzeg (Riec) l'utilise comme un pronom.
L'impersonnel n'a pas de forme écho, ni de forme vide.
Distribution syntaxique
On voit que le pronom impersonnel an den n'est pas le syntagme nominal an den (le homme, 'l'homme'), car leur distribution diffère.
Distribution pronominale
Dans l'exemple ci-dessous, l'impersonnel sujet de la petite proposition [IMP malade] est directement postverbal.
(1)a. | Ben 'vez an nen klanv, ne vez ket gwelet ken. | |||
quand R est IMP malade ne est pas vu plus | ||||
-- b. | ||||
*Ben 'vez klanv an nen, ne vez ket gwelet ken. | ||||
quand R est malade IMP ne est pas vu plus | ||||
‘Quand quelqu'un est malade, on ne le voit plus (en société).’ | ||||
Mona Bouzeg, Rieg, p.c. (01/2009) |
C'est la distribution des autres pronoms pour cette locutrice (cf.2), en contraste avec les syntagmes nominaux qui doivent être placés obligatoirement après l'adjectif prédicatif (3).
(2) | Ben 'vez eon klanv, ne vez ket gwelet ken. | |||
quand R est 3SGM malade ne est pas vu plus | ||||
‘Quand il est malade, on ne le voit plus (en société).’ | ||||
Mona Bouzeg, Rieg, p.c. (01/2009) |
(3)a. | * Ben 'vez (pep den / pep medisin / an dud / ma bugale) klanv, e vezomp trapet fall! | |||
quand R est (chaque homme /chaque médecin /le gens /mon enfants) malade, R sommes attrapés mauvaisement | ||||
-- b. | ||||
Ben 'vez klanv (pep den / pep medisin / an dud / ma bugale), e vezomp trapet fall! | ||||
quand R est malade (chaque homme /chaque médecin /le gens /mon enfants), R sommes attrapés mauvaisement | ||||
‘Quand (chaque homme /chaque médecin /les gens /mes enfants) sont/est malade, on est salement attrapés!’ | ||||
Mona Bouzeg, Rieg, p.c. (01/2009) |
Fonctions syntaxiques
A travers les langues, la grammaticalisation de l'équivalent de 'homme' est prototypiquement en fonction sujet. An nen n'est pas restreint à la fonction sujet en breton.
Fonction sujet
(1) | Laret 'rafe | an nen | 'neus ket | gouzanvet anezhan. | |
dire R ferait | IMP | (ne) a pas | souffert P.3SGM | ||
‘On dirait qu'il n'a pas souffert.’ | Comes (1981:27) |
En (2), le sujet est un objet dérivé.
(2) | Ba'n | amzer oan yaouank | vi ket kas | 'nenn | kalz | d'ar skol. | |
dans le | temps étais jeune | était pas envoyé | IMP | beaucoup | à le école | ||
'Du temps de ma jeunesse, on n'était pas souvent envoyé à l'école.' | |||||||
breton de Saint Yvi, German (2007:174) |
fonction objet
(1) | A-wejo | e c'hoarz | an nen. | |||
parfois | R rit | IMP | ||||
'On rit quelquefois.' | tréguier, Leclerc (1986:146) |
L'interprétation impersonnelle n'est pas toujours disponible. En (2), on n'a pas affaire au pronom impersonnel, mais à un syntagme nominal défini classique, 'l'homme', qui doit référer à une entité mâle animée.
(2) | Ar re | a blij dezho | al lennegezh voemus | a anavez an den | dre oberenn Jean Ray. | ||
le ceux | R plait à.3PL | le littérature fantastique | R connait le homme | par œuvre Jean Ray | |||
‘Ceux qui aiment la littérature fantastique connaissent l'homme par l'œuvre de Jean Ray.’ | |||||||
*‘Ceux qui aiment la littérature fantastique connaissent (quelqu'un/ n'importe qui) par l'œuvre de Jean Ray.’ | |||||||
Jean-Baptiste Baronian, introduction Comes (1981:5) |
Objet indirect
(5) | Ne vefent ket | pell | o sachañ | brud fall | d'an nen. | ||
ne seraient pas | long | à (at)tirer | réputation mauvaise | à IMP | |||
'Ils ne seraient pas long à tisser de mauvaises réputations.', | standard, Ar Barzhig (1976:33) |
expérienceur
(6) | Stard eo d' | an nen | . | |||
dur est à | IMP | |||||
'C'est dur pour soi.' | standard, Favereau 1997:§316) |
(7) | Ne blij ket d' | an nen | . | |||
ne plait pas à | IMP | |||||
'Ça ne plait pas (en général).' | standard, Favereau 1997:§316) |
DP possesseur
L'impersonnel peut être le possesseur dans un état construit. Dans ce dialecte, il n'est donc pas réanalysé comme un pronom, car l'état construit n'est pas disponible pour les pronoms (*izili int)
(8) | Skornañ | a ra | izili | eun den, | hag e ra!. | ||
geler | R fait | membres | IMP | et R fait | |||
'Vos membres gèlent, et ils le font (réellement).' | trégorrois, Gros (1984:64) |
(9) | poa'hañ | 'ra | beg | 'n nen. | ||
cuire | R fait | bouche | IMP | |||
'Ça vous brûle la gueule.', | Poher, Favereau 1997:§316) |
unan
Unan peut être utilisé comme un impersonnel dans une structure passive ou active. Cet usage rappelle l'usage de one en anglais.
(1) | Skoet e vez unan, | e gwirionez, pa bign gand hent praz Douarnenez da Gastellin. | |||
frappé R est un | en vérité quand grimpe avec chemin grand Douarnenez à Chateaulin | ||||
'On/quiconque est frappé, en vérité, en montant sur la grand route qui va de Douarnenez à Chateaulin.' | |||||
léonard (Kleder), Seite (1998:38) |
(2) | Laret 'rafe | unan | eman ar gaouenn | o kaozeal dezhi. | |
dire R ferait | un | est le chouette | à parler à.elle | ||
‘On dirait que la chouette lui parle.’ | Comes (1981:25) |
reprise anaphorique
Unan peut servir à le reprise anaphorique d'une autre marque de l'impersonnel.
Il n'y a pas de marque de l'impersonnel dans les paradigmes des déterminants possessifs. Pour co-référer avec un impersonnel en (2), c'est la marque 3SGM ou 2PL qui est choisie (Kervella 1995:§431). On trouve aussi an unan avec un article défini, à la place de e-unan avec un déterminant possessif (Kervella 1995:§436).
(2) | Goulenn a reer | ouzoc'h an-unan | ha n'eo ket an anv-ze | eun distresadur [...] | |
demande R fait.IMP | à.IMP le-1 | si ne est pas le nom-ci | un transformation | ||
‘On se demande si ce nom n'est pas une transformation.’ | léonard (Kleder), Seite (1998:88) |
impersonnel de deuxième personne
En breton comme en français, on utilise des formes de personne seconde, en tutoiement et en vouvoiement, pour des usages impersonnels:
(4) | [ petra (ə)4 fa:lEx ga vil-sən ] | |||||
Petra e v-malec'h gant ar vilin-se? | ||||||
quoi R moud.2PL avec le moulin-là | ||||||
'Qu'est-ce qu'on moud avec ce moulin?' | ||||||
Haut-Cornouaillais (Lanvenegen), Evenou (1987:581) |
Terminologie
Humphreys (1995:335) désigne le pronom impersonnel sous le terme de 'personne indéfinie'.
Ledunois (2002:136) utilise le terme de non-personne, ce qui induit une confusion terminologique avec la troisième personne.
L'impersonnel est désigné en breton par le terme diberson, dibersonel (Denez 1983, Chalm 2008), ou par le terme dic'hour (Chalm 2008, SADED 2010).
Bibliographie
- Anderson, S. 1982. 'Where's morphology?', Linguistic Inquiry, 13:571-612.
- Belvins, J. P. 2003. ‘Passives and Impersonals’, Journal of Linguistics 39: 473–520. Cambridge University Press.
- Bennet, Dowd, Elfner, McCloskey, 2010. 'Lightest to the Right: An Anomalous Displacement In Irish', presentation at the 6th Celtic Conference, University College of Ducblin sept. 10th [example here taken from the 'The Graveyard Corpus'].
- Denez, P. 1983. 'An dibersonel [The Impersonal]', Hor Yezh (Lesneven, 29) 151, 5-29.
- Erelt, M., Kasik, R., Metslang, H., Rajandi, H., Ross, K., Saari, H., Tael, K. & Vare, S. 1995. Eesti keele grammatika, vol. 1 : Morfoloogia. Tallinn: Eesti Teaduste Akadeemia Eesti Keele Instituut.
- Favereau, F. 1997. Grammaire du breton contemporain. Morlaix: Skol Vreizh.
- Ar Gow, Y. 1963. 'Les formes impersonnelles en breton : quelques exemples dans le parler de Pleyben', Les annales de Bretagne 70, 4, 497.
- Hewitt, S. 2010, 'L’impersonnel en breton', Françoise Daviet-Taylor et Didier Bottineau (éds.), L’impersonnel, La personne, le verbe, la voix :du partage des fonctions et de leur sémantisme dans les structures impersonnelles, Presses Universitaires de Rennes, 197-230. [version en français de Hewitt 1998].
- Hewitt, S. 1998 [2002?]. ‘The impersonal in Breton’, Journal of Celtic Linguistics 7. 1–39.
- Humphreys, H.L. 1995. Phonologie et morphosyntaxe du parler breton de Bothoa, Brest, Emglev Breizh.
- Lambert, P.Y. 2010. 'Sur l’impersonnel en moyen-breton et dans une approche typologique des langues celtiques', Françoise Daviet-Taylor et Didier Bottineau (éds.), L’impersonnel, La personne, le verbe, la voix :du partage des fonctions et de leur sémantisme dans les structures impersonnelles, Presses Universitaires de Rennes, 177-196.
- Lambert, P.Y. 1998. 'L’actance dans les langues celtiques', Feuillet, Jack, Actance et valence dans les langues d’Europe, 811-847.
- Lambert, P.Y. 1998. 'L’impersonnel', Feuillet, Jack, Actance et valence dans les langues d’Europe, 295-345.
- Lambert, P.Y. 1997, 'L’impersonnel en celtique', Scribthair a ainm n-ogaim, Scritti in memoria di Enrico Campanile, Pise, II, 491-514.
- Leclerc, L. 1986 [1906, 1911], Grammaire Bretonne du dialecte de Tréguier, 3ième édition, Ar Skol Vrezhoneg, Emgleo Breiz (précédentes Saint-Brieuc: Prud'homme).
- Noonan, M. 1994. 'A tale of two passives in Irish', In Fox, B. & Hopper, P. J. (eds.), Voice: form and function, Amsterdam: Benjamins. 279–311.
- Shore, S. 1988. 'On the so-called Finnish passive', Word 39(3). 151–176.
- Trépos, P. 2001 [1968, 1980, 1996], Grammaire bretonne, 1968 édition Simon, Rennes.- 1980 édition Ouest France, Rennes; 1996, 2001 édition Brud Nevez, Brest.
corpus
- Baronian, J-B. 1981. 'introduction' à Comes, skeud ar vran, Keit Vimp Beo.
- traducteur Derib 1982. Ar sekred, Buddy Longway 5, Keit Vimp Beo.
- German, G. 2007. 'Language Shift, Diglossia and Dialectal Variation in Western Brittany:the Case of Southern Cornouaille', The Celtic languages in contact : Papers from the workshop within the framework of the XIII International Congress of Celtic Studies, Bonn, July 2007, Hildegard L. C. Tristram (ed.), Postdam. pdf.
- Kerrien 2000. Ar Roc'h Toull (La roche percée), Armorica.