Partitif

De Arbres
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Le partitif est le cas de la relation partie/tout. En breton, le cas partitif est réalisé par une préposition, eus (un troad eus an daol) ou a (un troad anezhi) parfois assimilé à ha(g). On trouve aussi parfois de doubles occurrences en a eus, eus a.


(1) Me gave d'in e oa aet an diveza anezo da vro ar gozed.
moi R1 trouvais à.moi R4 était all.é le dernier de.eux pour1 pays le taupe.s
'Je pensais que le dernier d'entre eux était parti aux pays des taupes.'
Standard, Riou (1923:7)


Diachronie

Les objets pronominaux sur base en a- viennent d'une extension d'usage de ce partitif. La phrase en (2) montre un partitif (al liv anezhi 'sa couleur') utilisée dans une figure de style qui s'appelle la synecdoque. La métaphore dit la partie pour exprimer le tout, on utilise le partitif pour dénoter l'ensemble dont il est tiré, comme dans le français Je n'en ai pas vu la couleur > 'Je ne l'ai pas vu du tout'.


(2) … den ebet ne welas al liou anezo goude-ze.
homme aucun ne1 vit le couleur de.eux après-ça
'Personne ne les a vus ensuite.'
Standard, Riou (1923):8


En (3), le glissement s'est opéré entre Ne weler anezhi nemet he fenn 'On ne voit d'elle que sa tête', vers Ne weler ket anezhi 'On ne la voit pas'). Il ne s'agit plus d'un partitif en usage imagé, mais d'un objet, d'une référence d'un 'tout' sans partie.


(3) Breman ne weler anezi nemet a vare da vare, evel eul labous arne…
maintenant ne1 voit.on de.elle seulement de1 temps à1 temps comme un oiseau orage
'Maintenant, on ne la voit plus que de temps en temps, comme un oiseau d'orage…'
Standard, Riou (1923:4)

Diachronie

a-ves

Hemon (1956:xlii) signale une préposition a-ves en vannetais de la fin du XVI°, disparue dans les dialectes vannetais modernes.


(4) pep cornë a-ves en hent
chaque tournant de1-dehors le route
'chaque tournant de la route'
Moyen breton, Noueloù Gwened l.671
cité dans Hemon (1956:xlii)