Différences entre les versions de « Bastik ! »

De Arbres
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L'[[interjection]] ''Bastik !'' exprime la relativisation d'un fait ou d'une assertion 'Qu'importe ! Bref ! Basta !' ou la surprise 'Ah ça !, Mon Dieu ! Ciel ! Au fait !'.
L'[[interjection]] ''Bastik !'' a un sens mouvant. Elle exprime la relativisation d'un fait ou d'une assertion 'Qu'importe ! Bref ! Basta !' ou la surprise 'Ah ça !, Mon Dieu ! Ciel ! Au fait !', allant jusqu'à une surprise pas du tout relativisée 'Malheur !'.




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== Sémantique ==
== Sémantique ==
=== 'Malheur !' ===
{| class="prettytable"
|(2) || '''Bastik !''' || Re || bell || on || bet || kaset || gant || an || avel ! ...
|-
||| [[interjection|Malheur !]] || [[re|trop]]<sup>[[1]]</sup> || [[pell|loin]] || [[COP|suis]] || [[bet|été]] || [[kas|envoy]].[[-et (Adj.)|é]] || [[gant|avec]] || [[art|le]] || [[avel|vent]]
|-
||| colspan="10" | 'Malheur ! Le vent m'a emporté trop loin ! ...'
|-
||||||||| colspan="10" | ''Standard'', [[An Here (1993)|An Here (1993]]:47)
|}


=== stupeur, réalisation ===
=== stupeur, réalisation ===

Version du 10 juin 2022 à 17:32

L'interjection Bastik ! a un sens mouvant. Elle exprime la relativisation d'un fait ou d'une assertion 'Qu'importe ! Bref ! Basta !' ou la surprise 'Ah ça !, Mon Dieu ! Ciel ! Au fait !', allant jusqu'à une surprise pas du tout relativisée 'Malheur !'.


(1) Ur gaouenn ! Bastik ! Pebezh korfad aon !
un 1chouette Mon Dieu ! quel corps.ée peur
'Une chouette ! Mon Dieu ! Ce qu'elle m'a effrayé !'
Standard, Kervella (2001:41)


Morphologie

composition

L'interjection Bastik ! est construite sur l'adjectif bast 'suffisant'. Le sens de relativisation s'ensuit.


Sémantique

'Malheur !'

(2) Bastik ! Re bell on bet kaset gant an avel ! ...
Malheur ! trop1 loin suis été envoy.é avec le vent
'Malheur ! Le vent m'a emporté trop loin ! ...'
Standard, An Here (1993:47)


stupeur, réalisation

Biguet (2017:42) utilise Bastik ! pour traduire Ciel !, dans un contexte de peur stupéfaite.


(2) An nor-dall ! Bastik ! Deomp da welet, Milou !
le porte-aveugle Ah ça ! allons pour1 voir Milou
'La porte d'entrée !! Ah ça ! Viens Milou ! Allons voir !... '
Standard, Kervella (2001:35)


On le trouve manifestement dans un sens de surprise, de stupeur comme 'Mon Dieu !', ou après une réalisation 'Ah ça !'.

Dans la traduction de An Here (2003:6), lorsque Tintin vient de dire que Milou est remuant, il s'exclame Bastik ! en comprenant que la laisse ne bouge plus, avant de voir que Milou s'est détaché de sa laisse (Milou... Difreter... Bastik ! <regard> Milou !).


(3) Met... Met... Bastik... Petra ' virje ?
mais mais Au fait ! quoi R1 empêcherait
'Mais ! Mais ! Au fait ! Pourquoi pas ?'
Standard, Kervella (2001:57)


(4) Bastik !, Alc'hwez ar grizilhonoù !
Sapristi ! clef le menotte.s
'Sapristi ! La clef des menottes !' (en les découvrant)
Standard, Kervella (2002b:4)


(5) Bastik ! Setu ar pezh am eus ezhomm !
Sapristi ! voici ce.que R.1SG a besoin
'Sapristi ! Voilà mon affaire !'
Standard, Kervella (2002b:42)


(4) Bastik ! Na hir eo !
Sapristi ! que long est
'Sapristi ! Que c'est long !'
Standard, Kervella (2002b:31)


(7) Eus Shanghai ?... Bastik !
de Shangaï Diable !
'De Shangaï ?... Diable !'
Standard, Kervella (2002:3)

Diachronie

En français, on trouve l'interjection Baste ! dès 1534 dans Rabelais (CNRTL). C'est un emprunt à une forme conjuguée de l'italien bastare 'suffire'.