Différences entre les versions de « Bizaj »

De Arbres
m (Remplacement de texte — « le  » par « le  »)
m (Remplacement de texte — « |un]]<sup>1</sup> ||  » par « |un]] || <sup>1</sup> »)
Ligne 20 : Ligne 20 :
|(2)|| Eur || '''vizaj''' || ridet || aze || dezi.  
|(2)|| Eur || '''vizaj''' || ridet || aze || dezi.  
|-
|-
||| [[un, ul, ur|un]]<sup>[[1]]</sup> || visage || [[ridañ|rid]].[[-et (Adj.)|é]] || [[aze|là]] || [[da|à]].[[pronom incorporé|elle]]  
||| [[un, ul, ur|un]] || <sup>[[1]]</sup>visage || [[ridañ|rid]].[[-et (Adj.)|é]] || [[aze|là]] || [[da|à]].[[pronom incorporé|elle]]  
|-
|-
||| colspan="15" | 'Elle a une figure ridée.'
||| colspan="15" | 'Elle a une figure ridée.'

Version du 29 août 2023 à 14:55

Le nom bizaj, ur vizaj dénote un 'visage'. C'est un emprunt transparent au français.


(1) He bizaj a oa el liou d'ar pri.
son2 visage R était en.le couleur de le argile
'Son visage avait la couleur de l'argile.'
Trégorrois, Gros (1970b:§'liou')


Morphologie

genre

(2) Eur vizaj ridet aze dezi.
un 1visage rid.é à.elle
'Elle a une figure ridée.'
Trégorrois, Gros (1970:153)


répartition dialectale

(3) Biskoazh fri bras n'e-neus difetet bizaj.
jamais nez grand ne1 R.3SGM a dépar.é visage
'Jamais un grand nez n'a déparé un visage.'
Trégorrois, Gros (1984:524)


(4) 'Peus ket lakaet tra war ho pizaj.
2.a pas m.is chose sur votre1 visage
'Tu n'a pas mis de maquillage.' (à une femme)
Cornouaillais (Douarnenez), Jouitteau (c.p. 2002)


L'emprunt bizaj est en concurrence avec l'autre emprunt roman fas que Delanoy (2010) donne pour le haut-vannetais, mais c'est plutôt le nom dremm qui est favorisé en breton standard.

Menard & Cornillet (2020) ont une entrée 'bizaj' mais renvoient à dremm. Ils traduisent, entre autres, 'balafrer le visage de quelqu'un' par boulc'hañ fas unan bennak, à côté de 'le bas de son visage' par an diadraoñv eus e zremm et 'un visage grave' dremm dic'hoarzh. Ils donnent aussi, plus marginalement ou argotiquement, l'argot chez ou le nom cher qui donne tout de même dicheret 'défiguré'. Il y a aussi comme en français des usages de penn 'tête' pour 'visage'.

Diachronie

Ernault (1879-80:299) considère que fin XIX°, le "mot dremm vieillit, mais n'est pas inusité, comme le pense M. Troude. On le trouve encore […], employé concurremment avec son trop heureux rival bisach, bisaich".

Sémantique

Menard & Cornillet (2020) donnent klozañ e vizaj da ub. 'fermer les yeux d'un mort'.