Différences entre les versions de « Le sujet »

De Arbres
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* Il y en a un et un seul par [[proposition]] (même si ses marques peuvent s'y multiplier, comme en breton dans le cas d'un [[Sujet prénégation|sujet devant une négation]], dans la [[construction du faux sujet]], ou dans les cas de [[résomption du sujet]] et de [[résomption du sujet 'à la Cornouaillaise']]).
* Il y en a un et un seul par [[proposition]] (même si ses marques peuvent s'y multiplier, comme en breton dans le cas d'un [[Sujet prénégation|sujet devant une négation]], dans la [[construction du faux sujet]], ou dans les cas de [[résomption du sujet]] et de [[résomption du sujet 'à la Cornouaillaise']]).
* La présence d'un sujet, même s'il est [[pronom vide|phonologiquement nul]], est obligatoire (il y a d'ailleurs des sujets [[explétifs]]).
* Le sujet [[système d'accord|s'accorde]] typiquement avec le verbe [[tensé]] (en breton, l'[[système d'accord|accord est parfois 'gelé']] aux traits 3SG mais si le verbe s'accorde, c'est avec le sujet).
* Le sujet [[système d'accord|s'accorde]] typiquement avec le verbe [[tensé]] (en breton, l'[[système d'accord|accord est parfois 'gelé']] aux traits 3SG mais si le verbe s'accorde, c'est avec le sujet).
* Le sujet est le groupe nominal le plus haut dans le syntagme verbal. Cela ne veut pas dire qu'il est toujours l'[[argument externe]] d'une structure verbale. Si un verbe est [[intransitif]], son [[argument]] unique est le sujet. S'il s'agit de l'[[argument interne]], c'est un verbe [[inaccusatif]]. S'il s'agit de l'[[argument externe]], c'est un verbe [[inergatif]].
* Le sujet est le groupe nominal le plus haut dans le syntagme verbal. Cela ne veut pas dire qu'il est toujours l'[[argument externe]] d'une structure verbale. Si un verbe est [[intransitif]], son [[argument]] unique est le sujet. S'il s'agit de l'[[argument interne]], c'est un verbe [[inaccusatif]]. S'il s'agit de l'[[argument externe]], c'est un verbe [[inergatif]].
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* Il existe à travers les langues des restrictions spéciales concernant l'extraction en dehors d'un groupe sujet (Ross 1967).
* Il existe à travers les langues des restrictions spéciales concernant l'extraction en dehors d'un groupe sujet (Ross 1967).
* Les sujets peuvent être [[Pronom vide|phonologiquement nuls]] dans les [[déclaratives]] et les [[interrogatives]]. Le breton est une de ces langues dites à [[sujet nul]].
* Les sujets peuvent être [[Pronom vide|phonologiquement nuls]] dans les [[déclaratives]] et les [[interrogatives]]. Le breton est une de ces langues dites à [[sujet nul]].
* La présence d'un sujet, même s'il est [[pronom vide|phonologiquement nul]], est obligatoire (il y a d'ailleurs des sujets [[explétifs]]).
* Les sujets peuvent être [[Pronom vide|phonologiquement nuls]] dans les [[Impératif|impératives]] et les [[propositions infinitives|infinitives]]. Dans certaines langues, ils le doivent. En breton cependant, les sujets peuvent être réalisés dans les [[temps anaphorique|infinitives narratives]], les infinitives des structures [[causatives]], etc.
* Les sujets peuvent être [[Pronom vide|phonologiquement nuls]] dans les [[Impératif|impératives]] et les [[propositions infinitives|infinitives]]. Dans certaines langues, ils le doivent. En breton cependant, les sujets peuvent être réalisés dans les [[temps anaphorique|infinitives narratives]], les infinitives des structures [[causatives]], etc.
* En termes de [[structure informationnelle]], les sujets sont prototypiquement des [[topique|topiques]]. On les trouve aussi en situation de [[focus]], ou dans des [[structures informationnelles plates]].
* En termes de [[structure informationnelle]], les sujets sont prototypiquement des [[topique|topiques]]. On les trouve aussi en situation de [[focus]], ou dans des [[structures informationnelles plates]].




== Sujet dérivé ==
== Dérivation du sujet ==


Grâce entre autres aux [[quantifieurs flottants]], on peut déceler que le sujet est [[dérivation|dérivé]] lorsqu'il apparaît pré-tensé.
Grâce entre autres aux [[quantifieurs flottants]], on peut déceler que le sujet est [[dérivation|dérivé]] lorsqu'il apparaît pré-tensé.
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Le sujet préverbal est donc originaire d'une position post-tensée. Il vient du [[champ du milieu]] (et peut être même de plus bas).  
En (1), le sujet préverbal ''ni'' est donc originaire d'une position à droite du verbe: il vient du [[champ du milieu]].
 
=== la remontée du sujet ===
 
Le sujet est généré en argument interne ou externe d'une structure verbale. Si il ne bouge pas de cette place, on dit que c'est un sujet ''in situ''.
[[Jouitteau (2005/2010)|Jouitteau (2005/2010]]:chap 2,3.3) a montré que le sujet, dans une proposition tensée, n'est pas ''in situ'' en breton. Il quitte la structure verbale où il a été généré pour opérer une remontée dans le [[champ du milieu]].
 
  [[Jouitteau (2005/2010)|Jouitteau (2010]]:151)
  [...] il est plausible que le sujet soit dans une position dérivée en breton, même si les arguments sont moins forts que dans les autres langues celtiques. L’argument des verbes à montée n’est pas concluant, le test des adverbes est faible, et il n’existe pas en breton de mouvement de l’objet dans les propositions infinitives. Sous une hypothèse où la particule aspectuelle est générée sous le sujet dans la structure verbale, le seul test qui appuie la conclusion que le sujet quitte le ''v''P en breton est le test du ''v''P antéposé.
 
 
==== argument du ''v''P antéposé ====
 
Le test du ''v''P antéposé consiste à monter une structure verbale à l'initiale de phrase, comme en zone de [[topique]] ou de [[focus]], pour voir si on peut y déceler l'effet d'une trace d'évacuation su sujet. Si on en trouve, alors la structure verbale contient une trace du sujet, et donc le sujet est monté hors de la structure verbale lors de la [[dérivation]] de la phrase.
 
En (1), le [[réflexif]] ''o unan'' n'est licite qu'au pluriel, ce qui indique qu'il est [[c-commandé]] par un élément non-prononcé plus haut que lui: la trace, dans la structure verbale, du sujet ''an dud-se'' qui est remonté hors du ''v''P.
 
 
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|(1)||  <font color=green>[</font color=green><sub>''v''P</sub> ''[[trace|t]]''<sub>''i''</sub> Komz o unan / *e unan <font color=green>]</font color=green> ||neus soñjet || Paol ' rae an dud-se.
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En (2), le [[réflexif]] ''[[en em]]'' est licite, ce qui indique qu'il est [[c-commandé]] par un élément non-prononcé plus haut que lui: la [[trace]], dans la structure verbale, du sujet ''an daou-se'' qui est remonté hors du ''v''P.
 
 
{| class="prettytable"
|(2)||  <font color=green>[</font color=green><sub>''v''P</sub> ''[[trace|t]]''<sub>''i''</sub> ||En em<sub>''i''</sub> garout <font color=green>]</font color=green> ||e lare Paol || ' rae an daou-se<sub>''i''</sub>.
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| ||  || [[en em|se aimer  || [[R]] disait Paol || [[R]] [[ober|faisait]] [[art|le]] gens-[[DEM|là]]
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| ||colspan="4" |'Paol disait que ces deux là s’aimaient.’ || ''Standard'', [[Jouitteau (2005/2010)|Jouitteau (2010]]:148)
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=== un verbe exception: emañ ===


=== verbe emañ ===
Contrairement à la situation avec tous les autres verbes, le verbe ''[[emañ]]'', la forme de situation de 'être', impose un sujet directement postverbal.


Contrairement à la situation avec tous les autres verbes, le verbe ''[[emañ]]'' impose un sujet directement postverbal.
''[[Emañ]]'' est plausiblement plus haut dans la structure que les autres verbes, car les syntagmes qui apparaissent devant lui sont restreints à la lecture de [[focus]].




=== horizons comparatifs ===
=== horizons comparatifs ===


Contrairement à la situation dans d'autres langues celtiques, il est possible de voir [[Ordres verbe-sujet|des éléments intervenir entre le verbe tensé et son sujet]].
Dans les autres langues celtiques, Le verbe tensé et le sujet qui le suit ne peuvent pas être séparés. Le sujet est remonté tellement haut dans la structure que rien ne peut plus s'intercaler entre eux.
Cela fait une grande différence avec le breton où, il est possible de voir [[Ordres verbe-sujet|plusieurs sortes d'éléments intervenir entre le verbe tensé et son sujet]]. En breton, seul le verbe ''[[emañ]]'' se comporte comme un verbe typiquement celtique.
 


== Ordre des mots et structure informationnelle ==
== Ordre des mots et structure informationnelle ==
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== Variations dialectales ==
== Variations dialectales ==


Il existe en breton des verbes à alternance sujet/argument oblique, où l'[[expérienceur]] peut être, ou pas, introduit par la préposition ''[[da]]''. Ce sont des [[verbes détransitifs]].
Il existe en breton des verbes à alternance sujet/argument oblique, où l'[[expérienceur]] peut être, ou pas, introduit par la préposition ''[[da]]''. Ce sont des [[verbes détransitifs]].


== Bibliographie ==
== Bibliographie ==

Version du 30 juin 2014 à 09:58

Le sujet désigne une fonction grammaticale spécifique, de la même façon que le complément désigne une fonction grammaticale spécifique.


Ce que l'on nomme 'sujet' répond à un réseau de propriétés typologiques:



Dérivation du sujet

Grâce entre autres aux quantifieurs flottants, on peut déceler que le sujet est dérivé lorsqu'il apparaît pré-tensé.

En (1), le pronom fort indépendant ni est remonté en zone prétensée, laissant dans sa position d'origine le quantifieur tout qui lui est attaché.


(1) Ni yaio tout _ d'ar memes oferenn.
nous ira tous à le même office
'Nous irons tous au même office.' Haut-cornouaillais (Rieg), Bouzeg (1986:III)


En (1), le sujet préverbal ni est donc originaire d'une position à droite du verbe: il vient du champ du milieu.

la remontée du sujet

Le sujet est généré en argument interne ou externe d'une structure verbale. Si il ne bouge pas de cette place, on dit que c'est un sujet in situ.

Jouitteau (2005/2010:chap 2,3.3) a montré que le sujet, dans une proposition tensée, n'est pas in situ en breton. Il quitte la structure verbale où il a été généré pour opérer une remontée dans le champ du milieu.

 Jouitteau (2010:151)
 [...] il est plausible que le sujet soit dans une position dérivée en breton, même si les arguments sont moins forts que dans les autres langues celtiques. L’argument des verbes à montée n’est pas concluant, le test des adverbes est faible, et il n’existe pas en breton de mouvement de l’objet dans les propositions infinitives. Sous une hypothèse où la particule aspectuelle est générée sous le sujet dans la structure verbale, le seul test qui appuie la conclusion que le sujet quitte le vP en breton est le test du vP antéposé.


argument du vP antéposé

Le test du vP antéposé consiste à monter une structure verbale à l'initiale de phrase, comme en zone de topique ou de focus, pour voir si on peut y déceler l'effet d'une trace d'évacuation su sujet. Si on en trouve, alors la structure verbale contient une trace du sujet, et donc le sujet est monté hors de la structure verbale lors de la dérivation de la phrase.

En (1), le réflexif o unan n'est licite qu'au pluriel, ce qui indique qu'il est c-commandé par un élément non-prononcé plus haut que lui: la trace, dans la structure verbale, du sujet an dud-se qui est remonté hors du vP.


(1) [vP ti Komz o unan / *e unan ] neus soñjet Paol ' rae an dud-se.
parler leur un / *son un R.a pensé Paol R faisait le gens-
'Paol pensait que ces gens-là se parlaient à eux-mêmes.’ Standard, Jouitteau (2010:148)


En (2), le réflexif en em est licite, ce qui indique qu'il est c-commandé par un élément non-prononcé plus haut que lui: la trace, dans la structure verbale, du sujet an daou-se qui est remonté hors du vP.


(2) [vP ti En emi garout ] e lare Paol ' rae an daou-sei.
[[en em|se aimer R disait Paol R faisait le gens-
'Paol disait que ces deux là s’aimaient.’ Standard, Jouitteau (2010:148)


un verbe exception: emañ

Contrairement à la situation avec tous les autres verbes, le verbe emañ, la forme de situation de 'être', impose un sujet directement postverbal.

Emañ est plausiblement plus haut dans la structure que les autres verbes, car les syntagmes qui apparaissent devant lui sont restreints à la lecture de focus.


horizons comparatifs

Dans les autres langues celtiques, Le verbe tensé et le sujet qui le suit ne peuvent pas être séparés. Le sujet est remonté tellement haut dans la structure que rien ne peut plus s'intercaler entre eux. Cela fait une grande différence avec le breton où, il est possible de voir plusieurs sortes d'éléments intervenir entre le verbe tensé et son sujet. En breton, seul le verbe emañ se comporte comme un verbe typiquement celtique.


Ordre des mots et structure informationnelle

Les variétés de breton varient selon la structure informationnelle attachée aux ordres de mot SVO, avec un sujet prétensé.


Horizons comparatifs

En français, certaines constructions sont des arguments acceptables pour des prédicats, mais pas pour des sujets.


(3) Je mange plus souvent de pâtes que de riz.

Il y a plus souvent de pâtes que de riz.
#/* Plus souvent de pâtes que de riz sont mangés en Italie.
#/* Plus souvent de pâtes que de riz accompagnaient les plats.


En breton en (4), cette même construction existe. En breton cependant, l'argument est acceptable comme sujet (en (4), la forme a du rannig n'est pas un indice de la catégorie des éléments initiaux, car seul le rannig a subsiste en trégorrois).


(4) Aliesoh a grohen leue a ya da zeha evid a grohen buoh.
souvent.plus de peau veau R va à sécher que de peau vache
'On fait sécher plus de peaux de veaux que de peaux de vaches.'
(Il meurt plus de jeunes que de vieux) Gros (1970b:§'leue')


Variations dialectales

Il existe en breton des verbes à alternance sujet/argument oblique, où l'expérienceur peut être, ou pas, introduit par la préposition da. Ce sont des verbes détransitifs.


Bibliographie

  • Jouitteau, M. 2005/2010. 'Ou le sujet postverbal remonte-t-il en breton?', La syntaxe comparée du Breton, éditions universitaires européennes, ISBN 978-613-1-52800-2, chapitre 2, point 4.2, (p.153 sur le pdf de 2010), manuscrit en pdf ici ou ici.
  • Quéré, Anne-Marie. 2011. 'Remarques sur le breton parlé à Plaudren', Nelly Blanchard, Ronan Calvez, Yves Le Berre, Daniel Le Bris, Jean Le Dû, Mannaig Thomas (dir.), La Bretagne Linguistique 16, CRBC, 111-122.
  • Quéré, A. 2010. 'Remarques sur le breton parlé à Plaudren', présentation au séminaire de la Bretagne Linguistique, 11 juin 2010, Brest.
  • Rezac, M. 2013. 'The Breton double subject construction', Ali Tifrit (éd.), Phonologie, Morphologie, Syntaxe Mélanges offerts à Jean-Pierre Angoujard, PUR, 355-379. - version 2009 avant édition: pdf
  • Schapansky, N. 2000. Negation, Referentiality and Boundedness in Gwenedeg Breton: A Case Study in Markedness and Asymmetry, Lincom Europa, Munich.
  • Timm, L. 1989. 'Word Order in 20th century Breton', Natural Language and Linguistic Theory 7: 3. 361-378.


horizons comparatifs

  • Bobaljik, Jonathan & Diane Jonas. 1996. 'Subject positions and the role of TP', Linguistic Inquiry 27: 195-236.
  • Cardinaletti, Anna. 1997. 'Subjects and clause structure', L. Haegeman (éd.) The New Comparative Syntax. London: Addison, Wesley, Longman, 33-63.
  • Cardinaletti, Anna. 2004. 'Towards a cartography of subject positions', L. Rizzi (éd.) The structure of CP and IP, New York: Oxford University Press, 115-165.
  • Cinque, Guglielmo. 1999. Adverbs and the Universal Hierarchy of Functional Projections, New York: Oxford University Press.
  • Doron, Edit, & Caroline Heycock. 1999. 'Filling and licensing multiple specifiers', Adger, D., S. Pintzuk, B. Plunkett, and G. Tsoulas (éds.), Specifiers: Minimalist Approaches, Oxford: Oxford University Press, 69–89.
  • Doron, Edit, & Caroline Heycock. 2010. 'In support of broad subjects in Hebrew', Lingua 120: 1764–1776.
  • Fassi-Fehri, Abdelkader. 1993. Issues in the Structure of Arabic Clauses and Words, Dordrecht: Kluwer.
  • Keenan, Edward L. 1976. 'Towards a Universal Definition of ‘Subject’', Charles N. Li (éd.) Subject and Topic, New York: Academic Press, 303-333.
  • Kitagawa, Yoshihisa. 1986. Subjects in Japanese and English, Doctoral dissertation, University of Massachusetts, Amherst.
  • Koopman, Hilda & Dominique Sportiche 1991. 'The position of subjects', Lingua 85.2/3: 211-258.
  • Koster, Jan. 1978. 'Why subject sentences don’t exist', S. Keyser (éd.) Recent Transformational Studies in European Languages. Cambridge: MIT Press.
  • Kuroda, Shige-Yuki. 1988. 'Whether we agree or not: a comparative syntax of English and Japanese', Lingvisticae Investigationes 12, 1-47
  • Landau, Idan. 2011. 'Alleged broad subjects in Hebrew: A rejoinder to Doron & Heycock (2010)', Lingua 121: 129-141.
  • Ledgeway, Adam. 2010. 'Subject licensing in CP: the Neapolitan double-subject Construction', P. Benincà and N. Munaro (éds.) The Cartography of Syntactic Structures Vol. 5: Mapping the Left Periphery. Oxford and New York: Oxford University Press. 257-296.
  • Milsark, Gary. 1974. Existential sentences in English, Doctoral dissertation, MIT.
  • Pollock, Jean-Yves. 1989. 'Verb movement, Universal Grammar, and the structure of IP', Linguistic Inquiry 20:365-424.
  • Rizzi, Luigi. 2004. On the form of chains: criterial positions and ECP effects. ms. University Siena.
  • Rizzi, Luigi, & Ur Shlonsky. 2005. 'Strategies of subject extraction', H-M. Gärtner & U. Sauerland (éds.) Interfaces + Recursion = Language?, Berlin: Mouton de Gruyter. pp. 115-160.
  • Ross, John R. 1967. Constraints on variables in syntax. Doctoral dissertation, MIT.
  • Shlonsky, Ur. 1994. 'Agreement in Comp', The Linguistic Review 11: 351-375.
  • Sportiche, Dominique. 1988. 'A theory of floating quantifiers and its corollaries for constituent structure', Linguistic Inquiry 19.2: 425-451.
  • Vermeulen, Reiko. 2005. 'Possessive and adjunct multiple nominative constructions in Japanese', Lingua 115: 1329-1363.
  • Stowell, Tim. 1983. 'Subjects Across Categories', The Linguistic Review 2: 285–312.
  • Szabolcsi, Anna. 1983. 'The possessor that ran away from home', The Linguistic Review 3: 89–102.
  • Yoon, James. 2009. 'The distribution of subject properties in multiple subject constructions', Y. Takubo, T. Kinuhata, S. Grzelak, and K. Nagai (éds.), Japanese/Korean Linguistics 16, CSLI: Stanford, CA. pp. 64-83.
  • Zubizarreta, Maria Luisa. 1998. Prosody, focus and word order, Cambridge, MA: MIT Press.
  • Zwart, Jan-Wouter. 1997a. Morphosyntax of verb movement, Dordrecht: Kluwer.
  • Zwart, Jan-Wouter. 1997b. 'The Germanic SOV Languages and the Universal Base Hypothesis', L. Haegeman (éd.), The New Comparative Syntax, London and New York: Longman, 246-267.