Différences entre les versions de « -ard, -er »

De Arbres
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Le suffixe ''-ard'' est un [[emprunt]] au suffixe français ''-ard'', qui a le même impact dépréciatif ([[Deshayes (2003)|Deshayes 2003]]:40).
Le suffixe ''-ard'' est un [[emprunt]] au suffixe français ''-ard'', qui a le même impact dépréciatif ([[Deshayes (2003)|Deshayes 2003]]:40).


D'autres emprunts peuvent converger sur ''-ard''. Pour le haut-vannetais du XXI°, [[Delanoy (2010)]] donne ''goujard'' 'gamin', emprunt roman qu'il rapproche du français ''goujat''.


== Bibliographie ==
== Bibliographie ==

Version du 5 avril 2021 à 10:46

Le suffixe -ard, emprunté au français, forme des adjectifs. Cet adjectif est ensuite nominalisable avec une dérivation zéro.


(1) Ar hizier a deu amañ war-dro a zo gouezarded.
le 5chat.s R vient ici autour R est sauvage.sfx.s
'Les chats qui viennent ici tout autour sont des (animaux) sauvages.'
Trégorrois, Gros (1984:357)


Morphologie

composition

La base peut être adjectivale.


(1) Harpet war barlenn ar prenestr, tennañ a ra hir ar c'hrennard war e anal.
appuyé sur1 rebord le fenêtre tirer R fait long le 5adolescent sur son1 haleine
'Appuyé sur le rebord de la fenêtre, l'adolescent respire profondément.
Standard, Drezen (1990:14)


Goyat (2012:321) donne /ɡla:z/ glaz, 'vert' > /'ɡla:zard/, ['ɡla:zər], glazard, 'lézard'.


La base peut être nominale.


(3) 'M-eus aon ez out mañchard!
je.crois R es manche.sfx
'Je crois bien que tu es gaucher!' Trégorrois, Gros (1984:357)


nombre

Les noms en -ard prennent un pluriel en -ed.


genre

Le féminin des noms en -ard peut être -ardenn ou -ardez.


Sémantique

Gros (1984:356) considère que les noms en -ard marquent un défaut physique.

-ard vs. -er

Le Roux (1915:82) note une concurrence entre les suffixes -er et -ard dans 'grognard', skragnard (Jaffrennou 1914) et skragner (La Vill.).


Diachronie

Le suffixe -ard est un emprunt au suffixe français -ard, qui a le même impact dépréciatif (Deshayes 2003:40).

D'autres emprunts peuvent converger sur -ard. Pour le haut-vannetais du XXI°, Delanoy (2010) donne goujard 'gamin', emprunt roman qu'il rapproche du français goujat.

Bibliographie