Différences entre les versions de « Mañ »

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Le [[nom]] ''mañ'' dénote un 'baiser'.
Le [[nom]] ''mañ'' dénote un 'baiser'. Il a eu une connotation enfantine mais semble s'être établi dans tout l'est du trégorrois.




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=== variation et répartition dialectale ===
=== variation et répartition dialectale ===


La variation dialectale de la traduction de '(un) baiser' est documentée dans la [http://sbahuaud.free.fr/ALBB/Kartenn-531.jpg carte 531] de l'[[ALBB]]. Le nord de l'aire parlante utilise globalement ''[[pok]]'', le cornouaillais et le nord vannetais ''[[bouch]]''. Le vannetais utilise ''[[bok]]'' ou des variantes sur ''[[mignon]]'', ''menon, minon''. Le nom ''mañ'', qui était signalé comme enfantin dans [[Ernault (1879-1880)]] n'est relevée qu'à Pléguien (Plian) au début du XX°.
La variation dialectale de la traduction de '(un) baiser' est documentée dans la [http://sbahuaud.free.fr/ALBB/Kartenn-531.jpg carte 531] de l'[[ALBB]]. Le nord de l'aire parlante utilise globalement ''[[pok]]'', le cornouaillais et le nord vannetais ''[[bouch]]''. Le vannetais utilise ''[[bok]]'' ou des variantes sur ''[[mignon]]'', ''menon, minon''. Le nom ''mañ'', qui était signalé comme enfantin dans [[Ernault (1879-1880)]] et [[Vallée (1980)]], n'est relevée qu'à Pléguien (Plian) au début du XXe.


Les [https://nakala.fr/10.34847/nkl.bd6032uq cartes 461] et 462 du [[NALBB]] répliquent ces données avec la traduction du nom ''baiser'' et son pluriel ''des baisers''. Le nom ''mañ'' s'est répandu sur tout l'est du trégorrois. On relève toujours ''[[pok]]'' et ''[[bouch]]'', ainsi que ''[[mignon]], menon, minon'' en vannetais, plus une forme empruntée en ''beizad''.  
Les [https://nakala.fr/10.34847/nkl.bd6032uq cartes 461] et 462 du [[NALBB]] répliquent ces données avec la traduction du nom ''baiser'' et son pluriel ''des baisers''. Le nom ''mañ'' s'est répandu sur tout l'est du trégorrois. À Plougrescant en Tréguier, [[Le Dû (2012a)]] donne <font color=green>/mã/</font color=green> ''mañ'' pour 'bécot', "surotut enfantin". Il donne aussi une forme <font color=green>/ɛ̃m/</font color=green>, pl. <font color=green>/ɛ̃mned/</font color=green> "baiser qui claque, couic enfantin".
 
En concurrence, on relève toujours ''[[pok]]'' et ''[[bouch]]'', ainsi que ''[[mignon]], menon, minon'' en vannetais, plus une forme empruntée en ''beizad''.
 
 
== Diachronie ==
 
[[Vallée (1980)|Vallée (1980]]:'baiser') cite la forme ''añ'' comme venant de la forme ancienne ''af'', et le met en relation avec la forme enfantine ''mañ'', ou en vannetais ''a''. Il cite un dérivé en ''afadenn'' 'baiser'. Il donne ''ober a, ober añig'' comme enfantin.




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[[Category:noms|Categories]]
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Version actuelle datée du 23 octobre 2023 à 05:53

Le nom mañ dénote un 'baiser'. Il a eu une connotation enfantine mais semble s'être établi dans tout l'est du trégorrois.


Morphologie

variation et répartition dialectale

La variation dialectale de la traduction de '(un) baiser' est documentée dans la carte 531 de l'ALBB. Le nord de l'aire parlante utilise globalement pok, le cornouaillais et le nord vannetais bouch. Le vannetais utilise bok ou des variantes sur mignon, menon, minon. Le nom mañ, qui était signalé comme enfantin dans Ernault (1879-1880) et Vallée (1980), n'est relevée qu'à Pléguien (Plian) au début du XXe.

Les cartes 461 et 462 du NALBB répliquent ces données avec la traduction du nom baiser et son pluriel des baisers. Le nom mañ s'est répandu sur tout l'est du trégorrois. À Plougrescant en Tréguier, Le Dû (2012a) donne /mã/ mañ pour 'bécot', "surotut enfantin". Il donne aussi une forme /ɛ̃m/, pl. /ɛ̃mned/ "baiser qui claque, couic enfantin".

En concurrence, on relève toujours pok et bouch, ainsi que mignon, menon, minon en vannetais, plus une forme empruntée en beizad.


Diachronie

Vallée (1980:'baiser') cite la forme comme venant de la forme ancienne af, et le met en relation avec la forme enfantine mañ, ou en vannetais a. Il cite un dérivé en afadenn 'baiser'. Il donne ober a, ober añig comme enfantin.