Pok

De Arbres

Le nom pok dénote un 'baiser', ou d'autres sortes de contacts brefs comme un 'coup'.


Morphologie

variation et répartition dialectale

La variation dialectale de la traduction de '(un) baiser' est documentée dans la carte 531 de l'ALBB. On voit qu'il est typique du Nord de l'aire parlante. Le cornouaillais utilise bouch. Le vannetais utilise bok ou mignon, et comme en cornouaillais bouch sur sa partie nord.

Les cartes 461 et 462 du NALBB répliquent ces données avec la traduction du nom baiser et son pluriel des baisers. On relève toujours mignon, menon, minon en vannetais, et une forme empruntée en beizad. Le nom mañ, qui était signalé comme enfantin dans Ernault (1879-1880) et n'était signalé qu'à Pléguien (Plian) au début du XXe, s'est répandu sur tout l'est du trégorrois.

Selon Le Gonidec (1808), pok est cependant un nom connu dans tous les dialectes. Il donne même la variation dialectale de son pluriel.

Le Gonidec (1808:x):

 "Les pluriels terminés en ou en Léon et basse Cornouailles, comme dans les mots pokou 'baisers', tadou 'pères', se terminent en o en Tréguier, poko, tado ; en ó en haute Cornouailles, pokó, tadó, et en eu en Vannes, pokeu, tadeu."


Le nom pok n'est pas une entrée dans Gros (1970b). À Plougrescant en Tréguier, Le Dû (2012a) donne /pók, pókó/ pour 'bécot, bécots'.

dérivation

Dans l'aire dialectale du nom pok 'baiser', un suffixe verbal de l'infinitif obtient le verbe pokañ, pokat, poket. Ce verbe signifie aussi 'balancer, cogner, tirer' (Plourin 2000:161).


Le nom pokad (avec un o ouvert, /ɔ/), dénote un 'coup, une torgnole'.


(1) Roet ' meus ur pokad d'am bis gant ar morzhol.
donn.é R 1SG.a un coup à mon doigt avec le marteau
'Je me suis mis un bon coup de marteau sur le doigt avec le marteau.'
Cornouaillais, Plourin (2000:161)