Différences entre les versions de « -antez, -entez »
Ligne 15 : | Ligne 15 : | ||
La base est la plupart du temps adjectivale, mais peut aussi être verbale (<font color=green>/ka'rãnte/</font color=green>, ''kar'''antez''''', 'amour', [[Goyat (2012)|Goyat 2012]]:322). | La base est la plupart du temps adjectivale, mais peut aussi être verbale (<font color=green>/ka'rãnte/</font color=green>, ''kar'''antez''''', 'amour', [[Goyat (2012)|Goyat 2012]]:322). | ||
=== dérivation === | |||
Selon [[Le Bayon (1878)|Le Bayon (1878]]:14), les finales en ''-an̄té'' dénotent un état extrême et sont dérivées de la forme du [[superlatif]] de l'adjectif. Il donne ''gull'''an̄té''''', 'amélioration'. | |||
Cependant, il donne aussi ''fall'''an̄té''''', 'perversité' (qui n'est pas réalisé en [[*]]''gwashantez''). | |||
=== genre === | |||
Selon [[Le Bayon (1878)|Le Bayon (1878]]:14), les finales en ''-an̄té'' sont de genre incertain. Il donne les masculins ''pill'''an̄té''''', 'abondance', ''larg'''an̄té''''', 'générosité', et les féminins ''peur'''an̄té''''', 'pauvreté' et ''kar'''an̄té'''''. | |||
Ligne 34 : | Ligne 45 : | ||
: ''skuizh'''entez''''' et le cornouaillais ''skuish'''enti''''', 'fatigue' | : ''skuizh'''entez''''' et le cornouaillais ''skuish'''enti''''', 'fatigue' | ||
: ''kozh'''entez''''', et le cornouaillais ''kosh'''enti''''', 'ancienneté' | : ''kozh'''entez''''', et le cornouaillais ''kosh'''enti''''', 'ancienneté' | ||
== Diachronie == | == Diachronie == |
Version du 7 décembre 2014 à 17:13
Le suffixe -entez, ou -antez, forme des noms abstraits.
(1) brav, 'beau' => braventez, 'beauté'
Trépos (2001:76) donne braventez, 'beauté'; garventez, 'rudesse'; follentez, 'folie'.
Goyat (2012:322) donne /fa'lente/, fallentez, 'mauvaiseté'; /ʒys'tente/, justentez, 'justesse'; /kọ'zɛ nte/, kozentez, 'vieillesse'; /ledã'nente/, ledanentez, 'largeur'.
Morphologie
base
La base est la plupart du temps adjectivale, mais peut aussi être verbale (/ka'rãnte/, karantez, 'amour', Goyat 2012:322).
dérivation
Selon Le Bayon (1878:14), les finales en -an̄té dénotent un état extrême et sont dérivées de la forme du superlatif de l'adjectif. Il donne gullan̄té, 'amélioration'.
Cependant, il donne aussi fallan̄té, 'perversité' (qui n'est pas réalisé en *gwashantez).
genre
Selon Le Bayon (1878:14), les finales en -an̄té sont de genre incertain. Il donne les masculins pillan̄té, 'abondance', largan̄té, 'générosité', et les féminins peuran̄té, 'pauvreté' et karan̄té.
variation dialectale et allomorphes
Trépos (2001:75, 76) signale une forme vannetaise qu'il orthographie ante ou -anté.
Favereau (1997:§161) considère que -enti et -anti sont des allomorphes cornouaillaise et vannetaise de -entez. Il donne comme dérivations équivalentes:
- ar baourentez, 'la pauvreté', le trégorrois ar brawentez, 'la gentillesse', berrentez, 'gêne', bras(s)entez, 'grandeur', follentez, 'folie', furentez, 'sagesse'
et
- mezhventi, 'alcoolisme'
Il donne les paires:
- skuizhentez et le cornouaillais skuishenti, 'fatigue'
- kozhentez, et le cornouaillais koshenti, 'ancienneté'
Diachronie
Irslinger (2014:97) considère que ‑entez dérive du vieux breton -ant (Fleuriot 1964:348), suivi de -ez, au genre hésitant, qui dérive d'une racine en *‑iio̯ /ā‑.