Ternes (2016)

De Arbres
  • Ternes, Elmar. 2016. 'Breton', Peter O. Müller (éd.), Word-formation: an international handbook of the languages of Europe IV: 2752-2768.


 Abstract:
 "This article offers a description of the three processes of Breton word-formation: composition, prefixation, and suffixation, taking account of the external conditions of the language (speakers, orthography, etc.), including sections on morphophonemic alternations, on Breton idiomatics and finishing with some historical and etymological considerations."


 Plan:
 1. Introduction
 2. General overview
 3. Composition
 4. Derivation
 5. Conversion
 6. Reduplication
 7. Borderline cases
 8. Diachronic aspects
 9. References


Traduction de l'introduction

Le texte original est en anglais.

 "Le breton est membre de la sous-branche brittonique du celtique, avec le gallois et le cornique maintenant disparu. C'est essentiellement la langue des émigrants du sud de la Grande-Bretagne qui ont quitté leurs foyers du Ve au VIIe siècle sous la pression de l'invasion anglo-saxonne et se sont installés dans l'actuelle Bretagne. On ne peut cependant pas exclure que le gaulois soit encore, dans une certaine mesure, présent dans la région et ait influencé la langue des envahisseurs. La question de savoir si tel est réellement le cas et, dans l'affirmative, dans quelle mesure le Breton est d'origine britannique ou gauloise, fait l'objet d'un débat permanent (Fleuriot, 1982). La description la plus récente du breton moderne (histoire, dialectes, grammaire, lexique, textes) est Ternes (2011), version augmentée de Ternes (1992). Parmi les langues celtiques vivantes, c'est le breton qui se trouve dans la situation socio-politique la plus compliquée. Le nombre exact de locuteurs est inconnu, car aucun chiffre officiel n'est disponible. Il n'existe pas en France de recensements dans lesquels la langue joue un rôle. On ne peut donc faire qu'une estimation approximative. Il semble raisonnable de donner aujourd'hui un nombre approximatif de 200 000 locuteurs. La plupart de ces locuteurs appartiennent à l'ancienne génération, de sorte qu'il faut s'attendre à un déclin rapide de ce chiffre dans les années à venir. Il n'y aura qu'un remplacement partiel par des néo-locuteurs, c'est-à-dire des locuteurs non natifs ayant appris le breton comme deuxième langue après le français."