Différences entre les versions de « Cas oblique, cas indirect »

De Arbres
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En français de Nantes (Jouitteau & Rezac 2008) ou en occitan du Couserans, la lecture non-argumentale bénéfactive a évolué dans une lecture dite de "datif éthique". De tels clitiques, inconnus en breton, peuvent alors s'accumuler dans un ordre dialectalement variable.
En français de Nantes (Jouitteau & Rezac 2008) ou en occitan du Couserans, la lecture non-argumentale bénéfactive a évolué dans une lecture dite de "datif éthique". De tels clitiques, inconnus en breton, peuvent alors s'accumuler dans un ordre dialectalement variable.


* ''Il '''te me nous''' a fait un de ces réveillons!''
(1) ''Il '''te me nous''' a fait un de ces réveillons!''
: 'Il nous a fait un de ces réveillons!', ''Nantais'', Jouitteau
: 'Il nous a fait un de ces réveillons!', ''Nantais'', Jouitteau



Version du 29 juillet 2014 à 14:55

Le breton n'a pas à proprement parler de cas datif comme dans les langues romanes. Le système casuel du breton connait juste l'opposition du cas direct et du cas indirect lorsqu'un argument est introduit via une préposition (typiquement, la préposition da). On peut considérer que le verbe assigne un cas indirect à son argument par le biais d'une préposition. On peut aussi considérer que le cas indirect n'existe pas pour l'équivalent des datifs, puisque le cas est réellement distribué par la préposition (qui assigne un cas direct à son argument).

Les seuls candidats en breton à la réception d'un cas indirect est sont les arguments possesseurs pronominaux. Les argument possesseurs non-pronominaux (lexicaux), reçoivent, eux, un cas direct dans la structure dite de l'état construit.


Horizons comparatifs

absence de pronoms datifs

Le breton n'a pas de datif, et donc pas de pronoms clitiques datifs. Les phénomènes qui y sont attachés n'y sont donc pas représentés. En français de Nantes (Jouitteau & Rezac 2008) ou en occitan du Couserans, la lecture non-argumentale bénéfactive a évolué dans une lecture dite de "datif éthique". De tels clitiques, inconnus en breton, peuvent alors s'accumuler dans un ordre dialectalement variable.

(1) Il te me nous a fait un de ces réveillons!

'Il nous a fait un de ces réveillons!', Nantais, Jouitteau


(2) Que le se me minja (Aulus) / Que le me se minja (Lescure).
EXPL?/C le se me mange EXPL?/C le me se mange
'Il le mange.' Occitan du Couserans, Ensergueix (2012:42)