Différences entre les versions de « Verbes intransitifs »

De Arbres
Ligne 5 : Ligne 5 :
|(1)|| C'hoazh e '''redo''' || <u>ar gwad</u> || enta.
|(1)|| C'hoazh e '''redo''' || <u>ar gwad</u> || enta.
|-
|-
| || [[c'hoazh|encore]] [[R]] courra ||[[art|le]] sang ||[[eta|donc]]
| || [[c'hoazh|encore]] [[R]]<sup>[[4]]</sup> courra ||[[art|le]] sang ||[[eta|donc]]
|-
|-
|||colspan="4" | 'Le sang coulera donc encore.'|||| ||''Vannetais'', [[Herrieu (1994)|Herrieu (1994]]:45)
|||colspan="4" | 'Le sang coulera donc encore.'|||| ||''Vannetais'', [[Herrieu (1994)|Herrieu (1994]]:45)

Version du 15 avril 2017 à 11:35

Les verbes intransitifs sont des verbes à un seul argument.


(1) C'hoazh e redo ar gwad enta.
encore R4 courra le sang donc
'Le sang coulera donc encore.' Vannetais, Herrieu (1994:45)


S'ils n'ont qu'un argument interne, ce sont des verbes inaccusatifs. S'ils n'ont qu'un argument externe, ce sont des verbes inergatifs. Un même verbe peut avoir une lecture inaccusative comme en (1), ou bien une lecture inergative (C'hoazh e redo Mai enta., 'Mai courra donc encore').


Les verbes intransitifs s'opposent aux verbes transitifs, qui ont deux arguments. Il est parfois délicat en breton de décider si un verbe qui a un seul argument dans une phrase donnée est réellement un intransitif, car les possibilités d'ellipse de l'objet sont assez étendues.


Morphologie

Kervella (1995:§213) note une corrélation entre certains intransitifs et la morphologie verbale de leur infinitif.

Les verbes finissant en -a et en -aat (sauf lakaat, 'mettre') sont des intransitifs (qui ont une version transitive).


(1) Mat eo da voueta vs. Boueta ar chatal. Standard, (Kervella 1995:§214)
bon est à1 appâter nourrir le bétail
'C'est bon pour appâter.' vs. 'nourrir le bétail.'


(2) Bravaat a ra an amzer vs. Bravaet en deus e di. Standard, (Kervella 1995:§214)
beau.ir R1 fait le temps beau.i R.3SGM a son1 maison
'Le temps s'améliore.' vs. 'Il a embelli sa maison.'


Press (1986:221) signale une opposition en transitivité des suffixes verbaux -añ et -iñ sur les verbes dihun, 'réveiller (transitif)' et dihun, '(se) réveiller (intransitif)'.

Terminologie

Une tradition française datée appelle les intransitifs les "verbes neutres". C'est l'usage de Vallée (1980).

Kervella (1995:§212) utilise le terme stumm gwan, littéralement 'formes faibles' ou verb gwan. Il cite kouezhañ, rivañ, sevel, stekiñ, dont, kousket.

Kervella (1995:§718) utilise le terme verb embarzhel pour les verbes qui ont un seul argument sujet. Il cite kouezhañ, et labourat.

Press (1986:249) traduit verb gwan par l'anglais intransitive verb.