Trace

De Arbres

Une trace est une catégorie vide qui est laissée sur place sur le lieu d'origine d'un mouvement syntaxique.

La théorie des traces est une théorie qui postule que les constituants, lorsqu'ils se déplacent, laissent une catégorie vide appelée 'trace' dans leurs positions d'origine et leurs position(s) intermédiaire(s) éventuelle(s).

Dans une étape postérieure de la théorie, la théorie du mouvement par copie, on parle dans de la copie de l'élément, au lieu de sa trace. Une règle d'interface phonologique décide ensuite quelle copie de l'élément sera prononcée (canoniquement, la plus haute de la chaîne).


 Bouchard (2019:365):
 "Selkirk (1972) a été la première à proposer des traces pour les constituants déplacés en syntaxe. C’était pour expliquer certains phénomènes phonologiques, dont entre autres l’impossibilité de liaison en français dans des contextes où autrement on s’y attendrait. Fiengo (1974) a proposé que les traces sont des anaphores, donc qu’elles sont soumises aux contraintes de localité des anaphores lexicales. Il propose d’expliquer ainsi certaines conditions de localité qui s’appliquent aux phrases avec des « trous » (Ross 1967). La dérivation de ces phrases avec des « trous » est équivalente à la dérivation de phrases avec des éléments concrets."


Bibliographie

  • Bouchard, Denis. 2019. 'La linguistique en toute simplicité / Linguistics, simply', The Canadian Journal of Linguistics / La revue canadienne de linguistique 64(2), June/juin 2019.
  • Fiengo, Robert. 1974. Semantic conditions on surface structure, Thèse de doctorat, MIT.
  • Radford, A. 1997. Syntax, a Minimalist introduction, Cambridge University Press.
  • Selkirk, Elisabeth. 1972. The phrase phonology of English and French, Doctoral dissertation, MIT.