Différences entre les versions de « Système casuel »

De Arbres
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== Deux cas ==
== Deux cas ==


Dès 1738, [[de Rostrenen (1738)|de Rostrenen]] comparait les cas du breton avec les multiples cas du latin et du grec. Il notait p.59 qu'en breton: "le nominatif, l'accusatif et le vocatif sont semblables, & que le génitif et l'ablatif sont les mêmes". En conséquence, de Rostrenen ne retient comme cas opératif en breton que le nominatif, le génitif et le datif ([[de Rostrenen  (1738)|de Rostrenen  1738]]:30).
Dès 1738, [[de Rostrenen (1738)|de Rostrenen]] comparait les cas du breton avec les multiples cas du latin et du grec. Il notait p.59 qu'en breton: "le nominatif, l'[[accusatif]] et le vocatif sont semblables, & que le génitif et l'ablatif sont les mêmes". En conséquence, de Rostrenen ne retient comme cas opératif en breton que le nominatif, le génitif et le datif ([[de Rostrenen  (1738)|de Rostrenen  1738]]:30).


Comme le datif consiste en la présence d'une [[préposition]], on peut considérer que le breton a un système casuel comportant uniquement deux cas: le [[cas direct]] et le [[cas oblique]].
Comme le datif consiste en la présence d'une [[préposition]], on peut considérer que le breton a un système casuel comportant uniquement deux cas: le [[cas direct]] et le [[cas oblique]].

Version du 13 novembre 2012 à 11:33

Dans le système casuel du breton il n'y a que deux cas en présence; un cas direct et un cas oblique. Ces cas n'apparaissent morphologiquement que sur les pronoms.

Morphologie casuelle

La morphologie casuelle apparaît en breton uniquement sur les pronoms. Les noms lexicaux, eux, ne portent jamais de marquage casuel.

 de Rostrenen  (1738:31)
 "les Bretons, non plus que les Hébreux, n'ont pas de terminaisons distinctes des cas :
 ils ont seulement la variation du nominatif singulier ou du nominatif plurier."

Deux cas

Dès 1738, de Rostrenen comparait les cas du breton avec les multiples cas du latin et du grec. Il notait p.59 qu'en breton: "le nominatif, l'accusatif et le vocatif sont semblables, & que le génitif et l'ablatif sont les mêmes". En conséquence, de Rostrenen ne retient comme cas opératif en breton que le nominatif, le génitif et le datif (de Rostrenen 1738:30).

Comme le datif consiste en la présence d'une préposition, on peut considérer que le breton a un système casuel comportant uniquement deux cas: le cas direct et le cas oblique.

Les pronoms faibles sont incorporés et ne reçoivent pas de cas (en tant que morphème lié, ils n'en ont pas besoin).

Paradigmes syntaxiques liés au cas

Certains éléments apparaissent dans la phrase uniquement pour fournir un cas à un syntagme nominal:

les prépositions assignatrices de cas: la préposition da

Une classe de verbes verbes assignent exceptionnellement un cas direct à un syntagme nominal qui n'est pas leur argument:

les constructions au marquage casuel exceptionnel: (ECM)

Dans les autres langues celtiques, le sujet d'un élément tensé le suit directement, et il est probable qu'un cas direct soit assigné au sujet dans ce domaine prosodique. En breton, ce scénario est douteux car de multiples éléments peuvent intervenir entre un élément tensé et son sujet:

voir les ordres verbe-sujet