Subordonnées causales

De Arbres

Les propositions subordonnées causales, ou circonstancielles de cause, modifient optionnellement la phrase en apportant une précision sur la causalité de l'évènement dénoté par le verbe.


(1) [ Rag-se 'ta ], e-keit ha ma save ar roue-meur kastell kaer Versaillez, e lakee freuza, [...] on touriou dantelezet.
car-ça donc dans si.long que que construisait le roi-grand château beau Versailles R faisait détruire notre tours dentelé
'C'est pourquoi donc, pendant que le roi construisait le beau château de Versailles,
il faisait détruire nos tours dentelées.' Léon,(Cléder), Seite (1998:98)


Inventaire

Les complémenteurs pouvant introduire des subordonnées de causalité sont:

 abalamour ma, 'parce que'
 pa, 'puisque'
 peogwir, pandeogwir, penegwir, pugur, 'puisque'
 a-gost ma, 'puisque'
 nanvai, 'puisque'
 kar, rak, rakkar, 'car'
 dam betra, 'car'
 parskan, 'parce que'
 beke, 'puisque'
 darpenn, tarpenn, trapenn, 'car'
 o vezañ ma, 'étant donné que'
 digar, war zigarez, 'sous prétexte que'


(2) Lom a oa droug ennañ o vezañ ma oa dibennet.
Lom R était colère dans.lui à.être.que était dé-.têté
'Guillaume était en colère parce qu'il n'était plus héritier unique.' Trégorrois, Gros (1989:'dibennet')

A ne pas confondre

En (2), l'élément qui apporte la cause est la proposition matrice, et la conséquence est la proposition enchâssée débutant par ma.


(2) [ Kement a vall a oa warnañ da vont kuit ] ma lezas e holl zanvez war e lerc'h.
autant de1 hâte R était sur.lui de1 aller parti C laissa son1 tout1 affaire sur.son.suite
'Il était tellement pressé de partir qu'il a laissé toutes ses affaires.'
Cornouaille (Pleyben), ar Gow (1999:31)


En (3), pounner ken a oa est la proposition appositive attachée l'ancre ma sac'h.


(3) Ma sac’h, [ pounner ken a oa ], e oa digempouezet ma red gantañ...
mon sac lourd autant R était R était dés1.équilibré mon course avec.lui
'Décidément trop lourd, mon sac déséquilibrait ma course...'
corrigé CAPES 2005. traduction de Hanotte, X. 2000. Derrière la colline, Belfond.


Terminologie

Kervella (1947:§724) utilise le terme de renadenn abeg. On trouve aussi islavarenn-abegiñ.

Bibliographie

  • Favereau, F. 1997. Grammaire du breton contemporain. Morlaix: Skol Vreizh, §659-664, §670.