Différences entre les versions de « Propositions participiales »

De Arbres
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||| [[-oc'h|mieux]] || [[R]]<sup>[[4]]</sup> || [[dont|venait]] || [[art|le]] <sup>[[5]]</sup>[[koaven|crème]] || [[war-c'horre|en.surface]] || <font color=green>[</font color=green> || [[daspugn|ramass]].[[-et (Adj.)|é]] || [[gant|avec]] || [[art|un]] [[loa|cuillère]]-<sup>[[1]]</sup>[[pod|pot]] || <font color=green>]</font color=green>
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||| colspan="10" | 'La crème remontait mieux à la surface, qu'on ramassait à la louche.'  
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Version du 19 mars 2022 à 12:14

Les propositions participiales sont des petites propositions, elles n'ont donc pas d'expression morphologique du temps. Leur prédicat a un participe à sa tête.


(1) Klevet ar c'homzoù-se, em boa hum hiriset.
entendu le parole.s- R.1SG avait se1 hérisser
'En entendant ces paroles, j'étais plein d'aversion.'
Le Scorff, Ar Borgn (2011:15)


Syntaxe

indépendantes

Une participiale indépendante ne partage aucun argument avec une autre proposition. On reconnait parfois comme ci-dessous le ha(g) des infinitives narratives.


(2) Hag un amezeg, Job Ch., un dro, yaouank ivez, aet d'ar marc'had.
et un voisin Job Ch. un 1fois jeune aussi allé à1 le marché
'Et une fois, un voisin, Job Ch., jeune aussi, était parti au marché.'
Léon, Mellouet & Pennec (2004:79).


modification

Une participiale indépendante peut être elle-même modifiée par une temporelle antéposée. Le sujet apparaît après le participe.


(3) P'oa deuet er maez, partiet al loan kuit.
quand1 était venu dehors parti le bête parti
'Quand il est sorti, le cheval était parti.'
Léon, Mellouet & Pennec (2004:79)


(4) Alies pa vezent bihan, bet baleet o mamm warne.
souvent quand1 étaient petit été marché leur2 mère sur.eux
'Souvent, petits, leur mère leur a marché dessus.'
Trégorrois, Blanchard (2016)


Les participiales peuvent être au passif (Kemeret un tamm nerzh ganeomp...).


(5) Kemeret un tamm nerzh, bremañ eomp adarre.
pris un morceau force maintenant aller de.nouveau
'On a repris un peu de force, alors reprenons maintenant.'
Trégorrois, Blanchard (2016)


dépendantes

Une participiale dépendante partage un argument avec une autre proposition, ou contient un pronom résomptif qui co-réfère avec cet argument.


(6) Un dervezh, an aotrou person, bet moarvat o welet unan bennak klañv diwar-dro, a dremenas dre tal an ti...
un jour.n.ée le monsieur curé [SC été sans.doute à4 voir un quelconque malade autour ] R1 passa par front le maison
'Un jour, le curé, qui était sans doute allé visiter un malade aux environs, passa devant la maison...'
Léon (Bodilis), Ar Floc'h (1985:19)


adjectivales

Les participiales dépendantes sont à comparer avec les petites propositions adjectivales.


(5) Chom a reas Sezni Abgrall digor e c'henoù gant .
rester R1 fit Sezni Abgrall [SC ouvert son1 bouche avec.lui ]
'Sezni Abgrall en resta bouche bée.'
Standard, Drezen (1990:53)


(6) ken ruz ha feskennoù ur c'houadur bihan tapet gant ar ruzell
tant rouge que fesse.s un 5enfant petit [SC attrap.é avec.lui le rouge.ole ]
'aussi rouge que les fesses d'un petit enfant qui a la rougeole'
Morlaix, Herri (1982:101)

Sémantique

Sémantiquement, les participiales sont équivalentes à des phrases où apparaîtrait la copule eo sous sa forme de l'imparfait oa ou du passé simple (v)oe. Cependant, cette copule ne peut normalement pas être élidée à un autre temps que le temps présent.

Soit la structure permet exceptionnellement son élision, soit la copule est syntaxiquement absente de la structure.


s'il y a ellipse de copule, elle est initiale

(1) Gwelloc'h ' tae ar c'hoaven war-c'horre, daspugnet gant ur loa-bod .
mieux R4 venait le 5crème en.surface [ ramass.é avec un cuillère-1pot ]
'La crème remontait mieux à la surface, qu'on ramassait à la louche.'
Favereau (1997:§710)


= Gwelloc'h 'tae ar c'hoaven war-c'horre, [ a oa daspugnet gant ur loa-bod ]
=/= * Gwelloc'h 'tae ar c'hoaven war-c'horre, [ daspugnet e oa gant ur loa-bod ]

réduction des domaines propositionnels

En (2), si la seconde phrase comprenait la copule au passé, Ur vag 'oa kollet ganti he stur, il serait difficile de comprendre que le bateau est l'image du garçon. L'interprétation probable serait que le garçon reste muet car un bateau a perdu son gouvernail. L'équivalent devrait comprendre deux copules, et devrait être réalisé en une seule phrase : Simudet e chome ar paotr a oa (evel) ur vag hag a oa kollet ganti he stur.


(2) Simudet e chome ar paotr. Ur vag kollet ganti he stur.
muet.t.é R4 restait le gars un 1bateau [ perdu avec.elle son2 gouvernail ]
'L'homme restait muet. Un bateau ayant perdu son gouvernail.'
Standard, Drezen (1990:65)

Terminologie

Kervella (1947:§725) utilise le terme de islavarenn diglok, 'petite proposition', pour les propositions participiales, lavarennoù anv-gwan-verb.

Favereau (1997:§710) utilise le terme de participiale.