Preñv
Le nom preñv dénote un 'ver', une 'larve'.
(1) | Na gemerit | két an aval-se | en | e greiz | ez eus | eur preñv. | Léon, Seite & Stéphan (1957:102) | |||
ne1 prenez | pas le pomme-ci | dans | son1 milieu | R est | un ver | |||||
'Ne prenez pas cette pomme, il y a un ver au milieu.' |
Morphologie
variation dialectale
Pour le haut-vannetais, Delanoy (2010) donne preñùed 'vers, asticots, larves'.
nombre
Stump (1989:265-6) donne la forme preñv du singulier, le pluriel preñved, le double pluriel preñvedoù. Il donne preñvedigoù comme un double pluriel discontinu.
Delanoy (2010) induit l'absence de forme preñv au singulier en haut-vannetais car il donne preñùed comme un nom collectif.
dérivation
Le préfixe am- et le diminutif ancien -an obtiennent amprevan 'insecte, vermine' (Kervella 1947:§875, Trépos 2001:75).
Sémantique
'ver de terre'
La variation dialectale des traductions de vers de terre, des vers de terres est documentée dans la carte 47 de l'ALBB. Le nom largement majoritaire pour 'ver de terre' est buzhug, mais on trouve aussi preñv-douar à Ploeren en haut-vannetais maritime. A côté, à Theix, on relève meuged. Delanoy (2010:'preñùed') ne donne que le sens 'ver, asticot, larve'. Il suggère qu'en haut-vannetais, les formes de buzhug sont absentes. Il déduit son existence passée de l'emprunt qui a donné le gallo beüc 'lombrig'.
'vers (parasite humain, animal)'
Delanoy (2010:'kos') donne en haut-vannetais du XXI° le nom collectif kos 'vers (dans le corps de l'homme ou des animaux)'. Il relève dans le Catholicon cocc traduisant curculio. Delanoy (2010) propose un emprunt roman, en relation avec le français cosse et le gallo côsson 'charançon'.