Différences entre les versions de « Participe »

De Arbres
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Dans l'alternative, le participe passé peut apparaître dans différentes positions postverbales.
Dans l'alternative, le participe passé peut apparaître dans différentes positions postverbales.


En (2), le participe passé apparaît dans le champ du milieu, plus haut que le sujet de la phrase. On voit bien que le participe est monté au dessu du sujet, car il a laissé dans son site d'origine son quantifieur ''[[kalz]]''. Le participe passé a donc ici plausiblement opéré un peit mouvement montant dans le champ du milieu (Jouitteau 2005).
En (2), le participe passé apparaît dans le champ du milieu, plus haut que le sujet de la phrase. On voit bien que le participe est monté au dessu du sujet, car il a laissé dans son site d'origine son quantifieur ''[[kalz]]''. Le participe passé a donc ici plausiblement opéré un petit mouvement montant dans le champ du milieu (Jouitteau 2005).




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|||||||colspan="4" |''Treger (Kaouenneg)/standard'', [[Ar Barzhig (1976)|Ar Barzhig (1976]]:34)
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En breton de Saint-Yvi en (3), les faits sont similaires. Le sujet ''[[IMP|an nen]]'' qui apparaît séparant la participe passé de son quantifieur est un [[IMP|pronom impersonnel]]. Le participe verbal  ''kas'' est manifestement remonté au dessus du sujet.
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| (3)|| Ba'n ||amzer oan yaouank || vi ket '''kas'''|| 'nenn || _|| '''kalz''' ||d'ar skol.
|-
| || P [[article|DET]] ||temps étais jeune|| était NEG envoyé || [[IMP]] || (envoyé)|| [[kalz|beaucoup]] ||P [[article|DET]] école
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|  ||colspan="4" | 'Du temps de ma jeunesse, on n'était pas souvent envoyé à l'école.'
|-
|  ||||||||colspan="4" | ''breton de Saint Yvi'', [[German (2007)|German (2007]]:174)
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[[Category:articles|Categories]]
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Version du 11 janvier 2011 à 14:33

Le participe passé est la forme adjectivale des verbes lexicaux, qui apparaît dans les temps composés.


(1) ʃǝ ɔ͂ ɟɥǝlǝt.
Meus ket gwelet
ai.1SG NEG 3SGM vu
‘Je ne l'ai pas vu.’ Bas-vannetais, Cheveau (2007:208)


Morphologie

L'ALBB montre la variation dialectale de la réalisation morphologique du participe passé de quelques verbes:

carte 207: traduction de 'appelé'
carte 277: traduction de 'attendu'
carte 398: traduction de 'enflé'
carte 400: traduction de 'tombé'


radical + -'et'

En breton, c'est le participe passé du verbe qui fournit son radical, et non son infinitif. Le verbe infinitif skeiñ, 'frapper', au participe passé sko-et, 'frappé', se conjugue en utilisant le radical /sko/.

Le participe passé du verbe se forme avec le radical d'une part et le suffixe -et d'autre part.


participes sans -'et'

Il existe quelques cas de participes passés sans suffixe -et:

 Hingant (1868:§87):
 
 87.
 Tous les verbes bretons ont un participe passé terminé en 
 et; il y en a quelques-uns (en très petit nombre) qui ont deux
 participes passés, comme 
 mervel, qui a maro et marvet, 
 et arruout ou erruout qui a arru ou erru et arruet ou erruet
 pour participe passés.
 
 Mais que l'on se défie de ces participes passés, qui comme 
 maro, arru ou erru, etc., ne sont pas terminés en et; on peut aller 
 contre l'usage en employant l'un à la place de l'autre. Toutes
 les fois que l'on peut changer le temps composé en temps simple,
 on peut employer le participe passé terminé en et, mais on ne
 peut pas employer l'antre, ainsi dans cet exemple: 
 
 'Il était arrivé pendant que j'étais là'; 
 on peut dire : 'il arriva pendant que j'étais là', 
 errued é oa émpad ma oann eno, 
 et non pas, erru é oa émpad ma oann eno,
 
 etc.


Distribution

Le participe passé peut apparaître en zone préverbale comme le seul élément devant l'auxiliaire tensé.

Dans l'alternative, le participe passé peut apparaître dans différentes positions postverbales.

En (2), le participe passé apparaît dans le champ du milieu, plus haut que le sujet de la phrase. On voit bien que le participe est monté au dessu du sujet, car il a laissé dans son site d'origine son quantifieur kalz. Le participe passé a donc ici plausiblement opéré un petit mouvement montant dans le champ du milieu (Jouitteau 2005).


(2) Marteze ivez n'he doa ket klasket Matriona _ kalz war o lerc'h.
peut-être aussi NEG 3SGF avait NEG cherché Matriona beaucoup P POSS.3PL suite
'Peut-être aussi que Matriona n'avait pas beaucoup cherché à les trouver.'
Treger (Kaouenneg)/standard, Ar Barzhig (1976:34)


En breton de Saint-Yvi en (3), les faits sont similaires. Le sujet an nen qui apparaît séparant la participe passé de son quantifieur est un pronom impersonnel. Le participe verbal kas est manifestement remonté au dessus du sujet.


(3) Ba'n amzer oan yaouank vi ket kas 'nenn _ kalz d'ar skol.
P DET temps étais jeune était NEG envoyé IMP (envoyé) beaucoup P DET école
'Du temps de ma jeunesse, on n'était pas souvent envoyé à l'école.'
breton de Saint Yvi, German (2007:174)