Différences entre les versions de « Moarvat »

De Arbres
Ligne 34 : Ligne 34 :
=== en bord droit ===
=== en bord droit ===


En bord droit de [[constituant]], ''moarvat'' exprime la confiance du locuteur quant à la probable véracité du constituant (cf. ''[[a-dra-sur]]'', 'certainement').  
En bord droit de [[constituant]], ''moarvat'' exprime la confiance du locuteur quant à la probable véracité dénotée par ce [[constituant]] (cf. ''[[a-dra-sur]]'', 'certainement').  


* ''Leizh e oa deuet ar poultr da vezañ '''moarvat''', pa ne c'hallen ket tennañ.'', [[Menard & Kadored (2001)|Menard & Kadored (2001]]:'moarvat')
* ''Leizh e oa deuet ar poultr da vezañ '''moarvat''', pa ne c'hallen ket tennañ.'', [[Menard & Kadored (2001)|Menard & Kadored (2001]]:'moarvat')

Version du 27 août 2020 à 11:43

Moarvat est un adverbe épistémique: il apporte des informations sur l'attitude du locuteur vis-à-vis de la véracité de son énoncé. Sémantiquement, il induit que d'autres hypothèses que ce qu'il ou elle dit sont envisageables.


(1) …abalamour moarvat d'ar c'heleier ha d'ar gelennadurez a gaved enno…
à.cause sans.doute de'le 5nouvelles et de'le 1instruc.tion R1trouve.IMP dans.eux
'… sans doute à cause des nouvelles et de l'instruction qu’on y trouve.' Cornouaille (Pleyben), Ar Go (1950:5)


Morphologie

variation dialectale

(2) Hag echuet ar rimodell... Achuet n'eo-hi ket, marhat... Poullaouen, Favereau (1984:442)
et fini le conte fini ne'est-elle pas sans.doute
'...et l'histoire est finie... Elle n'est sans doute pas finie...'


Syntaxe

L'adverbe moarvat, comme son synonyme emichañs, a un sens différent selon qu'il a portée sur la phrase ou pas.


Sémantique

en bord droit

En bord droit de constituant, moarvat exprime la confiance du locuteur quant à la probable véracité dénotée par ce constituant (cf. a-dra-sur, 'certainement').

'La poudre avait dû devenir humide, car je ne pouvais pas tirer.'


à l'initiale

A l'initiale de phrase, lorsque moarvat a portée sur la phrase, il exprime l'espoir du locuteur quant à la véracité de ce qui suit (cf. 'j'espère').

'J'espère qu'ils ne sont pas venus ici?'


Selon (Menard & Kadored 2001), la première lecture est aussi disponible à l'initiale:

'C'est sans doute/peut-être vrai.'