Différences entre les versions de « Les subordonnées »

De Arbres
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* Une subordonnée [[relative]] est [[sélectionnée]] par l'élément relativisé. Elle débute par un [[pronom relatif]].
* Une subordonnée [[relative]] est [[sélectionnée]] par l'élément relativisé. Elle débute par un [[pronom relatif]].


* Une subordonnée [[complétive]] est [[sélectionnée]] par le verbe de la proposition dans laquelle elle est [[enchâssée]]. Elle débute par un complémenteur déclaratif.
* Une subordonnée [[complétive]] est [[sélectionnée]] par le verbe de la proposition dans laquelle elle est [[enchâssée]]. Elle débute par un complémenteur déclaratif, ou diretement par le [[rannig]].


* Une [[subordonnée circonstancielle]] apporte une information supplémentaire et est optionnelle dans la phrase. Elle débute par un complémenteur simple ou complexe exprimant toute sorte de relation avec la phrase [[matrice]].  
* Une [[subordonnée circonstancielle]] apporte une information supplémentaire et est optionnelle dans la phrase. Elle débute par un complémenteur simple ou complexe exprimant toute sorte de relation avec la phrase [[matrice]].  
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: [[Subordonnées d'hypothèse]]
: [[Subordonnées d'hypothèse]]
: [[Subordonnées d'opposition]]
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== Ordre des mots dans les subordonnées ==
== Ordre des mots dans les subordonnées ==

Version du 12 juillet 2016 à 10:59

Une subordonnée est une proposition qui n'est pas indépendante. Elle est enchâssée dans une autre proposition et on l'appelle aussi une proposition enchâssée.

Les subordonnées débutent prototypiquement par un complémenteur (appelé parfois subordonnant, connecteur ou conjonction).


Inventaire

  • Une subordonnée circonstancielle apporte une information supplémentaire et est optionnelle dans la phrase. Elle débute par un complémenteur simple ou complexe exprimant toute sorte de relation avec la phrase matrice.
Subordonnées concessives
Subordonnées d'addition
Subordonnées de but
Subordonnées de causalité
Subordonnées de conséquence
Subordonnées de degré
Subordonnées de lieu
Subordonnées de manière
Subordonnées de moyen
Subordonnées de soustration
Subordonnées de temps
Subordonnées d'hypothèse
Subordonnées d'opposition

Ordre des mots dans les subordonnées

L'influence des complémenteurs sur l'ordre des mots est à documenter.

Dans les subordonnées (relatives ou complétives), l'ordre des mots est soit "complémenteur + Verbe", soit celui des phrases matrices ("complémenteur, X(P), verbe").

La variation dans l'ordre des mots dépend du type de complémenteur utilisé. Les différentes variétés de breton utilisent différents complémenteurs, avec différents effets sur l'ordre des mots.

 Gros (1970:33):
 "Propositions subordonnées: 
 La langue parlée observe rigoureusement l'ordre régulier des membres:
 1° le verbe (l'auxiliaire en tête s'il y en a un)
 2° le sujet (s'il est exprimé)
 3° le ou les compléments
 
 Klevet em eus e oa bet da dad o pesketa.
 'J'ai entendu dire que ton père avait été à la pêche.'
 
 Un bretonnant ne se trompera jamais à dire:
 *klevet am-eus da dad a oa bet...    ni:
 *klevet em-eus bet e oa da dad...
 
 Il y a une exception à cette règle quand la subordonnée commence par ha ('si'):
 N'ouzon ket ha c'hwi a vefe kontant da zont ganin.
 
 Dans ce dernier cas, du reste, le trégorrois parlé préfère dire:
 N'ouzon ket hag-eñ e vefeh kontant da zond ganin.
 (Hag-eñ, 'si', est suivi d'une subordonnée qui observe la règle générale).
 

En (1) et (2)a,b, les éléments entre le complémenteur ha et le verbe fléchi sont prototypiques des ordres V2 des matrices (l'explétif Bez, le sujet, le participe passé antéposé).


(1) Me va-unan ne ouien ket ha bez’ e oa ac’hanon.
moi reflex ne savais.1SG pas si bez R était.3SG P.1SG
'Moi même je ne savais pas si c'était moi.' Hemon (1962:64), cité par Le Gléau (1973:75)


(2) a. N’ ouzon ket [ha Yann en deus lennet al levr].
ne know pas whether Yann 3SG have read the book
b. N’ ouzon ket [ha lennet en deus Yann al levr].
ne know pas whether read 3SG have Yann the book
‘I don’t know whether Yann has read the book.’ Borsley & Kathol (2000:675)


Terminologie

Kervella (1947) utilise le terme islavarenn sujediñ.

Press (1986:236) traduit islavarenn par l'anglais subordinate clause.

Bibliographie

  • Solliec, Tanguy. 2015. 'Structure de l’énoncé complexe en breton, le cas de la subordination', Denis Costaouec & Tanguy Solliec (éds.), Actualité de la recherche sur le breton et les langues celtiques, jeunes chercheurs, Emgleo Breiz, 71-98.