Différences entre les versions de « Les questions »

De Arbres
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|(2)|| '''Petra'''|| e teu ||da veza || _ ||ar wezenn ||goude?
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| ||  [[petra|quoi]] ||[[R]]<sup>[[4]]</sup> vient ||[[da|à]] être || (objet) || [[art|le]] arbre|| [[goude|après]]
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|||colspan="4" | 'Que devient l'arbre par la suite?'|| ||||||''Léon, Cléder'',|| [[Seite (1998)|Seite (1998]]:44)
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Version du 20 janvier 2014 à 15:05

Les questions sont formées en réalisant une intonation montante sur toute la phrase, et/ou en plaçant un mot interrogatif en initiale de phrase. Dans ce dernier cas, le verbe fléchi suit immédiatement l'interrogatif.


Questions créées par mouvement

Pour interroger un élément dans une phrase, on le déplace en initiale de phrase. Il y est réalisé par le mot interrogatif correspondant.


site d'extraction

On peut localiser le site d'extraction du syntagme interrogatif dans le reste de la phrase. Pour cela, il suffit de remplacer l'élément à l'initiale par un explétif ou un adverbe, et de regarder où apparaît l'élément interrogé.

En (1), le site d'extraction est celui du sujet de lavaro, 'dira'.


(1) Piv a lavaro biken _ niver an dud dilabour en ur vro (...)
qui R1 dira jamais sujet nombre le gens sans.travail dans.un pays
'Qui dira jamais le nombre de gens au chômage dans un pays (...)?'
Standard, Kervella (1933:78)


En (2), le site d'extraction est celui de l'attribut de bezañ, 'être'.


(2) Petra e teu da veza _ ar wezenn goude?
quoi R4 vient à être (objet) le arbre après
'Que devient l'arbre par la suite?' Léon, Cléder, Seite (1998:44)

variation dialectale dans les interrogatifs

Certains interrogatifs ont des formes dialectales très diverses et servent donc commodément de marqueurs de dialecte (cf. l'inventaire des mots interrogatifs).

questions oui / non

Aux "questions oui / non", on peut répondre par 'oui' ou par 'non' (par exemple, la question 'C'est vrai?', ou 'Iras-tu loin?'). Comme ces questions portent l'interrogation sur toute la phrase, on les appelle aussi les 'questions totales'.

En breton, les questions oui / non sont formées en imposant sur la phrase une intonation montante (1) ou en plaçant devant le verbe fléchi une particule hag, hag-eñ, daoust hag-eñ (2).


(1) Ar vro a zo kaer ive?
le pays R est beau aussi
'L'intérieur est beau aussi?' Léon (Cléder), Seite (1998:58)


(2) Ha klevet hoc'h eus a-wechoù [ PRO displegañ an taolennoù e misionoù hor bro]?
Q entendu 2PL a parfois expliquer le tableaux dans missions notre pays
'Avez-vous parfois entendu expliquer les tableaux dans les missions de notre pays?'
Standard, Kervella (1933:39)

Interrogatifs multiples

Dans l'exemple en (1) signalé par Anne-Marie C. (Clohars), on compte un élément interrogatif, un complémenteur du type 'que' en français, puis un syntagme interrogatif. Les conditions de ce redoublement et l'extension dialectale de ce phénomène ne sont pas, à ma connaissance, documentées.


(1) Daoust ha pegeit amzer oa chomet ?
? que combien temps était resté ?
'Elle/il était resté.e combien de temps?'


Cette structure, si avérée, rappelle la même structure en roumain (2). Cependant, il est à noter que le roumain, indépendamment, autorise les questions multiples (3) ce qui n'est pas possible en breton.


(2) Oare când pleaca la munte  ?
? quand part à montagne
'Quand est-ce qu'il/elle part à la montagne?'
Roumain, Anamaria Falaus (c.p. 01/2009)


(3) Oare cine ce aduce la cina ?
? qui quoi apporte le dîner
'Qui apporte quoi au dîner?'
Roumain, Anamaria Falaus (c.p. 01/2009)