Différences entre les versions de « Les définis »

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Les expressions définies sont des [[référence|expressions référentes]] qui s'opposent aux expressions [[indéfinies]].
Les expressions définies sont des [[référence|expressions référentes]] qui s'opposent aux expressions [[indéfinies]].


Sémantiquement, les définis ont une présupposition d'existence. On distingue les '''définis forts''' qui présupposent l'unicité du [[référent]] (''prends le livre''), et les '''définis faibles''' qui n'ont pas cet effet (''prends le train'').  
Sémantiquement, les définis ont une présupposition d'existence. On distingue les '''définis forts''' qui présupposent l'unicité du [[référent]] (''Prends le livre''), et les '''définis faibles''' qui n'ont pas cet effet (''Prends le train'').  




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Il pourrait aussi exister un pronom [[explétif]] vide défini, au moins dialectalement restreint.  
Il pourrait aussi exister un pronom [[explétif]] vide défini, au moins dans certains dialectes.  


Pour les données en (1), Vallée souligne qu'en breton, ''mall'' et ''bloazh'' sont ici dans des emplois adjectivaux (prédicatifs). Cela impliquerait que le sujet soit post-tensé, et, puisque ce n'est pas non plus la forme ''[[ez eus]]'' de la copule qui apparaît, que ce sujet post-tensé [[explétif]] phonologiquement nul soit [[défini]].
Pour les données en (1), Vallée souligne qu'en breton, ''mall'' et ''bloaz'' sont ici dans des emplois adjectivaux (prédicatifs). Cela impliquerait que le sujet soit après la [[copule]] ''[[eo]]''. Puisque ce n'est pas la forme ''[[ez eus]]'' de la copule qui apparaît, ce sujet sémantiquement [[explétif]] et phonologiquement nul est [[défini]].




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Milsark (1977) puis Diesing (1992) ont distingué les '''définis faibles''' des '''définis forts'''. Les définis forts peuvent introduire un [[référent]] qui est nouveau dans le discours, et qui peut ensuite être repris par une [[anaphore]].
Milsark (1977) puis Diesing (1992) ont distingué les '''définis faibles''' des '''définis forts'''. Les définis forts peuvent introduire un [[référent]] qui est nouveau dans le discours, et qui peut ensuite être repris par une [[anaphore]].
Les définis faibles sont atypiques en ce qu'ils  semblent échapper à la présupposition d'unicité.


 
Les définis faibles sont atypiques en ce qu'ils semblent échapper à la présupposition d'unicité. En français et en anglais comme en breton, les expressions définies faibles apparaîssent dans des constructions de deux types:  
En français et en anglais comme en breton, les expressions définies faibles apparaîssent dans des constructions de deux types:  


* les structures avec un [[possesseur]] de type ''le protégé d'un aigle'' (Poesio 1994, Corblin 2001, Barker 2005)
* les structures avec un [[possesseur]] de type ''le protégé d'un aigle'' (Poesio 1994, Corblin 2001, Barker 2005)
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En breton, on peut voir avec les [[état construit|structures possessives]] que l'effet sémantique n'est pas lié à la réalisation d'un article défini comme ce pourrait être le cas en français: en breton l'effet est présent sans qu'il y ait réalisation de l'[[art|article]] ''ar'' devant le nom.
En breton, on peut voir avec les [[état construit|structures possessives]] que l'effet sémantique n'est pas lié à la réalisation d'un article défini comme ce pourrait être le cas en français: en breton l'effet est présent sans qu'il y ait réalisation de l'[[art|article]] ''ar'' devant le nom.


=== lecture d'espèce ===
=== lecture d'espèce ===


 
Les expressions définies peuvent apparaître avec une [[lecture d'espèce]], où le référent unique est l'espèce, constituée, elle, de multiples individus. En (1), le groupe nominal ''an estren'', littéralement 'l'étranger', renvoie à 'autrui'.  
Les expressions définies peuvent apparaître avec une [[lecture d'espèce]], où le référent unique est l'espèce, constituée elle de multiples individus. En (1), le groupe nominal ''an estren'', littéralement 'l'étranger', renvoie à 'autrui'.  




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Certaines analyses essaient de réduire ls définis faibles à une sorte particulière de lectures d'espèce.  
Certaines analyses essaient de réduire les définis faibles à une sorte particulière de lectures d'espèce.  




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* Aguilar-Guevara, A. & Zwarts, J. 2011. 'Weak definites and reference to kinds', ''Proceedings of SALT'' 20, 179–196.  
* Aguilar-Guevara, A. & Zwarts, J. 2011. 'Weak definites and reference to kinds', ''Proceedings of SALT'' 20, 179–196.  
* Aguilar-Guevara, Ana, Julia Pozas Loyo & Violeta Vázquez-Rojas Maldonado (éds.). 2018. ''Definiteness across languages'', Studies in Diversity Linguistics 99, Language Science Press. [https://ling.auf.net/lingbuzz/004290 texte].
* Barker, C. 2005. 'Possessive weak definites', ''Possessives and Beyond: Semantics and Syntax'', Kim, Ji-yung, Lander, Yury, & Partee, Barbara H (éds.), Amherst, MA: GLSA Publications, 89-113.  
* Barker, C. 2005. 'Possessive weak definites', ''Possessives and Beyond: Semantics and Syntax'', Kim, Ji-yung, Lander, Yury, & Partee, Barbara H (éds.), Amherst, MA: GLSA Publications, 89-113.  
* Beyssade, Claire & Roberta Pires de Oliveira (dir). 2013. ''Weak definites across languages : theoretical and experimental investigations, Recherches linguistiques de Vincennes'' 42, Presses Universitaires de Vincennes, [http://www.puv-editions.fr/revues/recherches-linguistiques-de-vincennes/weak-definites-across-languages-theoretical-and-experimental-investigations-9782842923976-28-581.html résumés].
* Beyssade, Claire & Roberta Pires de Oliveira (dir). 2013. ''Weak definites across languages : theoretical and experimental investigations, Recherches linguistiques de Vincennes'' 42, Presses Universitaires de Vincennes, [http://www.puv-editions.fr/revues/recherches-linguistiques-de-vincennes/weak-definites-across-languages-theoretical-and-experimental-investigations-9782842923976-28-581.html résumés].
* Carlson, G., & Sussman, R. 2005. 'Seemingly indefinite definites'', S. Kepsar & M. Reis (éds.), ''Linguistic Evidence'', Berlin: de Gruyter, 71-86.  
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* Carlson, G., Sussman, R., Klein, N. & Tanenhaus, M. K. 2006. 'Weak definite noun phrases', Davis, Deal, & Zabbal (éds.), ''Proceedings of NELS'' 36. Amherst, MA: GLSA, vol 1, 179-196.  
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* Coppock, E. & Beaver, D., 2012. 'Exclusivity, uniqueness and definiteness', Piñon, C. (éd.), ''Empirical Issues in Syntax and Semantics'' 9, 59-66.  
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* Coppock, E. & Beaver, D. 2012b. 'Weak uniqueness: The only difference between definites and indefinites', ''Proceedings of SALT'' 22: 527–544.  
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* Corblin, F. 2001. 'Défini et génitif: le cas des définis défectifs', Jean-Marie Marandin (éd.), ''Cahier Jean-Claude Milner'', éditions Verdier, 19-54.  
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* Corblin, F. 2011. 'Des définis para-intensionnels : être à l’hôpital, aller à l’école', ''Langue Française'' 171, 55-75.  
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* Corblin, F. 201X. 'Locus et telos : aller à l’école, être à la plage', Fagard B. & Stosic, D. (éds.), ''Corela, Expression(s) de l’espace en français''.
* Corblin, F. 201X. 'Locus et telos : aller à l’école, être à la plage', Fagard B. & Stosic, D. (éds.), ''Corela, Expression(s) de l’espace en français''.
* Daladier, Anne et Anne Zribi-Hertz (dir.) 2002. ''Syntaxe de la définitude'', ''Recherches Linguistiques de Vincennes'' 31, ISBN 2-84292-119-4. [http://rlv.revues.org/1346 résumés et intro en ligne].
* Daladier, Anne et Anne Zribi-Hertz (dir.) 2002. ''Syntaxe de la définitude'', ''Recherches Linguistiques de Vincennes'' 31, ISBN 2-84292-119-4. [http://rlv.revues.org/1346 résumés et intro en ligne].
* Diesing, Molly. 1992. ''Indefinites'', Linguistic Inquiry Monograph 20. Cambridge, MA: MIT Press.
* Diesing, Molly. 1992. ''Indefinites'', Linguistic Inquiry Monograph 20. Cambridge, MA: MIT Press.
* Ebert, Karen H. 1971. ''Referenz, Sprechsituation und die bestimmten Artikel in einem nordfriesischen Dialekt'', (No. 4) Bredstedt: Nordfriisk Instituut.
* Ebert, Karen H. 1971. ''Referenz, Sprechsituation und die bestimmten Artikel in einem nordfriesischen Dialekt'', (No. 4) Bredstedt: Nordfriisk Instituut.
* Hawkins, John. 1978. ''Definiteness and  indefiniteness:  a  study  in  reference  and  grammaticality prediction''. London: Croom Helm.
* Hawkins, John. 1978. ''Definiteness and  indefiniteness:  a  study  in  reference  and  grammaticality prediction''. London: Croom Helm.
* Löbner, Sebastian. 1985. 'Definites', ''Journal of Semantics'' 4/4: 279-326.
* Löbner, Sebastian. 1985. 'Definites', ''Journal of Semantics'' 4/4: 279-326.
* Lyons, Christopher. 1999. ''Definiteness'', Cambridge: Cambridge University Press.
* Lyons, Christopher. 1999. ''Definiteness'', Cambridge: Cambridge University Press.
* Milsark, Gary. 1977. 'Towards an explanation of certain peculiarities in the existential construction in English', ''Linguistic Analysis'' 3:1–30, Dordrecht: Springer.
* Milsark, Gary. 1977. 'Towards an explanation of certain peculiarities in the existential construction in English', ''Linguistic Analysis'' 3:1–30, Dordrecht: Springer.
* Poesio, Massimo. 1994. 'Weak definites', M. Harvey and L. Santelmann (éds.), ''Proceedings of Salt'' IV, Cornell: DMLL. 282-299.  
* Poesio, Massimo. 1994. 'Weak definites', M. Harvey and L. Santelmann (éds.), ''Proceedings of Salt'' IV, Cornell: DMLL. 282-299.  
* Pustejovsky, James. 1995. ''The Generative Lexicon'', Cambridge (MA): MIT Press.
* Pustejovsky, James. 1995. ''The Generative Lexicon'', Cambridge (MA): MIT Press.
* Von Heusinger, Klaus & Udo Klein. 2012. 'The Distribution of two Indefinite Articles in Uzbek', C. Berts & S. Hinterwimmer (éds.), ''Different  kinds  of  specificity  across  languages'', Dordrecht: Springer.
* Von Heusinger, Klaus & Udo Klein. 2012. 'The Distribution of two Indefinite Articles in Uzbek', C. Berts & S. Hinterwimmer (éds.), ''Different  kinds  of  specificity  across  languages'', Dordrecht: Springer.



Version du 2 décembre 2018 à 21:14

Les expressions définies sont des expressions référentes qui s'opposent aux expressions indéfinies.

Sémantiquement, les définis ont une présupposition d'existence. On distingue les définis forts qui présupposent l'unicité du référent (Prends le livre), et les définis faibles qui n'ont pas cet effet (Prends le train).


Inventaire

Les expressions définies sont, en breton:


Il pourrait aussi exister un pronom explétif vide défini, au moins dans certains dialectes.

Pour les données en (1), Vallée souligne qu'en breton, mall et bloaz sont ici dans des emplois adjectivaux (prédicatifs). Cela impliquerait que le sujet soit après la copule eo. Puisque ce n'est pas la forme ez eus de la copule qui apparaît, ce sujet sémantiquement explétif et phonologiquement nul est défini.


(1) Mall eo gantañ. / Bloaz eo.
hâte est avec.lui / an est
'Il a hâte.' / 'Il y a un an.' Vallée (1980:XXIV)


Sémantique

Prototypiquement, les expressions définies présupposent l'unicité du référent, qui est spécifique.


définis faibles

Milsark (1977) puis Diesing (1992) ont distingué les définis faibles des définis forts. Les définis forts peuvent introduire un référent qui est nouveau dans le discours, et qui peut ensuite être repris par une anaphore.

Les définis faibles sont atypiques en ce qu'ils semblent échapper à la présupposition d'unicité. En français et en anglais comme en breton, les expressions définies faibles apparaîssent dans des constructions de deux types:

  • les structures avec un possesseur de type le protégé d'un aigle (Poesio 1994, Corblin 2001, Barker 2005)

(1) merc'h ur martolod, 'la fille d'un marin' (elle n'est pas obligatoirement unique: elle a éventuellement des sœurs)


  • les cas de type prendre le train, parler au téléphone, aller à l'école, à l'hopital (Carlson & Sussman 2005, Carlson & al. 2006, Corblin 2011).

(2) lenn ar journal, 'lire le journal' (le journal n'est pas obligatoirement unique: éventuellement, la lecture implique plusieurs journaux)


En breton, on peut voir avec les structures possessives que l'effet sémantique n'est pas lié à la réalisation d'un article défini comme ce pourrait être le cas en français: en breton l'effet est présent sans qu'il y ait réalisation de l'article ar devant le nom.


lecture d'espèce

Les expressions définies peuvent apparaître avec une lecture d'espèce, où le référent unique est l'espèce, constituée, elle, de multiples individus. En (1), le groupe nominal an estren, littéralement 'l'étranger', renvoie à 'autrui'.


(1) N'eo ket mad selaou an estren.
ne'est pas bon écouter/obéir le étranger
'Il n'est pas bon d'obéir à autrui.' Trégorrois, Gros (1970b:§'estren')


Certaines analyses essaient de réduire les définis faibles à une sorte particulière de lectures d'espèce.


Terminologie

Corblin (2001) appelle les définis faibles des 'définis défectifs'.


Bibliographie

  • Aguilar-Guevara, A. & Zwarts, J. 2011. 'Weak definites and reference to kinds', Proceedings of SALT 20, 179–196.
  • Aguilar-Guevara, Ana, Julia Pozas Loyo & Violeta Vázquez-Rojas Maldonado (éds.). 2018. Definiteness across languages, Studies in Diversity Linguistics 99, Language Science Press. texte.
  • Barker, C. 2005. 'Possessive weak definites', Possessives and Beyond: Semantics and Syntax, Kim, Ji-yung, Lander, Yury, & Partee, Barbara H (éds.), Amherst, MA: GLSA Publications, 89-113.
  • Beyssade, Claire & Roberta Pires de Oliveira (dir). 2013. Weak definites across languages : theoretical and experimental investigations, Recherches linguistiques de Vincennes 42, Presses Universitaires de Vincennes, résumés.
  • Carlson, G., & Sussman, R. 2005. 'Seemingly indefinite definites, S. Kepsar & M. Reis (éds.), Linguistic Evidence, Berlin: de Gruyter, 71-86.
  • Carlson, G., Sussman, R., Klein, N. & Tanenhaus, M. K. 2006. 'Weak definite noun phrases', Davis, Deal, & Zabbal (éds.), Proceedings of NELS 36. Amherst, MA: GLSA, vol 1, 179-196.
  • Coppock, E. & Beaver, D., 2012. 'Exclusivity, uniqueness and definiteness', Piñon, C. (éd.), Empirical Issues in Syntax and Semantics 9, 59-66.
  • Coppock, E. & Beaver, D. 2012b. 'Weak uniqueness: The only difference between definites and indefinites', Proceedings of SALT 22: 527–544.
  • Corblin, F. 2001. 'Défini et génitif: le cas des définis défectifs', Jean-Marie Marandin (éd.), Cahier Jean-Claude Milner, éditions Verdier, 19-54.
  • Corblin, F. 2011. 'Des définis para-intensionnels : être à l’hôpital, aller à l’école', Langue Française 171, 55-75.
  • Corblin, F. 201X. 'Locus et telos : aller à l’école, être à la plage', Fagard B. & Stosic, D. (éds.), Corela, Expression(s) de l’espace en français.
  • Daladier, Anne et Anne Zribi-Hertz (dir.) 2002. Syntaxe de la définitude, Recherches Linguistiques de Vincennes 31, ISBN 2-84292-119-4. résumés et intro en ligne.
  • Diesing, Molly. 1992. Indefinites, Linguistic Inquiry Monograph 20. Cambridge, MA: MIT Press.
  • Ebert, Karen H. 1971. Referenz, Sprechsituation und die bestimmten Artikel in einem nordfriesischen Dialekt, (No. 4) Bredstedt: Nordfriisk Instituut.
  • Hawkins, John. 1978. Definiteness and indefiniteness: a study in reference and grammaticality prediction. London: Croom Helm.
  • Löbner, Sebastian. 1985. 'Definites', Journal of Semantics 4/4: 279-326.
  • Lyons, Christopher. 1999. Definiteness, Cambridge: Cambridge University Press.
  • Milsark, Gary. 1977. 'Towards an explanation of certain peculiarities in the existential construction in English', Linguistic Analysis 3:1–30, Dordrecht: Springer.
  • Poesio, Massimo. 1994. 'Weak definites', M. Harvey and L. Santelmann (éds.), Proceedings of Salt IV, Cornell: DMLL. 282-299.
  • Pustejovsky, James. 1995. The Generative Lexicon, Cambridge (MA): MIT Press.
  • Von Heusinger, Klaus & Udo Klein. 2012. 'The Distribution of two Indefinite Articles in Uzbek', C. Berts & S. Hinterwimmer (éds.), Different kinds of specificity across languages, Dordrecht: Springer.