Différences entre les versions de « Le Gonidec (1821) »

De Arbres
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: utilisé comme corpus dans [[Menard (1995)]].
: utilisé comme corpus dans [[Menard (1995)]].


=== portrait dialectal ===
=== portrait dialectal ===


[[Le Gonidec (1838)|Le Gonidec (1838]]:87) dit reporter des formes et règles du Léon, mais agrémentées de formes venues d'autres dialectes qui lui semblent "plus analogues au génie de la langue". Il convient donc de relativiser la provenance léonarde de ce qu'il rapporte.  
[[Le Gonidec (1838)|Le Gonidec (1838]]:87) dit reporter des formes et règles du Léon, mais agrémentées de formes venues d'autres dialectes qui lui semblent "plus analogues au génie de la langue". Il convient donc de relativiser la provenance léonarde de ce qu'il rapporte.  
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=== histoire éditoriale ===
=== histoire éditoriale ===
L'auteur avait lancé en 1819 une souscription pour l'impression du dictionnaire, qu'il dit dans une lettre à son neveu être le résultat de 11 ans de travail ([[Dujardin (1949)|Dujardin (1949]]:63), la plupart hors Bretagne. Lors de l'impression, il habitait alors à Angoulême, avec sa femme allemande et ses deux fils. Il corrigeait lui-même les épreuves de l'imprimeur de l'Angoumois, incapable de lire ce qu'il imprimait ([[Dujardin (1949)|Dujardin (1949]]:65).


* réédition 1847, Saint Brieuc L. Prud'homme, imprimeur, libraire, éditeur.   
* réédition 1847, Saint Brieuc L. Prud'homme, imprimeur, libraire, éditeur.   

Version du 27 janvier 2021 à 15:31

Le Gonidec, J-F., 1821. Dictionnaire celto-breton ou breton-français, Angoulême: Trémenau.


utilisé comme corpus dans Menard (1995).


portrait dialectal

Le Gonidec (1838:87) dit reporter des formes et règles du Léon, mais agrémentées de formes venues d'autres dialectes qui lui semblent "plus analogues au génie de la langue". Il convient donc de relativiser la provenance léonarde de ce qu'il rapporte.


histoire éditoriale

L'auteur avait lancé en 1819 une souscription pour l'impression du dictionnaire, qu'il dit dans une lettre à son neveu être le résultat de 11 ans de travail (Dujardin (1949:63), la plupart hors Bretagne. Lors de l'impression, il habitait alors à Angoulême, avec sa femme allemande et ses deux fils. Il corrigeait lui-même les épreuves de l'imprimeur de l'Angoumois, incapable de lire ce qu'il imprimait (Dujardin (1949:65).

  • réédition 1847, Saint Brieuc L. Prud'homme, imprimeur, libraire, éditeur.
L'édition de 1847 est enrichie d'addition et d'un essai sur l'histoire de la langue bretonne par Th. Hersart de la Villemarqué.


à propos

 Morvannou (2004):
 "En 1807, Le Gonidec (1775-1838) fait paraître sa Grammaire celto-bretonne, et, en 1821, son Dictionnaire. [...] Le Gonidec tourna résolument le dos aux habitudes de ses devanciers et décida d’expulser de la langue bretonne tous les mots d’origine française : « Quelle considération, écrit-il, attribuer à [la] littérature [bretonne] si, pour la traduire, on peut prendre indifféremment un dictionnaire breton ou un dictionnaire français ? » La réforme lexicale de Le Gonidec, doublée d’une réforme orthographique, n’entra que lentement en application. Le Gonidec en déconcerta plus d’un par son purisme excessif : il taillait dans le breton vivant sans mesure ni discernement, l’épuisant par des saignées inutiles, lui imposant des greffes qui ne prenaient pas…"


 Falc'hun (1950:278):
 "Comme celtisant, Le Gonidec inaugura une période de retour au bon sens, et réagit vigoureusement contre les exagérations des celtomanes. A un ami qui s'informait auprès de lui de la « ci-devant Académie Celtique », il écrivait : « si elle ne fait plus parler d'elle, c'est qu'elle ne fait plus de sottises » (p. 52).
 Il inaugura aussi une ère de relations interceltiques, par ses rapports avec des intellectuels du pays de Galles, auxquels il présenta ses deux disciples préférés, Brizeux et La Villemarqué. Grâce à ce dernier, ces relations prirent une certaine importance, et, malgré des hauts et des bas, la tradition ne s'en est jamais perdue depuis.
 La gloire durable de Le Gonidec, c'est d'avoir été le premier législateur de la langue bretonne. D'autres depuis ont travaillé avec plus de compétence en ce domaine. Aucun n'a eu autant de mérite, car il a ouvert la voie."