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Le Gonidec, J-F., 1807. ''Grammaire celto-bretonne'', Paris: Rougeron. [réédition 1838. éd. H. Delloye]. [http://www.archive.org/stream/grammaireceltobr00legouoft e-livre]
* Le Gonidec, Jean-François. 1807. ''Grammaire celto-bretonne, contenant les principes de l'orthographe, de la prononciation, de la construction des mots et des phrases, selon le génie de la langue celto-bretonne, dédiée à l'Académie Celtique de France, par J. F. M. M. A. Legonidec, membre de cette académie'', Paris: Rougeron.




Le Gonidec (1838:87) dit reporter des formes et règles du Léon, mais agrémentées de formes venues d'autres dialectes qui lui semblent "plus analogues au génie de la langue". Il convient donc de relativiser la provenance léonarde de ce qu'il rapporte.  
: La grammaire comporte une introduction par l'auteur et à la fin, une traduction en breton, glosée en français, d'un passage de la Bible (''Buez Ruth'', ''La vie de Ruth'', 294-308).


=== portrait dialectal ===
Le Gonidec (1807:xi, puis [[Le Gonidec (1838)|1838]]:87) dit reporter des formes et règles du Léon, mais agrémentées de formes venues d'autres dialectes qui lui semblent "plus analogues au génie de la langue". Il illustre avec la [[lénition]] sur ''ar werc'hez'' 'la vierge' qu'il rapporte, non pas comme en Léon <font color=green>/verXɛs/</font color=green> mais comme en trégorrois <font color=green>/uerXɛs/</font color=green>, prononciation qu'il privilégie car il la trouve plus forte.
Il a de formes clairement léonardes (''naounégez'' 'famine' p.294, ou ''é pé léac'h'' 'où?' p. 307).
=== histoire éditoriale ===
* [[Le Gonidec (1838)|Le Gonidec, J-F]]. 1838. H. Delloye (éd.). [http://www.archive.org/stream/grammaireceltobr00legouoft texte].
: Brizeux, A. 1838-39. 'Préface à la réédition de la grammaire de Le Gonidec', Delloye, Paris.
: En tête du dictionnaire Breton-Français, p. 1-110
* [[Le Gonidec (1850)|Le Gonidec, J-F]]. 1850. ''Dictionnaire Breton-Français de Le Gonidec précédé de sa grammaire bretonne'', Théodore Hersart De La Villemarqué (éd.), édition posthume, avec rajouts de La Villemarqué.
Sa grammaire fait de nombreux émules après la mort de Le Gonidec:
* [[Troude (1842)|Troude, A. 1842]]. 'Supplément à la grammaire de Le Gonidec', ''Dictionnaire français et celto-breton'', Brest: Lefournier [rrééditions 1869,1876…], [http://www.archive.org/stream/dictionnairefra00trougoog texte].
* [[Breuriez ar Feiz (1847)|Breuriez ar Feiz (éds.). 1847]]. ''Nouvelle grammaire bretonne, d’après la méthode de Le Gonidec, suivi d'une prosodie'', Saint Brieuc, Prud’homme. [http://bibnum.univ-rennes2.fr/items/show/327 texte].
=== à propos ===
Le Gonidec (1807:xv) dit n'avoir pas eu accès à la grammaire bretonne-galloise de Jean Davies (1621), s'être à peine servi de la grammaire du père [[Maunoir (1659)]], mais avoir eu recours à celle de [[De Rostrenen (1738)]] (qu'il cite sous son édition de 1795, publiée à Brest). [[Lambert (1976)|Lambert (1976]]:241) considère qu'il en a recopié des phrases entières.
  [[Morvannou (2004)]]:
  "En 1807, Le Gonidec (1775-1838) fait paraître sa [[Le Gonidec (1807)|Grammaire celto-bretonne]], et, [[Le Gonidec (1821)|en 1821, son Dictionnaire]]. [...] Le Gonidec tourna résolument le dos aux habitudes de ses devanciers et décida d’expulser de la langue bretonne tous les mots d’origine française : « Quelle considération, écrit-il, attribuer à [la] littérature [bretonne] si, pour la traduire, on peut prendre indifféremment un dictionnaire breton ou un dictionnaire français ? » La réforme lexicale de Le Gonidec, doublée d’une réforme orthographique, n’entra que lentement en application. Le Gonidec en déconcerta plus d’un par son purisme excessif : il taillait dans le breton vivant sans mesure ni discernement, l’épuisant par des saignées inutiles, lui imposant des greffes qui ne prenaient pas…"
=== extraits sur ce site ===


: extraits:
: extraits:
::[[Le Gonidec (1838:86)]]: l'infinitif du verbe ''bezañ''
:: [[Le Gonidec (1838:86)]]: l'infinitif du verbe ''[[bezañ]]'', 'être'
:: [[Le Gonidec (1838:92)]]: le verbe ''kaout'', 'avoir'
:: [[Le Gonidec (1838:92)]]: le verbe [[Variations des règles de conjugaison du verbe 'kaout', 'avoir'|''kaout'']], 'avoir'
::[[Le Gonidec (1838:101)]]: le verbe ''kaout'', 'avoir'
:: [[Le Gonidec (1838:101)]]: le verbe [[Variations des règles de conjugaison du verbe 'kaout', 'avoir'|''kaout'']], 'avoir'
:: [[Le Gonidec (1838 :186-7)]]: la préposition ''[[eus]]''
 
 
== Références ==


* [[Lambert (1976)|Lambert, P.Y. 1976]]. 'Les grammaires bretonnes jusqu’en 1914', ''[[Études Celtiques]]'' XV:1, 229-188. [https://www.persee.fr/doc/ecelt_0373-1928_1976_num_15_1_1574 texte].




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Version du 3 mai 2021 à 09:14

  • Le Gonidec, Jean-François. 1807. Grammaire celto-bretonne, contenant les principes de l'orthographe, de la prononciation, de la construction des mots et des phrases, selon le génie de la langue celto-bretonne, dédiée à l'Académie Celtique de France, par J. F. M. M. A. Legonidec, membre de cette académie, Paris: Rougeron.


La grammaire comporte une introduction par l'auteur et à la fin, une traduction en breton, glosée en français, d'un passage de la Bible (Buez Ruth, La vie de Ruth, 294-308).


portrait dialectal

Le Gonidec (1807:xi, puis 1838:87) dit reporter des formes et règles du Léon, mais agrémentées de formes venues d'autres dialectes qui lui semblent "plus analogues au génie de la langue". Il illustre avec la lénition sur ar werc'hez 'la vierge' qu'il rapporte, non pas comme en Léon /verXɛs/ mais comme en trégorrois /uerXɛs/, prononciation qu'il privilégie car il la trouve plus forte.

Il a de formes clairement léonardes (naounégez 'famine' p.294, ou é pé léac'h 'où?' p. 307).


histoire éditoriale

Brizeux, A. 1838-39. 'Préface à la réédition de la grammaire de Le Gonidec', Delloye, Paris.
En tête du dictionnaire Breton-Français, p. 1-110
  • Le Gonidec, J-F. 1850. Dictionnaire Breton-Français de Le Gonidec précédé de sa grammaire bretonne, Théodore Hersart De La Villemarqué (éd.), édition posthume, avec rajouts de La Villemarqué.


Sa grammaire fait de nombreux émules après la mort de Le Gonidec:

  • Troude, A. 1842. 'Supplément à la grammaire de Le Gonidec', Dictionnaire français et celto-breton, Brest: Lefournier [rrééditions 1869,1876…], texte.

à propos

Le Gonidec (1807:xv) dit n'avoir pas eu accès à la grammaire bretonne-galloise de Jean Davies (1621), s'être à peine servi de la grammaire du père Maunoir (1659), mais avoir eu recours à celle de De Rostrenen (1738) (qu'il cite sous son édition de 1795, publiée à Brest). Lambert (1976:241) considère qu'il en a recopié des phrases entières.


 Morvannou (2004):
 "En 1807, Le Gonidec (1775-1838) fait paraître sa Grammaire celto-bretonne, et, en 1821, son Dictionnaire. [...] Le Gonidec tourna résolument le dos aux habitudes de ses devanciers et décida d’expulser de la langue bretonne tous les mots d’origine française : « Quelle considération, écrit-il, attribuer à [la] littérature [bretonne] si, pour la traduire, on peut prendre indifféremment un dictionnaire breton ou un dictionnaire français ? » La réforme lexicale de Le Gonidec, doublée d’une réforme orthographique, n’entra que lentement en application. Le Gonidec en déconcerta plus d’un par son purisme excessif : il taillait dans le breton vivant sans mesure ni discernement, l’épuisant par des saignées inutiles, lui imposant des greffes qui ne prenaient pas…"

extraits sur ce site

extraits:
Le Gonidec (1838:86): l'infinitif du verbe bezañ, 'être'
Le Gonidec (1838:92): le verbe kaout, 'avoir'
Le Gonidec (1838:101): le verbe kaout, 'avoir'
Le Gonidec (1838 :186-7): la préposition eus


Références