Le Clerc (1986:62)
De Arbres
Révision datée du 29 mars 2019 à 16:43 par Mjouitteau (discussion | contributions) (Mjouitteau a déplacé la page Leclerc (1986:62) vers Le Clerc (1986:62))
§ II. Conjugaisons 87. - 1° Il y a en breton deux sortes de conjugaisons: la conjugaison 'personnelle', où la forme du verbe varie suivant le nombre et la personne du sujet: e karan, 'j'aime' e karez, 'tu aimes e kar, 'il, elle aime', etc. - et la conjugaison 'impersonnelle', où le verbe n'a qu'une forme à chaque temps, quels que soient le nombre et la personne du sujet: la forme de la 3° personne du singulier de la conjugaison personnelle, excepté pour le présent de bean, 'être': me a gar, 'j'aime' te a gar, 'tu maines' heñ, hi a gar, 'il, elle aime', etc. La conjugaison 'impersonnelle' s'emploie, d'une façon générale, quand l'indication de la personne et du nombre serait superflue, c'est-à-dire quand ils ont été suffisamment indiqués par le sujet précédent le verbe, du moins dans les propositions affirmatives. La conjugaison 'personnelle', en général;, s'emploie dans le cas contraire, c'est-à-dire, en particulier: après la négation et les conjonctions de subordination, après le complément direct, l'attribut et l'adverbe, après le complément indirect et les propositions subordonnées, après le complément anticipé (1): ne laran ket, 'je ne dis pas' pa laran, 'quand je dis (prés.) Doue a garan, 'Dieu que j'aime' ou 'j'aime Dieu' klanv e vefet, 'vous serez malades' aman e choman, 'je reste ici' d'ac'h e laris, 'je vous dis' (passé) mar kanet, e vefet meulet, 'si vous chantez vous serez loué' ma zad a blijan d'ean, 'je plais à mon père' 2° La conjugaison 'personnelle' peut revêtir, pour tous les verbes, une forme indéfinie, qui sert à rendre le verbe français précédé de 'on': neuze e karer, 'alors on aime' et une forme 'emphatique', qui présente l'infinitif du verbe, suivi d'une forme personnelle soit du verbe auxiliaire ober, 'faire' (karout a ran, 'j'aime', m. à m. /aimer je fais/), soit du verbe lui-même (bean e vin, 'je serai', m. à m. /être je serai/), goût a c'houzonn, ' je sais', m. à m. /savoir je sais/.
référence
- Leclerc, Louis. 1986 [1906, 1911], Grammaire Bretonne du dialecte de Tréguier, 3ième édition, Ar Skol Vrezoneg, Emgleo Breiz (précédentes Saint-Brieuc: Prud'homme).