Différences entre les versions de « Le Clerc (1986:62) »

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   § II. Conjugaisons
   § II. '''Conjugaisons'''
 
   87. - 1°
   87. - 1°
 
   Il y a en breton deux sortes de conjugaisons:  
   Il y a en breton deux sortes de conjugaisons:  
   la conjugaison 'personnelle', où la forme du verbe varie suivant le nombre et la personne du sujet:
   la conjugaison 'personnelle', où la forme du verbe varie suivant le nombre et la personne du sujet:
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   ''e kar'', 'il, elle aime', etc.
   ''e kar'', 'il, elle aime', etc.
    
    
   - et la conjugaison 'impersonnelle', où le verbe n'a qu'une forme à chaque temps, quels que soient le nombre et la personne du sujet:
   - et la conjugaison 'impersonnelle', où le verbe n'a qu'une forme à chaque temps, quels que soient le nombre et la personne
  du sujet:
   la forme de la 3° personne du singulier de la conjugaison personnelle, excepté pour le présent de ''bean'', 'être':
   la forme de la 3° personne du singulier de la conjugaison personnelle, excepté pour le présent de ''bean'', 'être':
    
    
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   ''heñ, hi a gar'', 'il, elle aime', etc.
   ''heñ, hi a gar'', 'il, elle aime', etc.
    
    
   La conjugaison 'impersonnelle' s'emploie, d'une façon générale, quand l'indication de la personne et du nombre serait superflue, c'est-
   La conjugaison 'impersonnelle' s'emploie, d'une façon générale, quand l'indication de la personne et du nombre serait superflue, c'est-à-dire quand ils ont été suffisamment indiqués par le sujet précédent le verbe, du moins dans les propositions affirmatives.
  à-dire quand ils ont été suffisamment indiqués par le sujet précédent le verbe, du moins dans les propositions affirmatives.
    
    
   La conjugaison 'personnelle', en général;, s'emploie dans le cas contraire, c'est-à-dire, en particulier:  
   La conjugaison 'personnelle', en général;, s'emploie dans le cas contraire, c'est-à-dire, en particulier:  
   après la négation et les conjonctions de subordination, après le complément direct, l'attribut et l'adverbe, après le complément indirect  
   après la négation et les conjonctions de subordination, après le complément direct, l'attribut et l'adverbe, après le complément indirect et les propositions subordonnées, après le complément anticipé [[Le Clerc (1986:63,fn1)|(1)]]:
  et les propositions subordonnées, après le complément anticipé [[Leclerc (1986:63,fn1)|(1)]]:
    
    
   ''ne laran ket'', 'je ne dis pas'
   ''ne laran ket'', 'je ne dis pas'
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   ''ma zad a blijan d'ean'', 'je plais à mon père'
   ''ma zad a blijan d'ean'', 'je plais à mon père'
    
    
   2° La conjugaison 'personnelle' peut revêtir, pour tous les verbes,  
   2° La conjugaison 'personnelle' peut revêtir, pour tous les verbes, une forme indéfinie, qui sert à rendre le verbe français précédé de 'on':
  une forme indéfinie, qui sert à rendre le verbe français précédé de 'on':
   ''neuze e karer'', 'alors on aime'  
   ''neuze e karer'', 'alors on aime'  
   et une forme 'emphatique', qui présente l'infinitif du verbe, suivi d'une forme personnelle soit du verbe auxiliaire ''ober'', 'faire'  
   et une forme 'emphatique', qui présente l'infinitif du verbe, suivi d'une forme personnelle soit du verbe auxiliaire ''ober'', 'faire'  
   (''karout a ran'', 'j'aime', m. à m. /aimer je fais/), soit du verbe lui-même (''bean e vin'', 'je serai', m. à m. /être je serai/),
   (''karout a ran'', 'j'aime', m. à m. /[[karout|aimer]] je fais/), soit du verbe lui-même
   ''goût a c'houzonn'', ' je sais', m. à m. /savoir je sais/.
  (''bean e vin'', 'je serai', m. à m. /être je [[COP|serai]]/),
   ''goût a c'houzonn'', ' je sais', m. à m. /[[gouzout|savoir]] je sais/.
    
    
    
    
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== référence ==
== référence ==


* Leclerc, Louis. 1986 [1906, 1911], ''Grammaire Bretonne du dialecte de Tréguier'', 3ième édition, Ar Skol Vrezhoneg, Emgleo Breiz (précédentes Saint-Brieuc: Prud'homme).
* [[Le Clerc (1986)|Le Clerc, Louis. 1986]] [1906, 1911], ''Grammaire Bretonne du dialecte de Tréguier'', 3ième édition, Ar Skol Vrezoneg, Emgleo Breiz (précédentes Saint-Brieuc: Prud'homme).
 
[[Category:extraits d'ouvrages|Categories]]

Version actuelle datée du 29 mars 2019 à 18:41

 § II. Conjugaisons
 
 87. - 1°
 
 Il y a en breton deux sortes de conjugaisons: 
 la conjugaison 'personnelle', où la forme du verbe varie suivant le nombre et la personne du sujet:
 
 e karan, 'j'aime'
 e karez, 'tu aimes
 e kar, 'il, elle aime', etc.
 
 - et la conjugaison 'impersonnelle', où le verbe n'a qu'une forme à chaque temps, quels que soient le nombre et la personne
 du sujet:
 la forme de la 3° personne du singulier de la conjugaison personnelle, excepté pour le présent de bean, 'être':
 
 me a gar, 'j'aime'
 te a gar, 'tu maines'
 heñ, hi a gar, 'il, elle aime', etc.
 
 La conjugaison 'impersonnelle' s'emploie, d'une façon générale, quand l'indication de la personne et du nombre serait superflue, c'est-à-dire quand ils ont été suffisamment indiqués par le sujet précédent le verbe, du moins dans les propositions affirmatives.
 
 La conjugaison 'personnelle', en général;, s'emploie dans le cas contraire, c'est-à-dire, en particulier: 
 après la négation et les conjonctions de subordination, après le complément direct, l'attribut et l'adverbe, après le complément indirect et les propositions subordonnées, après le complément anticipé (1):
 
 ne laran ket, 'je ne dis pas'
 pa laran, 'quand je dis (prés.)
 Doue a garan, 'Dieu que j'aime' ou 'j'aime Dieu'
 klanv e vefet, 'vous serez malades'
 aman e choman, 'je reste ici'
 d'ac'h e laris, 'je vous dis' (passé)
 mar kanet, e vefet meulet, 'si vous chantez vous serez loué'
 ma zad a blijan d'ean, 'je plais à mon père'
 
 2° La conjugaison 'personnelle' peut revêtir, pour tous les verbes, une forme indéfinie, qui sert à rendre le verbe français précédé de 'on':
 neuze e karer, 'alors on aime' 
 et une forme 'emphatique', qui présente l'infinitif du verbe, suivi d'une forme personnelle soit du verbe auxiliaire ober, 'faire' 
 (karout a ran, 'j'aime', m. à m. /aimer je fais/), soit du verbe lui-même
 (bean e vin, 'je serai', m. à m. /être je serai/),
 goût a c'houzonn, ' je sais', m. à m. /savoir je sais/.
 
 

référence

  • Le Clerc, Louis. 1986 [1906, 1911], Grammaire Bretonne du dialecte de Tréguier, 3ième édition, Ar Skol Vrezoneg, Emgleo Breiz (précédentes Saint-Brieuc: Prud'homme).