Différences entre les versions de « La négation »

De Arbres
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Quels sont en breton les [[item de polarité négative |items de polarité négative]]? Y-a-t-il des items de polarité positive? Y-a-t-il concordance négative? Est-elle optionnelle?... L'étude demande un tour d'horizon des quantifieurs, des indéfinis, et des noms nus - on y planche...


= Inventaire du matériel de la négation =
= Inventaire du matériel de la négation =

Version du 8 juin 2009 à 14:09


Inventaire du matériel de la négation

Le breton a une négation propositionnelle discontinue ou bipartite: les éléments Ne et ket entourent le verbe tensé: [ne VERB ket], comme c'est le cas en français avec [ne VERBE pas].


Les deux éléments ne et ket ne sont pas systématiquement associés: Ne peut fonctionner avec d'autres mots négatifs tels que: certains noms nus pouvant eux-mêmes être accompagnés de ebet, l'item de polarité négative Nep X, ou sa version intégrée morphologiquement nep-X, nemet, etc..

Ne ...

'Ne', au moins dans certains dialectes comme le vannetais, peut être l'unique marqueur de la négation:


(2) N 'em es Ø guelet ur vouteilahd guin ér gér.
NEG ai.1SG vu Det.indef bouteille vin P.Det maison
'Je n'ai (pas) vu une bouteille de vin dans la maison.' Schapansky (1996:177), citant Guilloux (1992:133)


complémenteur

En termes syntaxiques, la partie préverbale Ne de la négation est un complémenteur, une tête C déclenchant une résomptivité obligatoire lorsqu'un sujet le dépasse ('that-trace effect', Jouitteau 2005:411). Cela a pour effet qu'un sujet devant la négation aura un double pronominal, comme le montrent les paradigmes d'accord obligatoire avec un sujet prénégation.


(x) ... SUJET ne verbe.accord du sujet
mes neuze an dud ne c'hellent ket kanañ ken
mais alors les gens NEG pouvaient.3PL pas chanter plus
'Mais alors les gens ne pouvaient plus chanter.'
Standard, Interview Brigitte Kloareg, par Ronan Hirrien


NEG + rannig

Lorsque le sujet est antéposé devant la négation, celle-ci qui est 'ne' en breton standard peut aussi apparaît avec le rannig a visiblement intégré. Cette forme est typique des écrits de Jules Gros (Favereau 2000:§'ne').


(y) Hennezh na zav tamm ebet : ur skronn fall a-walh?
celui-ci NEG.R monte morceau aucun un gringalet mauvais assez
'Il ne pousse pas du tout: c'est un gringalet.' trégorrois, Gros (1984:407)


  • cf. aussi:
'ar paotr-mañ na gresk ket...'; ce garçon ne grandit pas... (Gros 1984:20)
'ar re-ze na vezont ket klañv kammed'; ceux-là ne sont jamais malades (Gros (1984:302)
'an tamm-se na blij ket deoc'h?'; ce morceau ne vous plait-il pas? (Gros 1984:336)...

Description du système de la négation

Concordance négative

Plusieurs éléments négatifs peuvent cohabiter dans le champ postverbal. En (4), on a une négation préverbale, un adverbe négatif postverbal, un objet nom nu et un focalisateur négatif ('nemet')

(4) ar bugel-se ne ra ken tra nemet gouelañ
Det enfant-là NEG fait pas chose seulement pleurer
'Cet enfant ne fait que pleurer.' dico an Here (1995:§'nemet')


L'interprétation ne calcule alors pas les négations séparément, de façon compositionnelle, et une seule négation est interprétée sémantiquement. Ce phénomène est appelé la concordance négative. Un autre système de concordance est par exemple celui des marques de genre et de nombre dans un DP en français, où on voit une sorte de 'contagion' des marques à l'intérieur du DP:

lesPL peti'tesF.PL tronçonneusesF.PL rouilléesF.PL .


 A noter que si la concordance négative est agrammaticale en français standard, 
 elle apparaît, au moins partiellement, dans différents dialectes du français 
 (cf. Concordance négative dans les parlers français).


plusieurs marques négatives dans le champ postverbal

Les exemples en (1) illustrent brièvement différents cas de figure. On voit que les marques de négation postverbales peuvent apparaître à plusieurs dans une phrase - la négation calculée sémantiquement est toujours unique.

(1)a. Ne gavan morse den ebet.
NEG trouve.1sg jamais personne au.monde
'Je ne trouve jamais personne.'
*'Ce n'est pas le cas que je ne trouve jamais personne./ Je trouve toujours quelqu'un.' Kervella (1947:§234)


(1)b. N'eus (ne-)tra (ebet) en armel
NEG E NEG-chose aucune dans.le armoire
'Il n'y a rien dans l'armoire.' standard, Bihan & Press (2003)


(1)c. N'eus nikun / N'eus den (ebet) en ti
NEG E quantifieur négatif (=no-one) / NEG E nom nu (= personne) (aucun) dans.le maison
'Il n'y a personne dans la maison.' standard, Bihan & Press (2003)


(1)d. Ne sentont ouzh den (ebet)
NEG obéissent à personne du tout
'Ils n'obéissent à personne (du tout).' trégorrois, Schafer (1995:153)


(1)e. Ha c’hwi ne voc’h ket touchet, ma ne lârit ket netra da zen ebet.
Et vous NEG serez NEG touché, si NEG dites NEG NEG.chose P personne(nom nu) aucun
'Et vous, vous ne serez pas touché, si vous ne dites rien à personne.' Kore, transcription de l'enregistrement de Pêr Bras en 1977 par Mona Bouzec


Puisque la concordance négative n'empêche pas deux mots négatifs d'apparaître ensemble sans changer le calcul sémantique de la négation, et puisque la négation postverbale peut être apportée par un autre mot négatif que 'ket'dès qu'on a dans la phrase un mot négatif postverbal, 'ket' paraît optionnel.

Kervella (1947 : 234) note ainsi le caractère optionnel de ket : "Quand il se trouve un autre mot négatif dans la phrase, comme ebet (dans.le monde), netra (neg.chose), nikun (nul), mann (zéro, rien), mui (plus), biskoazh/ biken/ morse (jamais), etc., on ne met pas ket la plupart du temps. "

En (12) et en (5), ket ne participe pas au calcul sémantique de la négation - sa présence/absence ne change en rien le sens de la phrase.


(12) Ne ket nitra
NEG était NEG NEG.chose
'Ce n'était rien' vannetais, Schapansky (1996:183), citant Guilloux (1992:162)


(5) N' em bije ket kredet james e oa gwir.
NEG R AUX NEG cru jamais R cop vrai
'Je n'aurai jamais cru que cela était vrai' Cap Sizun, Chalm (2008)


'ket' avec modificateurs Ket ken, Ket mui

Un cas particulier à noter est celui de l'usage des modificateurs temporels de la négation; ken et mui. Ils sont restreints au champ postverbal mais ne rendent pas ket explétif. Pour Kervella (1947§234:III), Chalm (2008: 86-88) "on peut se passer de ket si ken suit directement le verbe", mais dès qu'un mot s’interpose entre le verbe et ken, ket est obligatoire :


(1) Ne bellgomzo (ket) ken bremañ.
NEG V NEG plus maintenant
'Il/Elle ne téléphonera plus maintenant.' Cap Sizun, Chalm (2008)


(2) Ne bellgomzo ket endro ken .
NEG V NEG de encore plus
'Il/Elle ne téléphonera plus.' Cap Sizun, Chalm (2008)


'ket' obligatoire ou optionel avec 'nemeur'?

'Ket' peut apparaître dans le champ postverbal avec un quantifieur négatif comme 'nemeur' (3), et est alors optionel (4).

(3) Ya, vad, Fulup a oa eur gwaz ar sort n'eus ket nemeur!
oui, interjection était Det homme Det sorte NEG E NEG NEG.plus
'oui, Philippe était un costaud comme il n'y en a pas beaucoup!' trégorrois, Gros (1984:30)


(4) N'eus Ø nemeur a gezeg er park
NEG E NEG.plus de chevaux P.Det parc
'Il n'y a presque pas de chevaux dans le parc', 'Il y a à peine quelques chevaux.' standard, Bihan & Press (2000)


Cependant, Chalm (2008) note qu'avec nemeur, "on emploie toujours ket ". Si cela se vérifie, peut-être y a-t-il de la variation dans l'optionalité de 'ket' avec ce quantifieur négatif.


plusieurs marques négatives dans le champ préverbal

Il est plus rare de trouver plusieurs marques de la négation en zone préverbale. C'est le cas avec un mot négatif en focus préverbal. Le morphème ne semble alors optionnel. (Attention, parfois le ne n'est pas prononcé, mais il est présent syntaxiquement. Voir les cas d'absence superficielle de ne).


(12) Nitra ne d'ober
NEG.chose NEG était P faire
'Il n'y avait rien à faire.' Vannetais, Schapansky (1996:183), citant Guilloux (1992:35)


(12) Nitra _ e oé ou kuelet én devalen
NEG.chose R était 3PL voir.INF P
'It was nothing to see them going downhill.' Vannetais, Schapansky (1996:183), citant Guilloux (1992:45)


Plus épineuse est la question de l'optionalité de 'ket' lorsqu'un mot négatif apparaît en zone focale. En (6a), donné par Chalm (2008), seule la négation ne est alors tolérée, ket étant illicite.


(6)a James n' em bije (*ket) sonjet e oa gwir
jamais NEG R AUX pensé R cop vrai
'je n'aurai jamais cru que cela était vrai' Cap Sizun, Chalm (2008)

On peut rendre compte de ces faits en disant que lorsqu'un mot négatif est en zone préverbale, alors seule la version explétive ne de la négation est grammaticale. Celà reviendrait à dire que la concordance négative ne s'étend pas à la zone préverbale.

La négation explétive

La négation explétive existe en breton (contra Favereau 2000:§'ne'). Il existe à travers les langues des contextes où un élément négatif explétif est possible, voire syntaxiquement obligatoire, sans que cela affecte l'interprétation. La négation, optionnelle ou obligatoire, est alors dite 'explétive' puisqu'elle n'a pas d'impact sur l'interface sémantique. C'est notamment le cas en français des subordonnées introduites par avant (Elle m’a appelé avant qu’elle ne parte) ou les compléments de verbes comme craindre (Je crains qu’il ne soit en retard), ainsi que de certains types de comparatives (Il a mangé plus que je ne le pensais.). En breton, puisqu'il y a concordance négative, les marques de négation peuvent être sémantiquement vides dès qu'une autre marque de négation est réalisée dans la phrase.

On peut voir que les cas de négation explétive dans les contextes où aucune autre marque de négation n'est réalisée. 'Ne' est ainsi explétif dans certaines comparatives comme en (5).


(5) Goest omp d'ober muioc'h a vad eget ne zonjomp.
capable sommes P faire plus P bien que NEG? pensons
'Nous sommes capables de faire plus de bien que nous (ne) le pensons.' Buhez ar Zent, p.236


La négation bipartite ne... pas n'est pas non plus calculée en français dans les exclamatives telles que "quelle ne fut pas sa joie!" (Stendahl, La chartreuse de Parme p.302). La négation bipartite bretonne ne... ket est aussi entièrement explétive dans les exclamatives comme en (6). Il est rare à travers les langues d'avoir deux éléments de la négation qui aient une version explétive.


(6) Pegen glac'haret, evel ouzout, na oa ket mamm hennezh!
combien affligée, comme sais, C-NEG était pas mère elle.DIR
'Quelle n'était (pas) son affliction!' Trégorrois, Gros (TBPIII:95)


Hors les cas des exclamatives, où 'ket' apparaît avec 'ne', il n'y a pas de cas de phrases avec 'ket' qui n'aient pas de sens négatif. 'ket' semble pouvoir n'être pas calculé sémantiquement uniquement dans les cas où d'autres marqueurs de la négation portent cette interprétation - ces cas sont donc réductibles à la concordance négative et il ne semble pas qu'il y ait de 'ket' explétif à proprement parler.

Exceptions à la concordance négative

Il existe différents cas d'exceptions à la concordance négative. Ce sont des cas où deux négations vont être calculées.


Peut-on avoir deux éléments sémantiquement négatifs?

quelques relevés...


mot négatif + nom nu

Ci-dessous, un mot négatif (17) et un nom nu (18) précèdent la négation Ne, sans que ket apparaisse dans le champ postverbal.


(17) Nitra n em boé de houlen get hanni
NEG.chose neg 1.SG avais de demander.Infinitif avec personne
'Il n'y a rien que j'ai demandé à personne'
Guilloux (1992:189), paraphrase traduite de Schapansky (1996)


(18) Get ur mesu èl hennéh hiréh n' hur hoé d' er ieu
avec un maître comme celui-là envie NEG 1P avoir.Passé à Det jeudi
'Avec un maître comme celui-là, on n'était pas pressés que jeudi arrive' vannetais, Schapansky (1996:53)

tests et hypothèses de travail

Lorsqu'on cherche à établir le type exact de concordance négative, en plus des questions soulevées par la négation propositionnelle, il se peut que les réponses varient selon les classes d’éléments impliqués : nom nu ou élément morphologiquement négatif. Les langues ont souvent plusieurs paradigmes différents qui correspondent à différents emplois : d'un côté les items de polarité négative (qui doivent être légitimés par une négation), comme qui que ce soit en français, d'un autre, les quantifieurs négatifs (qui peuvent introduire à eux-seuls un sens négatif dans une phrase), comme par exemple personne ou rien. Pour chaque paradigme/élément qui participe au système de concordance négative, il s’agit donc de déterminer s’il peut/doit apparaître sans négation propositionnelle.

L'un des tests clé qui permettent de déterminer si un item introduit à lui seul un sens négatif est la réponse à une question. Ainsi, en (15), personne peut constituer une réponse négative, alors que qui que ce soit est exclu dans ce même contexte.

(15) Qui est venu?
Personne
*Qui que ce soit


Horizons comparatifs et intérêt théorique

Dans un premier temps, il est important de situer le breton par rapport à la typologie des systèmes négatifs existants. Cette documentation doit se faire sur deux dimensions différentes:

(i) Négation propositionnelle

La négation bipartite correspond à ce qu'on appelle le stade II du cycle de la négation (également connu sous le nom de cycle de Jespersen). Plus précisément, l'évolution des marqueurs négatifs à travers les langues suit généralement les étapes suivantes:

 (I) Marqueur négatif préverbal (soit morphème libre, soit clitique) 
   comme par exemple en italien actuel Gianni non è venuto. ('Jean n'est pas venu')
 
 (II) Marqueur négatif + Verbe + Marqueur négatif emphatique. La négation préverbale est perçue comme insuffisante et 
 un deuxième élément est de plus en plus souvent utilisé. 
 Il s'agit le plus fréquemment d'un morphème libre, de nature adverbiale.   
 
 (III) Verbe + marqueur négatif. 
 Le marqueur négatif postverbal est grammaticalisé, 
   comme en allemand Maria spricht nicht viel.('Maria ne parle pas beaucoup')

Le stade II est peu stable diachroniquement, au sens que c'est celui où il y a le plus de fluctuation. Il est très fréquent que l'un ou l'autre des deux marqueurs soit optionnel avant que l'usage stabilise leur distribution et leur rôle sémantique. Parmi les langues qui semblent être actuellement à ce stade il y a le français, le piemontais, le gallois ou Afrikaans (de Swart 2006)

Dans un article récent, Breitbarth & Haegeman (2008) discutent l'évolution du système négatif dans plusieurs langues et dialectes germaniques et font l'hypothèse que les deux éléments d'une négation bipartite ne remplissent pas le même rôle. Plus précisément, l'élément préverbal n'est pas une négation, mais un marqueur de polarité (notion qui intègre non seulement la négation, mais également certains types de subordonnées, questions ou phrases impératives). Leur analyse prédit également qu'une langue ne garde l'élément préverbal que s'il acquiert d'autres fonctions dans la langue, le plus souvent un usage emphatique (flamand, portugais,dialectes italiens).

L'étude détaillée de la situation du breton doit permettre de vérifier les généralisations et les hypothèses avancées pour d'autres langues qui ont une négation bipartite.


(ii) Concordance négative

Le système de concordance négative constitue l'autre typologie dans laquelle il faut situer le breton.

Dans certaines langues (les variétés standard des langues germaniques), dites de 'double négation', chaque négation présente dans la syntaxe correspond à une négation sémantique. Ainsi dans une phrase comme Nobody didn't come ('Personne n'est pas venu'), les deux négations (not et nodody) s'annulent et la phrase acquiert une lecture positive du type 'Tout le monde est venu'.

La plupart des langues documentées sont des langues à concordance négative, ce qui veut dire qu'elles permettent la co-occurrence de plusieurs mots négatifs (dont au moins un est un marqueur négatif propositionnel) dans une même phrase pour donner lieu à une lecture avec une seule négation. Il existe différents types attestés, selon le nombre et la position (pré- ou post-verbale) des éléments qui participent au système de concordance négative. De même, il est possible que la situation soit différente selon qu'il s'agit de phrases avec un verbe tensé ou pas.

La concordance négative représente un grand enjeu théorique, notamment par rapport au principe de compositionalité du sens qui pose que le sens d'une phrase se construit sur la base du sens des différents constituants. Comment est-il possible que la co-occurrence de plusieurs éléments qui fonctionnent par ailleurs comme des éléments négatifs résulte dans une interprétation avec une seule négation sémantique? Pour résoudre ce problème d'interprétation, la plupart des analyses supposent que la concordance négative est un phénomène d'accord, avec un seul marqueur sémantiquement négatif (typiquement la négation propositionnelle ou un mot négatif préverbal) et les autres éléments comme des réflexes morpho-syntaxiques de cet accord.

A un niveau empirique, il faut donc déterminer pour chacun des éléments qui participent à la concordance négative s'il a un sens négatif inhérent. La situation peut être différente pour chacun des deux marqueurs de la négation bipartite, ainsi que pour les autres mots traditionnellement décrits comme négatifs (cf. la liste de Kervella).


La situation de la concordance négative en breton est complexe. Toute description précise du système apporterait des données précieuses pour vérifier les généralisations établies pour d'autres langues et évaluer les analyses avancées dans la littérature.

Bibliographie

Description générale

Chalm, E. 2008. La Grammaire bretonne pour tous, An Alac'h embannadurioù (p.86-88).

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Bihan, H. (ar) and Press, I. 2003. Colloquial Breton: The Complete Course for Beginners (CD audio). (manuscrit)

Ouvrages théoriques

Breitbarth, Anne and Liliane Haegeman. 2008. Not continuity, but change: stable stage II in Jespersen’s cycle. Manuscript, University of Cambridge & STL Lille III.

De Swart, Henriette. 2006. Expression and interpretation of negation. Book manuscript (submitted)

Haspelmath, Martin. 1997. Indefinite Pronouns. Oxford: Clarendon Press.

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Schapansky, N. 1992b. ‘The Preverbal Position in Breton and Relational Visibility.’, Working papers in Linguistics 2, Burnaby SFU, 136-170. (MA thesis)

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Description de la variation dialectale

Gros, Jules 1970. Le trésor du breton parlé I. Le langage figuré. Saint Brieuc: Les Presses Bretonnes.

Madeg, M. 1993. Marvailloù 11, Kontadennoù euz Traon-Kerne, (ed.), Ar Skol Vrezhoneg, Emgleo Breiz.

Trépos, P. 2001 [1968, 1980, 1996], Grammaire bretonne, 1968 edition Simon, Rennes.- 1980 edition Ouest France, Rennes; 1996, 2001 edition Brud Nevez, Brest.

Wmffre, I. 1998. Central Breton. [= Languages of the World Materials 152] Unterschleißheim: Lincom Europa. Wmffre (1998:19,20)

Spécialistes référents pour cette fiche de collectage

Anamaria Falaus, LLING, Université de Nantes/Naoned

David Willis, Selwyn College, Cambridge

Anne Breitbarth, Selwyn College, Cambridge