Différences entre les versions de « L'imparfait »

De Arbres
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|(4)|| Krozal ha stlaka || a '''rae''' || a bep eil.
|(4)|| Krozal ha stlaka || a '''rae''' || a bep eil.
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| ||  gronder [[&|et]] éclater || [[R]] faisait || [[a-bep-eil|à chaque second]]
| ||  grond.[[-al|er]] [[&|et]] éclat.[[-añ|er]] || [[R]] [[ober|faisait]] || [[a-bep-eil|à chaque second]]
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|||colspan="4" | 'Il grondait et il éclatait tour à tour.'||||''léonard'',  [[Kerrien (2000)|Kerrien (2000]]:16)
|||colspan="4" | 'Il grondait et il éclatait tour à tour.'||||''Léonard'',  [[Kerrien (2000)|Kerrien (2000]]:16)
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=== conditionnel ===
=== conditionnel ===

Version du 8 janvier 2014 à 12:04

L'imparfait exprime un temps du passé.

C'est un temps imperfectif, ce qui l'oppose au passé simple (Heinecke 2001:79).


Sémantique

borne de fin

L'imparfait peut être utilisé pour des procès dont la borne de fin peut ne pas être passée au moment de l'énonciation.


(1) Ne oa ket un den desket bras nemet gouzout a rae kaozeal brav.
ne était pas un homme instruit grand seulement savoir R faisait parler beau
'Ce n'était pas quelqu'un de très instruit mais il savait bien s'exprimer.' Chalm (2008:211)


aspect

Comme en français, l'imparfait peut être utilisé pour des actions ponctuelles répétées.


(4) Krozal ha stlaka a rae a bep eil.
grond.er et éclat.er R faisait à chaque second
'Il grondait et il éclatait tour à tour.' Léonard, Kerrien (2000:16)

conditionnel

La forme morphologique de l'imparfait peut remplacer un conditionnel dans les subordonnées (même si c'est le plus souvent le plus-que-parfait qui remplace le conditionnel).


(6) An hini a yaje a-benn dezañ e hallfes lavared hardiz e oa maro.
le celui R irait à.tête à.lui R pourrais dire sans.crainte R était mort
'Celui qui l'aurait affronté, tu pourrais dire sans crainte qu'il était (qu'il serait) mort.' trégorrois, Gros (1970:27)


Stylistique

On trouve des usages de l'imparfait pour intensifier un effet de sens temporel.


(7) erru oah!
arrivé étiez
'Vous voilà!, (lit. Vous étiez arrivé.e.s.)' Ar Merser (2009:584)


Dans la limite de cet effet stylistique, l'imparfait peut convoyer le même ancrage temporel qu'un présent:


 Gros (1970:26):
 "L'imparfait correspond à un présent dans certaines formules de politesse comme:
 
 Arru oas?
 /arrivé étais?/
 'Tu étais arrivé', 'Te voila?'
 
 O vond oah ive?
 /ptc aller étiez aussi/ 
 'Vous alliez (vous allez) aussi' 
 (sous-entendu: vous promener, faire une course, etc.)
 
 Deut oah e kêr ive?
 /venu étiez en ville aussi/ 
 'Vous étiez (vous êtes) venu en ville aussi?'