Différences entre les versions de « L'aphérèse »

De Arbres
(Page créée avec « L''''aphérèse''' est une modification phonétique impliquant l'absence d'un ou plusieurs phonèmes au début d'un mot, par rapport à une forme de référence. En breton... »)
 
(5 versions intermédiaires par le même utilisateur non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
L''''aphérèse''' est une modification phonétique impliquant l'absence d'un ou plusieurs phonèmes au début d'un mot, par rapport à une forme de référence. En breton, cela concerne pour les aphérèses non-lexicalisées, les prononciations '' 'vat'' pour ''[[avat]]'' ou '' 'vit'' pour ''[[evit]]''.
L''''aphérèse''' est une modification phonétique impliquant l'absence d'un ou plusieurs phonèmes au début d'un mot, par rapport à une forme de référence. En breton, la [[réduplication]] enfantine ''boubousig'' 'oiseau' (''Douarnenez'', [[Denez (1977)|Denez 1977]]) vient d'une aphérèse du nom  ''[[labous]]'' 'oiseau'.
 
Le tempo de prononciation provoque aussi la troncation de [[syllabes]] non-accentuées, des aphérèses non-lexicalisées. C'est le cas pour les prononciations des mots [[accentués]] sur leur [[finale]], comme l'adverbe '' 'vat'' de ''[[avat]]'' 'cependant', ou les prépositions '' 'vit'' de ''[[evit]]'' 'pour' ou '' 'nez'' de ''[[anez]]'' 'sans'.




Ligne 15 : Ligne 17 :
== Horizons comparatifs ==
== Horizons comparatifs ==


Le [[biliguisme]] avec le français n'est pas une pression forte pour l'aphérèse car le français en comporte peu par rapport aux [[apocopes]].
Le français présente quelques exemples d'aphérèse (''(mu)zique'', ''(fan)zine'', ''(omni)bus'', ''(Sé)bastien'', ''(É)coute voir!'', ''(En)core toi?'', etc.).
Le [[bilinguisme]] avec le français n'est pas une pression forte en breton pour l'aphérèse car le français en comporte peu par rapport aux [[apocopes]].  




Ligne 26 : Ligne 29 :


[[Category:fiches|Categories]]
[[Category:fiches|Categories]]
[[Category:phonologie|10|Categories]]

Version du 13 mai 2021 à 12:38

L'aphérèse est une modification phonétique impliquant l'absence d'un ou plusieurs phonèmes au début d'un mot, par rapport à une forme de référence. En breton, la réduplication enfantine boubousig 'oiseau' (Douarnenez, Denez 1977) vient d'une aphérèse du nom labous 'oiseau'.

Le tempo de prononciation provoque aussi la troncation de syllabes non-accentuées, des aphérèses non-lexicalisées. C'est le cas pour les prononciations des mots accentués sur leur finale, comme l'adverbe 'vat de avat 'cependant', ou les prépositions 'vit de evit 'pour' ou 'nez de anez 'sans'.


(1) Job, 'vad a oa eun den dibalamour a-walh.
Job cependant R était un homme indolent assez
'Quant à Joseph, c'était un homme indolent, inactif et sans initiative.'
Trégorrois, Gros (1984:483)


Horizons comparatifs

Le français présente quelques exemples d'aphérèse ((mu)zique, (fan)zine, (omni)bus, (Sé)bastien, (É)coute voir!, (En)core toi?, etc.). Le bilinguisme avec le français n'est pas une pression forte en breton pour l'aphérèse car le français en comporte peu par rapport aux apocopes.


Terminologie

Le terme français aphérèse est un emprunt au grec ancien ἀφαίρεσις aphaíresis 'ablation'.

En breton, Vallée (1980) donne raktrouc'h (er gériou).