Krial
Le verbe krial 'héler, appeler' est un verbe déclaratif. Il peut être intransitif (inergatif), ou comme en (1), transitif.
(1) | Ma ne vijes ket deut | da | grïal ahanon, | ne oan ket | savet c'hoazh. | ||||
si4 ne1 serais pas venu | pour1 | crier P.moi | ne1 étais pas | levé encore | |||||
'Si tu n'étais pas venu m'appeler, je ne serais pas encore levé.' | Trégorrois, Gros (1970:28) |
Morphologie
variation et répartition dialectale
La carte 275 de l'ALBB documente la variation dialectale de la traduction de 'pleurer'. Leñvañ est globalement une forme de l'Ouest du domaine parlant, et gouelañ du centre et de l'Est. Les formes garmat, krial et gwial sont plutôt associées à des pleurs d'enfants (avec des cris). La variation est aussi microlectale. A Plouhinec fin XX°, le verbe leñvañ est associé aux capistes, le verbe krial aux habitants de Plouhinec, et yudal aux bigoudens (NALBB, carte 005).
La carte 207 de l'ALBB documente la traduction de appeler, (j'ai) appelé). On relève quelques occurrences de krial. L'ALBB trouve aussi hual en vannetais et hopal, ainsi que les formes de galvout, galver, gervel sur la plupart du domaine parlant.
dérivation
Le préfixe di- obtient dikrial 'critiquer' de façon semblable au français décrier.
(2) | Gav ket | nen aes | boût dikriet. | |||||
1trouve pas | on facile | être pfx.crié | ||||||
'On n'aime pas être critiqué.' | Cornouaillais de l'Est (Riec), Bouzeg (1986:30) |
Horizons comparatifs
Ce verbe est emprunté au français, mais le développement d'un usage transitif est propre au breton.