Différences entre les versions de « Ker »

De Arbres
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||| colspan="15" | 'Si j'avais su que c'était si peu cher, je t'aurai demandé d'en acheter plus'.
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Version du 26 novembre 2022 à 22:49

L'adjectif ker signifie 'cher'.


(1) Ar friko-mañ a zo deuet da ger.
le dîner-ci est ven.u à1 cher
'Ce mariage a occasionné des frais insensés.'
Léonard (Plougerneau), M-L. B. (05/2016)


Morphologie

variation dialectale

Pour le haut-vannetais du XXI°, Delanoy (2010) donne kir 'cher'.


dérivation

(2) Krediñ a ran ez eo kerik an tamm kig-se.
croire R1 fais R+C est cher.DIM le morceau viande-ci
'Je crois que ce morceau de viande est un peu cher.'
Standard Kervella (1947:§774)


(3) Nag a geraouez a zo hirio war beb tra !
que de1 cher.N.N R y.a aujourd'hui sur1 chaque chose
'Que tout est cher aujourd'hui !'
Merser (2009:'keraouez')


(4) Adarre o deus kereat ar foucher !
encore 3PL a cher.faire le impôts
'Ils ont encore augmenté les impôts !'
Léonard (Plougerneau), M-L. B. (04/2016)

répartition dialectale

À Briec, on peut trouver emsav 'facile à enlever, bon marché'.


(5) [ mɐ mi gweːt la vi be ken imˈzao se, mi be gul geˈnæx ˈhɑ᷉ ɔ᷉ n ˈpʁeˑnə ˈmeɲjɔχ]
Ma mije gouezet, lar e vije bet ken imzav-se, mije bet goullennet ganeoc'h, ac'hanon, da prenañ muioc'h.
si 1SG aurais s.u que R était été tant se.lève-(que).ça 1SG aurais eu demand.é avec.vous P.moi de acheter plus
'Si j'avais su que c'était si peu cher, je t'aurai demandé d'en acheter plus'.
Cornouaillais, (Briec), Noyer (2019:242)

Diachronie

Selon Delanoy (2010:&12), les formes non-palatalisées en haut-vannetais voire en cornouaillais sont des emprunts au normand, "entré[e]s par l'extrémité nord-est du domaine bretonnant", et qui "l'ont ensuite pénétré entièrement". Il cite kas 'envoyer' et kir 'cher', pour lesquels on pourrait s'attendre plutôt aux formes chass et cher.