Différences entre les versions de « Ken »

De Arbres
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Version du 9 décembre 2022 à 15:27

Il existe au moins trois mots fonctionnels différents qui sont orthographiés ken. Ils ne sont pas prononcés de la même façon, et ont des emplois différents.


  • la préposition ken, /'kɛn:/, 'jusqu'à' ken ar c'hentañ 'à la prochaine'
  • l'adverbe ken /'kẽ:n/ en contexte négatif, 'seulement' 'ne… plus', que l'on trouve aussi dans nemetken, hepken, ou encore keneve, kenevit. Cet adverbe est lié au sens de l'adjectif ken 'autre' et au pronom 'autre chose'.


Les deux premiers sont traités ci-dessous. L'adverbe ken, ker, kel est traité à part.


Préposition 'jusqu'à'

(1) N'em eus ket gouiet ken 'peus telefonet.
ne R.1SG a pas s.u jusqu.à 2.a téléphon.é
'Je l'ai ignoré jusqu'à ce que tu téléphones.'
Vannetais (Le Scorff), Ar Borgn (2011:73)


Morphologie

La voyelle est ouverte et non-nasale. Menard & Kadored (2001) donnent la forme /'kɛn:/. Favereau (1997:§311) donne les formes /kɛn/ et /cɛn/ pour kenavo, 'au revoir'. Le Dû (2012:'ken') donne une voyelle fermée (orthographiée kénn, en contraste avec kin, 'ne… plus').


La consonne initiale est palatalisée en vannetais ( /čen/ à Groix, Ternes 1970:323).


Syntaxe

ken e…

(1) ken ' teze d'ar gêr.
jusqu'à R4 venait à le 1foyer
'Jusqu'à ce qu'il revînt à la maison.' (régulièrement)
Cornouaillais bord vannetais, Favereau (1997:§459)


(2) Laosket e vezent da boaza ken e vezent tener.
laiss.é R4 étaient à1 cuire jusqu'à R4 étaient tendre
'On les laissait cuire jusqu'à ce qu'ils s'attendrissent.'
Léonard (Plouzane), Briant-Cadiou (1998:9)


ken na…

(3) N'oa ket droed da douch ken na vehe-heñv marv.
ne avait pas droit de1 toucher jusqu.à que serait-lui mort
'Il n'avait pas le droit de toucher avant qu'il ne meure.'
Vannetais (Le Scorff), Ar Borgn (2011:71)


(4) Ar maezioù a oa glas, ken na oant glas.
le campagne.s R1 était vert tant que.ne étaient vert
'La campagne était des plus vertes.'
Standard, Drezen (1932:19)

ken ma…

(5) /čen mə-Xa:ryjimp, fo rmour izeil /
Ken m'arruimp 'vo ar mor izel.
d.ici que4 arriverons sera le mer haut
'D'ici à ce que nous arrivions la mer sera basse.'
Vannetais (Groix), Ternes (1970:323)

ken da X…

(6) ken d'eomp dont en-dro.
jusqu.à de.nous [SC _ venir de.retour ]
'Jusqu'à ce que nous revenions.'
Standard, Académie bretonne (1922:153)

Adverbe négatif, 'ne… plus'

(7) Ma respontomp fall omp taolet a-gostez, ne c'hoariomp ket ken.
si répondons mauvais sommes jet.é de-côté ne1 jouons pas plus
'Si on donne une mauvaise réponse, on est éliminés.'
Léonard (Plougerneau), M-L. B. (04/2016)


Morphologie

La voyelle est fermée, et parfois nasale. Menard & Kadored (2001) donnent la forme /'kẽ:n/. Favereau (1997:§311) donne les formes /ken/, Poher /kin/, bas-vannetais /cẽ:n/ et /cɛ̃n/. Ternes (1970:292) rapporte à Groix la forme /čein /.

Ar Borgn (2011:7) signale ken en contexte négatif par une graphie différente, pour le différencier du comparatif ("Kén (plus + négative) se prononce autrement que ken (aussi), d'où l'accent"). German (2007:173) et Le Dû (2012:'ken') utilisent la graphie kin.


(1) N'eus ket anezhoñ kén !
ne y.a pas de.lui plus
'Il n'y a plus de lui, il est abattu, réduit à rien.'
Vannetais (Le Scorff), Ar Borgn (2011:7)


Syntaxe

Ken, sous le sens de 'ne… plus', est une forme propre au breton moderne (Hemon 1975:§107).


restriction aux contextes négatifs

Ken, 'ne plus', est restreint aux contextes négatifs. C'est un item de polarité négative similaire à mui, avec lequel il peut apparaître.


(1) N'heller ken treiñ ar seurt traoù-mañ e galleg.
ne peut.on plus traduire le sorte choses-ici en français
'On ne peut plus traduire ces choses en français.'
Trégorrois, Berthou (1985:76)


(2) Al lodenn vrasañ deus an dud ne gomprenont ket ken ar pezh a ganit.
le part.ie1 grand.le.plus de le 1gens ne1 comprennent pas plus ce que R1 chantez
'La plupart des gens ne comprennent plus ce que vous chantez.'
Interview Annie Ebrel 04/2009, Le Poher Hebdo


ken vs. mui

Le choix entre ken et mui semble sujet à variation dialectale. Pour la vallée du Scorff, Ar Borgn (2011:106) note par exemple que ken est plus souvent utilisé que mui. Goyat (2012:241) note qu'à Plozévet, la forme ebet mui est plus répandue que la forme ebet ken, rare.


(3) hep dibri frouezen ebet ken ar rest eus e vue.
sans manger fruit.SG aucun plus le reste de son1 vie
'… sans manger de fruits (pour) le reste de sa vie.'
Léonard, Perrot (1912:845)


ket ken

À Scaër/Guiscriff, selon Naoned (1952:61), ket accompagne toujours les formes négatives ne… netra, ne… den, ne...ken, ne… mui. Ar Merser (2009:549) note qu'en haut-cornouaillais principalement, ken 'plus' ne provoque pas la disparition de ket.


(4) N'eus ket ken.
ne y.a pas plus
'Il n'y en a plus.'
Ar Merser (2009:549)


Pour Bihan & Press (2003:90), ket est optionnel lorsqu'il précède directement ken, mais obligatoire lorsque ken est en fin de phrase (* Ne raint an dra-se ken).


(5) Ne raint (ket) ken an dra-se.
ne1 feront pas plus le 1chose-ci
'Ils ne vont plus faire ça.'
Standard, Bihan & Press (2003:90)


(6) Ne raint ket an dra-se ken.
ne1 feront pas le 1chose-ci plus
'Ils ne vont plus faire ça.'
Standard, Bihan & Press (2003:90)

Adjectif et pronom, 'pas… autre', 'pas… autre chose'

Sous la négation, ken peut aussi avoir le sens de 'autre', 'autre chose', réalisant donc une catégorie adjectivale ('autre') ou pronominale ('autre chose').


(1) Skrivet em eus-int hep ken soñj nemet ober plijadur...
écr.it R.1SG a-eux sans plus pensée seulement faire plaisir
'Je les ai écrits sans autre but que faire plaisir… '
Vannetais, ar Meliner (2009:11)


(2) /fəše lake čein ar-əntãn /
as pas m.is autre.(chose) sur-le feu
'Tu n'as mis que cela sur le feu ?'
Vannetais (Groix), Ternes (1970:292)


Morphologie

Favereau (1997:§311) note que ken, 'autre, autre chose', a une morphologie distincte de l'adverbe 'ne… plus', avec les formes /ke.n/ et /ke:n/, /ce.n/ et /ce:n/ "en position d'insistance", 'autre que, que'.


(3) Blam ni ' ouiem kin brezoneg.
car nous (ne) savions seulement breton
'Parce qu'on ne connaissait que le breton.'
Cornouaillais (Saint-Yvi), German (2007:173)


diachronie

Hemon (1975:§107) rapporte en moyen breton le mot ken, quen, cognat du cornique ken, du gallois amgen et du vieil irlandais cen, et qui apparaît après une négation de phrase ou un mot intrinsèquement négatif, de sens 'anything else'.

  • ne-m bezo quen da-m soutenancc
'Je n'aurai rien d'autre pour me nourrir/soutenir'
Breton fin du XV°, N.:1234, cité dans Hemon (1975:§107)
  • ne hallfe ez ve quen
'Cela ne pourrait être rien d'autre.'
Breton de 1530, J.:178, cité dans Hemon (1975:§107)
  • hep ober quen
'sans faire rien d'autre'
Breton de 1519, M.:3179, cité dans Hemon (1975:§107)
  • kaout a reas kemend a blijadur o lenn al leor-ze, ma ne lennas ken epad ar c'horaiz.
'Il prit tant de plaisir à lire ce livre qu'il ne lut que cela durant le carême.'
Breton de 1879, BMN.:24, cité dans Hemon (1975:§107)
  • na m-eus eom a gen
'Je n'ai besoin de rien d'autre.'
Breton XVIII° siècle , EN.:305, cité dans Hemon (1975:§107)
  • èl p n'ou dehai quin d'obèr
'comme si ils n'avaient rien d'autre à faire'
Breton 1790, MG.:8, cité dans Hemon (1975:§107)

dérivation

C'est sous cette lecture 'autre, autre chose' de ken que Hemon (1975:§107) propose de dériver la forme hepken, 'seulement', littéralement /sans.autre(.chose)/ et nemetken, 'seulement', /sauf.autre(.chose)/. Il considère que la forme adverbiale de ken, 'seulement', vient de là.

Syntaxe

restriction aux contextes négatifs

Comme ken de sens 'ne… plus', ken adjectif ou pronom apparaît unquement dans les contextes négatifs, que cette négation soit phrasale ou amenée par un mot intrinsèquement négatif.


(1) Din eo ur genaoueg ha netra ken.
à.moi est un idiot et rien plus
'A mon avis, c'est un idiot et rien de plus.'
Standard, Kerrain (2001)


ensemble de contraste: ken met X, ken nemet X, ken X

ken met

(2) Eno a zo kokouz penegwir ne vez ken med kargañ ar voz d'ober.
y R y.a coques puisque ne est autre.chose mais charger le 1poignée à faire
'Là, il y a des coques, puisqu'il n'y a qu'à ramasser à pleines mains.'
Trégorrois, Gros (1984:13)


(3) N'ho peus graet ken met degouezhout !
ne 2 2.a fa.it autre.chose mais arriver
'Tu viens d'arriver !'
Haut cornouaillais du Nord, Keit Vimp Bev (1984:46)


Ken et met apparaissent aussi en composition en vannetais, dans une formation de type prépositionnel.


(4) [ wɛ tʃømɛtõ hagə wɛ brøtɔnã ]
(ne) 'oa kemetoñ hag a oa bretonnant. Vannetais (Kistinid), Nicolas (2005:34)
(ne) était autre.sauf.moi C R était bretonnant
'Il n'y avait que moi qui parlais breton.'


ket met vs. ken met

Il y existe une alternance à priori entièrement optionnelle entre ket met et ken met.


(5) /nəše me-xundi:w /
ne y.a pas mais-notre 2
'Il n'y a que nous deux (f.).'
Vannetais (Groix), Ternes (1970:292)


(6) 'Vez ket bevet 'met ur wech !
est pas vécu seulement un 1fois
'On ne vit qu'une fois !'
Cornouaillais (Scaër/Bannalec), H. Gaudart (04/2016)


ken nemet

(1) Ar bugel-se ne ra ken tra nemet gouelañ.
le enfant- ne fa.it autre chose sauf pleurer
'Cet enfant ne fait plus que pleurer.'
an Here (1995nemet')


(2) A-drek ar strolladoù n'eus ken nemet sioulder.
après le groupe.s ne y.a autre.chose sauf tranquill.ité
'Il ne reste que la tranquillité après (le départ de) les groupes.'
Trégorrois, Berthou (1985:78)


(3) … hag a gerze netra ken nemet abalamour m'edont boazet.
et R1 marchait rien autre.chose seulement car que étaient habitud
'… Et qui marchaient rien que par habitude.'
Cornouaillais, Crocq (1924:8)


Le constituant dont la tête est nemet peut être antéposé.


(4) Nemet komzoù flour ha melus n'em eus bet ken ___ digantan
seulement parole.s doux et miell.eux ne1 R.1SG a eu autre.chose de.lui
'Je n'ai eu de lui que belles paroles mielleuses.'
Cornouaillais / Léon, Croq (1908:40)


Il permet que l'infinitif apparaisse après l'auxiliaire ober dans la conjugaison analytique.


(5) Ne ra ken nemet ober goap.
ne1 fa.it autre.chose sauf faire moquerie
'Il ne fait que se moquer.'
Kervella (1995:§234.III.)


La tournure ket nemet n'est pas nouvelle.


  • hep gouzout quen langaig nemet langaig è mam,
'Sans connaitre d'autre langue que celle de sa mère.'
Moyen breton (1632), Qu.:5, cité dans Hemon (1975:§107)
  • ne zervichan ken mestr nemet Doue
'Je ne sers de maître que Dieu.'
Breton pré-moderne (1871), HTC.:146, cité dans Hemon (1975:§107)


(nemet)ken, 'seulement'

En (1), on voit que l'ensemble de contraste X ('autre chose que X') n'est pas introduit par met ou nemet. La négation ne… ket est calculée sémantiquement ('nous n'avions pas autre chose que… ').


(1) Barzh ti ar seurezed ni nie ket ken restachou ar re all da verenn.
dans maison le sœur.F.s nous aurait pas autre.chose restes le ceux autre pour1 repas
'Chez les sœurs, nous n'avions que les restes des autres à midi.'
Cornouaillais (Le Juch), Hor Yezh (1983:17)


En (2), la partie ket de la négation est absente. L'interprétation sémantique de la phrase est équivalente que l'on interprète la négation ou non ('nous ne savions pas autre chose que le breton' = 'nous savions seulement le breton'). On voit en breton contemporain que la négation de phrase ne est calculée en (2) comme explétive, et ken dans le sens de 'seulement, uniquement', car l'addition de ket à la phrase en changerait le sens ('nous ne savions plus le breton').


(2) Blam ni ' ouiem kin brezoneg.
car nous (ne) savions seulement breton
'Parce qu'on ne connaissait que le breton.'
Cornouaillais (Saint-Yvi), German (2007:173)


(3) Ar c'horz ne badont ken ur bloaz.
le 5tiges ne1 durent que un an
'Les tiges ne durent pas un an'.
Cornouaillais (Locronan), A-M. Louboutin (09/2015a)


(4) /rez 'ki:n pez oh ɡwez 'do:bɛr /
(Na) rez ken ar pez oh gouest d'ober.
(ne1) fais seulement le que êtes capable de1 faire
'Ne faites que ce dont vous êtes capables.'
Plozévet, Goyat (2012:306)


C'est aussi le cas en (5), où on observe aussi que le syntagme focalisé par ken peut ne pas le suivre et apparaître en zone focus, au-dessus de la négation.


(5) [DP Eur mell gaou ] ne oa ken _ .
un grand mensonge ne était seulement (un grand mensonge)
'Ce n'était qu'un gros mensonge.'
Léon, (Cléder), Seite (1998:37)


Ken acquiert la lecture 'seulement, uniquement, juste' et ne nécessite alors pas d'autre négation en dehors de lui.


(6) Papa vie aet da zornañ forzh vie, ken evit kaout ur banne lambig.
Papa serait all.é pour1 battre tant serait juste pour avoir un verre lambig
'Papa aurait fait le battage tant et tant, juste pour un verre de lambig.'
Cornouaillais (Le Juch), Bernard, Hor Yezh (1983:9)


(7) Krenañ a ran ken gant ar soñj !
trembler R fais seulement avec le pensée
'Rien que d'y songer me donne le frisson !'
Standard, An Here (1993:4)

mot négatif ?

sens restrictif 'seulement' sans autre négation

En (1), l'adverbe ken de sens 'seulement' peut apparaître sans être sous la portée de la négation. Son sens est cependant restrictif.


(1) Ken arrebeuri nemet eun daol grenn [...]
seulement meuble sauf un 1table1 ronde
'En fait d'ameublement, rien sinon une table ronde [...]'
Kerrien (2000:9)


(2) Met peus ken soñjal peseurt gwisket e oamp ivez en amzer gwechall...
mais as seulement penser quelle.sorte habillé R étions aussi en.le temps jadis
'Mais tu n'as qu'à penser comment nous étions habillés autrefois, aussi.'
Douarneniste (Tréboul), Troadec, Hor Yezh (1983:72)


(3) Peus ken afer gwelet: va zad-me oa bet asamblez gant e dad.
as que affaire voir mon2 père-moi était été ensemble avec son1 père
'Tu n'as qu'à voir: mon père le faisait avec le sien.'
Léonard (Plougerneau), Elégoët (1982:8)


(4) 'Peus ken met mont war 'n eeun.
2.a que mais aller sur le droit
'Allez tout droit.'
Cornouaillais (Riec), Bouzeg (1986:37)


autorisation d'item de polarité négative

Le focalisateur restrictif ken, seulement' peut être le seul élément autorisant la Résomption du sujet 'à la Cornouaillaise', qui nécessite autrement une négation.


(5) Setu e-giz-se ouie ken an dra-se anezhi.
voila comme-ça savait seulement le chose- P.elle
'Voilà comme ça, elle ne savait que ça.'
Cornouaillais (Le Juch), Hor Yezh (1983:21)


À ne pas confondre

Favereau (1997:§311) parmi tant d'autres, souligne que 'Il n'y en a pas que deux' se rend en breton par des tournures en estreget, ouzhpenn, et non pas par la traduction mot à mot N'eus ket (ne)met daou, N'eus ken (ne)met daou qui signifie au contraire 'Il n'y en a que deux'.

Les formes différentes de ken ci-dessus doivent être distinguées de l'adverbe ken, ker, kel, 'tant, tellement', qui est traité dans un article dédié.

Il existe aussi un morphème différent, le préfixe ken- qui dénote une notion de collectif, ainsi qu'un nom ken 'peau' qui a grammaticalisé en un suffixe -gen, -ken (Deshayes 2003:'ken').


Terminologie

Selon Trépos (2001:§315), ken est un 'adjectif indéfini'.