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: compte rendu d'un questionnaire en ligne sur les usages numériques du breton, concernant surtout les usages des réseaux sociaux, et l'existence ou non d'interfaces en breton. Le questionnaire a reçu un peu moins de 2000 réponses, ce qui est considérable.
: compte rendu d'un questionnaire en ligne sur les usages numériques du breton, concernant surtout les usages des réseaux sociaux, et l'existence ou non d'interfaces en breton. Le questionnaire a reçu un peu moins de 2000 réponses, ce qui est considérable.
: Ce travail est suivi des recommandations du DLDP pour le développement numérique du breton ([[Hicks & al. (2018)|Hicks & al. 2018]]).




=== lecture critique ===  
=== lecture critique ===  


Il s'agit d'une étude courte (19 pages), réalisée dans le cadre d'un projet de 3 ans (2015-2018) du DPLP (''Digital Language Diversity Project'') qui veut évaluer la présence numérique de quatre langues parlées en Europe (basque, breton, karélien et le sarde). L'auteur souligne justement que les réponses reflètent les avis des répondants d'un questionnaire en ligne (ou rendu par mail) - ceux-ci utilisent donc déjà certains outils numériques.  
Il s'agit d'une étude courte (19 pages), réalisée dans le cadre d'un projet de 3 ans (2015-2018) du DLDP (''Digital Language Diversity Project'') qui veut évaluer la présence numérique de quatre langues parlées en Europe (basque, breton, karélien et le sarde). L'auteur souligne justement que les réponses reflètent les avis des répondants d'un questionnaire en ligne (ou rendu par mail) - ceux-ci utilisent donc déjà certains outils numériques.  


Le questionnaire est de prospective très limitée. Des besoins clairement identifiés depuis longtemps (synthèse de la voix, GPS capable de lire les noms de lieux en breton) sont absents. La traduction automatique est mentionnée sans développer sur son potentiel. La bibliographie consiste en 6 références socio-linguistiques, avec une absence étonnante de références de [[TAL]].
Le questionnaire est de prospective très limitée. Des besoins clairement identifiés depuis longtemps (synthèse de la voix, GPS capable de lire les noms de lieux en breton) sont absents. La traduction automatique est mentionnée sans développer sur son potentiel. La bibliographie consiste en 6 références socio-linguistiques, avec une absence étonnante de références de [[TAL]].


Les avis paraissent un peu parachutés. L'auteur insiste par exemple sur l'accès aux services médicaux dans leur langue native pour les locuteurs les plus âgés dans le cadre du développement de la numérisation globale des services médicaux, sans pointer que le profil de locuteurs âgés a justement un accès malaisé au breton écrit, voire au dialecte standard. De plus, il reste peu clair comment rendre des services médicaux disponibles numériquement résout quoi que ce soit si les personnels médicaux, soignants, agissants, ne sont pas à même de comprendre les échanges.  
Les avis paraissent un peu parachutés. L'auteur insiste par exemple sur l'accès aux services médicaux dans leur langue native pour les locuteurs les plus âgés dans le cadre du développement de la numérisation globale des services médicaux, sans pointer que le profil de locuteurs âgés a justement un accès malaisé au breton écrit, voire au dialecte standard. De plus, il reste peu clair comment rendre des services médicaux numériquement disponibles résout quoi que ce soit si les personnels médicaux, soignants, agissants, ne sont pas à même de comprendre les échanges.  




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Version actuelle datée du 6 juin 2022 à 17:40

  • Hicks, Davyth. 2017. 'Breton – a digital language ?', The Digital Language Diversity Project, Erasmus +. texte.


compte rendu d'un questionnaire en ligne sur les usages numériques du breton, concernant surtout les usages des réseaux sociaux, et l'existence ou non d'interfaces en breton. Le questionnaire a reçu un peu moins de 2000 réponses, ce qui est considérable.
Ce travail est suivi des recommandations du DLDP pour le développement numérique du breton (Hicks & al. 2018).


lecture critique

Il s'agit d'une étude courte (19 pages), réalisée dans le cadre d'un projet de 3 ans (2015-2018) du DLDP (Digital Language Diversity Project) qui veut évaluer la présence numérique de quatre langues parlées en Europe (basque, breton, karélien et le sarde). L'auteur souligne justement que les réponses reflètent les avis des répondants d'un questionnaire en ligne (ou rendu par mail) - ceux-ci utilisent donc déjà certains outils numériques.

Le questionnaire est de prospective très limitée. Des besoins clairement identifiés depuis longtemps (synthèse de la voix, GPS capable de lire les noms de lieux en breton) sont absents. La traduction automatique est mentionnée sans développer sur son potentiel. La bibliographie consiste en 6 références socio-linguistiques, avec une absence étonnante de références de TAL.

Les avis paraissent un peu parachutés. L'auteur insiste par exemple sur l'accès aux services médicaux dans leur langue native pour les locuteurs les plus âgés dans le cadre du développement de la numérisation globale des services médicaux, sans pointer que le profil de locuteurs âgés a justement un accès malaisé au breton écrit, voire au dialecte standard. De plus, il reste peu clair comment rendre des services médicaux numériquement disponibles résout quoi que ce soit si les personnels médicaux, soignants, agissants, ne sont pas à même de comprendre les échanges.