Hemon (1930b)

De Arbres
  • Hemon, R. 1930b. 'Notenn diwar-benn levezon ar c'hembraeg war ar brezhoneg', Gwalarn 23, miz Here, 17-26.


emprunts lexicaux au gallois dans le breton.


 Le Menn (1983:248):
 "Dès le XVIIIe siècle, certains mots gallois apparaissent dans les travaux de Grégoire de Rostrenen (et aussi de Pezron). Ces emprunts deviennent de plus en plus nombreux aux XIXe et XXe siècles, dans la langue littéraire. Ils ont été plus ou moins bien « bretonnisés » […]
 R. Hemon étudie successivement les mots, l'orthographe et la syntaxe. 
 Il distingue les mots empruntés des mots forgés. Il donne une liste des mots d'origine galloise qui se trouvent dans son Geriadurig-dourn brezonek-gallek (1928): 21 emprunts directs au gallois, 38 mots attestés anciennement en breton ou dans certains dialectes modernes ont été empruntés, selon R. Hemon, sous l'influence du gallois, 31 mots forgés avec des éléments bretons sur le modèle gallois. 
 L'influence du gallois sur l'orthographe bretonne se résume, selon R. Hemon, à l'introduction du w et du gw (par Le Pelletier (1716) et non par Le Gonidec (1821) comme l'indique R. Hemon), et au groupe gwr- qui se trouve au début de certains mots (gwrez, gwriat), graphies introduites par F. Vallée, pense-t-il. (Ici on peut remarquer que Le Pelletier écrit en 1716 (Pel. ms. p. 610) devant « Gri, Coûture » : « On doit écrire Gwri ». Comparez Pel. 1752 c. 374 : « Je m'apperçois seulement que Gri est pour Gwri, comme Gra pour Gwra; Grec pour Gwrec »). 
 Quand à la syntaxe, l'influence du gallois, selon R. Hemon, est pratiquement inexistante."