Hañ ?, heñ ?

De Arbres

L'interjection Hañ ? ou Heñ ? correspond assez bien au français Einh ?.


(1) Neuze, perak pennfollañ hañ ?
alors pourquoi tête.fol.l.er einh ?
'Alors pourquoi paniquer, einh ?'
Standard, Moulleg (1978:21)


Morphologie

On trouve une variation sur la voyelle nasale.


(2) Pelec'h emañ ar beiadour, heñ ?
est le bêl.eur einh ?
'Il est où le gaffeur, einh ?'
Standard, Monfort (2006:12)


Sémantique

question en reprise, mais pas toujours question polaire

L'interjection Hañ ? ou Heñ ? correspond au français Einh ?. Elle est grammaticale en isolation, mais en périphérie droite, elle réalise une question en rapport avec le contenu qui la précède (on peut répondre Na c'houllez ket ganin ! 'Me demande pas !').


(3) Ne zeui ket c'hoazh da lavarout e'm eus graet fall, hañ ?
ne1 viendras pas encore à1 dire 1SG a fait mal einh ?
'Tu ne vas pas encore venir me dire que j'ai mal fait, si?'
Standard, Preder & Armor (1977:42)


En cela, elle ressemble aux questions en reprise d'autant plus qu'elle est restreinte à la périphérie droite (* Ha ma teufe ar mell bazar-se hañ ? da vont a-dreuz).


(4) Ha ma teufe ar mell bazar-se da vont a-dreuz, hañ ?!
et si4 venait le grand bazar- à1 aller à-travers einh ?
'Et si ce grand bazar venait à dérailler, einh?!'
Standard, Moulleg (1978:6)


Comme les questions en reprise, ces questions peuvent réaliser des questions polaires (auxquelles on peut toujours répondre par ya, nann, n'eo ket, etc., cf. Aze 'mañ Katell, hañ ? 'Katell est là, einh?'). Contrairement aux questions en reprise cependant, les questions en hañ ?, heñ ? ne sont pas restreintes aux questions polaires. Elles peuvent suivre une question ou une conditionnelle.