Groupes nominaux anaphoriques

De Arbres

Un syntagme nominal (DP) peut avoir différentes propriétés anaphoriques, c'est-à-dire qu'il peut obéir à des règles de co-références avec un autre syntagme nominal.


Un exemple simple, est en français, l'idiot, ou cet imbécile, qui sont des syntagmes, qui coréfèrent obligatoirement avec un antécédent dans le discours. Il existe aussi des DPs anaphoriques plus complexes qui trouvent leur entité coréférente non dans le contexte, mais à l'intérieur même de leur structure.

En breton, une structure particulière permet de faire référer un syntagme nominal avec un pronom incorporé dans ce complexe.


(1) N’eo ket aonik an tamm ac’hanon.
ne est pas peureux/se le morceau P.1SG
'Je ne suis pas peureux/se.' Krog (1924:58)


(2) ar blenier, [SC lorc'hus ha reut a-walc'h an tamm anezh].
le conducteur orgueilleux et raide assez le morceau P.3SGM
'le conducteur, fier et raide'.
Treger (Kaouenneg)/standard, ar Barzhig (1976:57)


Cette structure ressemble au français familier ma pomme (pour moi), car le syntagme nominal entier réfère obligatoirement avec le pronom génitif interne à ce DP. Contrairement à cette construction en français cependant, en breton cette structure elle peut être déclinée à toutes les personnes. En français, on ne pourrait pas dire *j'ai vu sa pomme, *Ceux qui paient c'est leur pomme.


Cette structure de syntagme nominal anaphorique est fréquemment utilisée dans les structures à copule prédicative, y compris lorsque la copule n'est pas réalisée morphologiquement.


(1) Ma sac’h, pounner ken a oa, e oa digempouezet ma red gantañ, ha sachet-disachet an tamm ac’hanon.
mon sac lourd autant R était R était .séquilibré mon course avec.3SGM et tiré--tiré le morceau P.1SG
'Décidément trop lourd, mon sac déséquilibrait ma course, me tirait à hue et à dia.'
corrigé CAPES 2005. traduction de Hanotte, X. 2000. Derrière la colline, Belfond.