Faits de langue Derib 1982

De Arbres

traits de ciblage dialectal

- la forme tram, en place de la forme standard trema, 'vers' (p.18)

- la forme 'ba, en place du standard e-barzh, 'dans' (p.19)

- forme per de l'interrogatif qui est petra en standard (p.20, 21 etc.), cf. (point 48 de l'ALBB)

dam ber (P.7)

- la forme vidin en place du standard evidon, 'pour.1SG' (p.21)

- la forme a'he en place du standard aze, 'ici' (p.21)

- la forme hi'ou en place du standard hiziv, 'aujourd'hui' (p.33)

- mutation D>Z effectuée (p.7)

- forme infinitive du verbe 'être' est bez.

  • p.5: Ne c'hell ket padout, dao eo din kavout un diskoulm 'raok bez skuizh maro.

fait de langue

Impersonnel

p 32, on note un usage consécutif de deux tournures concurrentes de l'impersonnel. Il s'agit pour le premier d'un pronom vide ayant une marque propre d'accord verbal. Le second illustre la création d'un pronom impersonnel avec le matériel du groupe nominal [un homme]. L'accord verbal est alors au 3SGM.


(1) Jeremie: Neu'he 'ranker lavar' de'he!...
alors R doit.IMP dire à.eux
‘On doit leur dire, alors!’
Whitecrow: N'eo ket ken aes-se ma faotrig. Dreist-holl p'eman 'n'en brizhouenn.
ne est pas autant facile-ça mon2 gars.petit Surtout quand est IMP métis.
'Ce n'est pas aussi facile, mon garçon. Surtout quand on est métis.’
traducteur Derib (1982:32)


enclitique adverbial

p.18, un exemple du clitique adverbial [ADJ-tout] qui est un intensifieur. Cet adverbe emprunte lexicalement au français, mais il serait intéressant de voir si son usage enclitique est une création bretonne, généralisé sur le mode [ADJ-tre], 'tout à fait ADJ', et dans quelle mesure cette forme adverbiale enclitique existe déjà en français de Bretagne (cf. Oh, mince, je les ai rapés-tout, tu sais, mes gants, l'autre jour, en tombant de scooter, MJ.).


Dianalet-tout oc'h!?
essoufflée-tout êtes
'Vous êtes toute essoufflée!?'