Différences entre les versions de « Emprunt »

De Arbres
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Un emprunt [[lexical]] peut changer de catégorie d'une langue à l'autre, comme dans le cas en (3).
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| (3) ||Na bout ||'oa arru kozh,|| e kerzhe c'hoazh '''pasapl'''.
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| || [[na bout|même si]]|| [[COP|était]] arrivé vieux|| [[R]] marchait [[c'hoazh|encore]] [[passapl|pas.mal]]
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|||colspan="4" | 'Bien qu'il fût devenu vieux, il marchait encore pas mal.'
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|||||||colspan="4" |''Le Scorff'', [[Ar Borgn (2011)|Ar Borgn (2011]]:19)
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== Bibliographie ==
== Bibliographie ==

Version du 28 novembre 2012 à 14:51

Un emprunt, en linguistique, n'a pas à être rendu.

Quand une langue emprunte à une autre, cet emprunt peut être d'ordre prosodique, accentuel, lexical ou syntaxique.


Un mot emprunté à une autre langue s'adapte au système nouveau dans lequel il est inséré. Il devient un mot de cette langue.


En (1), L'emprunt au français voisin se prononce [vwazin]. La dénasalisation de la voyelle finale marque le passage au système breton. C'est un point de non-retour, puisque le français a un mot lexical féminin, voisine, qui se prononce donc exactement pareil. L'interprétation reste cependant masculine. C'est une dérivation bretonne en -ez qui obtiendrait la variante féminine de ce nouveau mot.


(1) Frank a galon eo ma voazin.
grand de coeur est mon voisin
'Mon voisin est large de cœur, généreux.' Le Scorff, Ar Borgn (2011:56)


Le matériel fonctionnel d'une langue peut aussi être emprunté, comme dans le cas de [Eskø] , particule Q en bas-vannetais.


(2) [eskø so ta:w ʁe be:w ]
est-ce que y.a toujours ceux vivant
‘Est-ce qu'il y (en) a encore des vivants?’ Bas-vannetais, Cheveau (2007:213)


Un emprunt lexical peut changer de catégorie d'une langue à l'autre, comme dans le cas en (3).


(3) Na bout 'oa arru kozh, e kerzhe c'hoazh pasapl.
même si était arrivé vieux R marchait encore pas.mal
'Bien qu'il fût devenu vieux, il marchait encore pas mal.'
Le Scorff, Ar Borgn (2011:19)

Bibliographie